Costa Rica
Costa Rica - Guanacaste / Puntarenas / Alajuela / Heredia / San Jose / Cartago / Limon
24 Jan 2020 23 Feb 2020
Costa Rica
Cet article couvre la période du 24 janvier au 23 février 2020, au cours de laquelle nous avons visité le Costa Rica.
24 au 26 janvier
Nous quittons San Juan Del Sur et le Nicaragua pour le Costa Rica. Nous arrivons à la frontière où les démarches se déroulent relativement vite, nonobstant le fait que l’assurance ferme pour une heure juste au moment où nous arrivons. (voir la procédure complète ici) Des deux côtés de la route, nous longeons une queue interminable de poids lourds qui attendent pour passer la frontière, plus de 6 kilomètres de file côté Costa Rica. Pour patienter, les conducteurs accrochent souvent leur hamac sous la remorque pour faire un brin de sieste