Brésil
Brésil - Parana / Santa catarina / Rio Grande Do Sul
9 Feb 2024 21 Feb 2024
Brésil
Cet article couvre la période du 09 au 21 février 2024, au cours de laquelle nous avons fait un petit tour dans le Sud de cet immense pays qu’est le Brésil.
09 février
Après avoir traversé le Rio Parana sur le pont de l’amitié, nous rentrons au Brésil à Foz do Iguassu et passons le poste frontière brésilien sans aucun contrôle… Je m’arrête et je me gare dès que je peux à la sortie. A pied, on rebrousse chemin jusqu’à l’immigration où l’on nous tamponne nos passeports en quelques secondes. Je demande où me rendre pour l’importation de véhicule et on me dit : pas la peine, vous pouvez y aller…
Hors de question que je rentre et circule au Brésil sans document d’importation temporaire pour Thor. Je vois deux douanières qui regardent passer les voitures et elles non plus ne comprennent pas et me disent de circuler… y’a rien à voir!
Je fais le gros lourd et insiste… finalement l’une d’entre elles va voir un ancien qui, je crois, les réprimande un peu, et qui m’accompagne dans un premier bureau de la « Recette » pour déclarer la valeur de Thor puis au bureau de douanes pour le TIP. J’ai enfin mon document et me sens plus à l’aise pour rouler au Brésil et surtout pouvoir en ressortir sans problème. Il est vrai que les véhicules immatriculés en France n’ont pas besoin d’un TIP car venant d’un pays frontalier, mais Thor est étasunien.
Heureusement que les agents parlent un peu espagnol et même une le français car le portugais n’est pas facile à appréhender, disons le clairement, on ne comprend rien. On traverse Foz de Iguassu, on retire un peu d’argent liquide, des réals (1€ = 5,5 réals) puis nous roulons jusqu’à un camping que j’ai repéré et qui se situe non loin des fameuses chutes.
Arrivés à l’hôtel qui fait également camping, je me gare tandis que Corinne va à l’accueil pour l’enregistrement et demander si ici l’électricité est en 110v ou 220 v car on trouve les deux au Brésil. La jeune personne à la réception indique que c’est du 110v et je me connecte directement sans passer par mon transfo. J’aurais du vérifier … je me branche et je me rends compte immédiatement que cela cloche, le camping est bien en 220V. A priori, tout fonctionne bien sauf notre frigo qui ne fonctionne plus qu’au gaz. On est dégoutés…
10 et 11 février
Ce matin, on profite de l’internet pour appeler toute la famille. Dans la matinée, un français vivant en Guyane arrive ainsi qu’une famille brésilienne dans un gros camping-car, on discute un long moment. En début d’après-midi, on se rend à pied à l’entrée du parc des Chutes d’Iguassu. Tout est très bien organisé, des navettes de bus nous conduisent le long des chutes, plusieurs arrêts permettent de les visiter à son rythme.
Les chutes d’Iguazú en espagnol ou d’Iguassu ou encore d’Iguaçu en portugais sont situées au milieu de la forêt tropicale, et délimitent à cet endroit la frontière entre l’Argentine et le Brésil. Les chutes sont sur la rivière Iguaçu qui se jette dans le Paraná. Ce site naturel est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1984. Sur les rives droite et gauche ont été créés des parcs nationaux.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une chute, mais d’un ensemble de 275 cascades formant un front de trois kilomètres environ. La plus haute d’entre elles, la Garganta del Diablo en espagnol (gorge du Diable), atteint les 80 m de hauteur. L’ensemble des cascades déverse jusqu’à six millions de litres d’eau (soit six mille tonnes) par seconde.
Si les cascades sont plutôt sur le territoire argentin, les voir du côté brésilien permet d’avoir une vue d’ensemble assez remarquable. Par contre, côté brésilien, on descend pratiquement au milieu de la gorge du Diable, c’est impressionnant. On y passe un très bon moment et les embruns nous permettent de moins souffrir de la chaleur.
Sur le chemin du camping, on s’arrête au “Parque de Aves”, un très beau parc d’oiseaux. D’immenses serres ont été construites directement dans la forêt tropicale, on peut y voir tous les oiseaux qui peuplent cette partie du Brésil, notamment des ibis rouges dont l’intensité de la couleur semble irréelle.
De retour au camping, je finis dans la piscine et parle longuement avec nos voisins brésiliens… google traduction en main.
Le lendemain, on passe la journée tranquilles au camping.
12 février
En démarrant ce matin je me rends compte que les batteries de service ne se sont pas rechargées et qu’en roulant, elles ne se chargent pas non plus. Grosse tuile, c’est plus inquiétant que le frigo!
On quitte le Brésil pour aller voir les Chutes d’Iguazu côté argentin. Il faut repasser les postes frontières, les brésiliens ne veulent rien savoir et annule le TIP de Thor tandis que côté argentin ils nous laissent rentrer sans formalité, leur expliquant que dans quelques heures nous rerentrons au Brésil.
Arrivés à Puerto Iguazú nous nous dirigeons vers le parc qui est vraiment très beau et très bien aménagé, un vrai parc d’attraction. Tout se fait à pied et/ou en petit train. Il y a 4 parcours différents mais un est fermé car trop dangereux en raison des dernières pluies et du fort débit du rio. Je fais les parcours jaune et bleu dans la matinée. De nombreuses passerelles permettent de passer au-dessus des différents bras de la rivière et des différentes cascades, on est plus immergés et on bénéficie de très belles vues, toutefois, j’ai préféré la visite du coté brésilien.
On quitte le parc pour se rendre au lieu des trois frontières. C’est l’endroit où la rivière l’Iguazu se jette dans le fleuve Parana et où l’on peut voir les trois pays.
On retourne au Brésil et je tombe sur une autre douanière qui finalement après palabres, me redonne le TIP que j’ai laissé le matin même, c’est comme si nous n’avions jamais quitté le Brésil…
On fait des courses dans une grande surface et je trouve une carte SIM de chez TIM, sans aucune formalité particulière. Ensuite nous allons voir un électricien auto, le gars est très sympa, il démonte un boitier du frigo dans lequel se trouvent des fusibles dont un complètement grillé, on a un brin d’espoir, de courte durée, le frigo se met à clignoter signifiant une erreur, il ne marche qu’au propane… Pour mes batteries, pas de solutions.
On est un peu dépités et nous avons besoin de nous poser pour faire le point et décider de la suite du voyage. On trouve un camping en centre ville tout confort, on s’installe et on finit la journée dans la piscine avant qu’un gros orage nous tombe dessus… Cette pluie n’arrive même pas à nous rafraîchir, on se croirait dans une cocotte minute…
13 février
Il a plu une bonne partie de la soirée et de la nuit, ce matin le temps est très gris. La nuit nous a porté conseil. On avait le choix entre retourner en Argentine pour regagner notre lieu de stockage en Uruguay ou bien de regagner la côte Atlantique par le Brésil, ce qui nous rallonge de plus de mille kilomètres. On décide finalement de visiter la partie sud du Brésil en espérant pouvoir trouver une solution pour recharger nos batteries.
On roule toute la journée sous un temps très gris avec de temps en temps des averses. On a eu de la chance de pouvoir voir les chutes sous un beau soleil. L’autoroute est très belle et tous les péages sont fermés, c’est plutôt cool. On s’arrête pour la nuit à Guarapuava au bord d’un lac. Nous avons traversé de très belles campagnes, la région est très agricole et les champs immenses.
14 février
La journée et les jours suivants s’annoncent très pluvieux. On voulait faire un détour pour visiter le parc Arénitos mais il fait trop mauvais et on trace en direction de Curitiba. C’est une grande ville, on roule sous des trombes d’eau. Ce n’est déjà pas facile de circuler avec Thor dans les grandes agglomérations mais sous ces conditions, c’est pire. On décide de continuer la route et de s’approcher de la côte en espérant une accalmie. On passe la nuit sur une grande station service, on trouve un endroit un peu à l’écart assez calme au final.
15 février
La nuit aura été finalement calme et fraîche. Ce matin, on s’arrête chez un vendeur de camping-car super gentil mais il ne trouve pas de solution pour mon problème d’alimentation de batterie. On fait route jusqu’à Florianopolis. On visite la ville qui n’est pas ouffissime en dehors du pont Hercílio Luz, qui ressemble vaguement, au Golden Gate et de son immense ficus âgé de plus de 250 ans qui trône au centre de la place du 15 novembre.
On roule sur la presqu’île jusqu’à Lagoa da Conceicao où l’on trouve un camping. Les prix au Brésil sont assez élevés, on voit que le pays est riche et le niveau de vie assez élevé. Une fois installés, je démonte et vérifie toutes mes batteries de service. Je pense au final que j’ai un relais qui a du sauter car le courant n’arrive pas jusque-là. Il va falloir faire avec jusqu’à l’arrivée. On finit la journée qui aura été grise mais sans pluie, par une balade au bord d’une lagune très sympathique. Il y a de nombreux restaurants et bars, l’ambiance est très festive.
16 février
Hier soir, on s’est battus jusqu’à 2h00 du matin contre une trentaine de moustiques, un truc de fou… Ce matin on quitte le camping et on fait une boucle par le Nord de l’île, malheureusement, c’est très construit et les accès aux plages sont compliqués, on reste sur notre faim. Par contre, côté lagune intérieure, les paysages sont très beaux. On mange dans Thor au bord de la baie de Florianopolis et on prend la route direction plein Sud.
Le temps est gris et on finira la route sous la pluie jusqu’à une station balnéaire, Balneário Gaivota, où on trouve une place au bord de l’océan.
17 et 18 février
Le temps est enfin dégagé. On en profite pour se promener dans la station et nous passons le reste de la journée sur une immense plage de plusieurs kilomètres. S’il fait très chaud, l’océan lui est glacial, impossible pour nous de se baigner.
Matinée tranquille au bivouac, on part en début d’après-midi pour Porto Alegre. La route est plutôt belle, on longe de nombreuses lagunes et zones agricoles, c’est plaisant. Les Brésiliens sont très sympathiques et chaleureux, on ne compte plus le nombre de personnes qui nous klaxonnent et nous disent bonjour en nous croisant ou en nous dépassant. On trouve un bivouac dans un parking situé tout près de l’aéroport.
19 février
La nuit a été très calme, l’aéroport n’a pas un gros trafic. Le parking dispose d’une navette qui nous conduit à l’aéroport et de là nous prenons le métro qui nous conduit en centre ville. Porto Alegre (Port joyeux) est la capitale de l’État du Rio Grande do Sul qui compte près de 1,5 million d’habitants. Sise entre le rio Guaíba et ses nombreuses îles, le port donne sur une grande lagune qui se jette dans l’océan au niveau de Rio Grande.
On passe la journée dans le centre historique, on y voit une très belle architecture et l’on passe un long moment dans son marché très animé et aux étals bien fournis. A midi, on mange dans une Lancheria qui propose un grand buffet, c’est très fréquent ici. Vous avez deux solutions, soit vous vous servez et vous faites peser votre assiette et on vous indique le prix, idéal pour Corinne, soit vous payez un peu plus cher et c’est à volonté, idéal pour moi…
20 février
On traverse Porto Alegre assez facilement et on prend la direction du Sud vers l’Uruguay. La route est toujours aussi belle mais assez chère au niveau des péages. On traverse encore de très beaux paysages avec de nombreuses zones humides où se prélassent des centaines de capybaras, sorte de très gros rongeurs. On s’arrête dans un petit village, Santa Victoria do Palma pour la nuit, nous sommes à quelques kilomètres la frontière.
21 février
Nuit calme au bivouac, ce matin on passe en Uruguay au niveau de la ville de Chuy, elle est littéralement à cheval sur la frontière. Les postes frontières sont situés à l’entrée et à la sortie de la ville. Les démarches côté brésilien sont hyper simples et rapides.
Nous n’avons passé que 12 jours au Brésil et avons parcouru plus de 2000 kilomètres. Nous avons eu un super accueil des brésiliens qui sont très chaleureux. Le pays est immense et les distances entre les différentes villes ou points d’intérêts sont très importants. Aller à Rio de Janeiro depuis Curitiba nous aurait rajouté près de 2000 km, nous n’avions pas suffisamment de temps devant nous. Nous avons vraiment été impressionnés par les Chutes d’Iguazu qui sont certainement les plus belles cascades au monde et avons eu de la chance de les voir sous le soleil car le reste de notre escapade brésilienne s’est déroulée sous un temps exécrable.
Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéo :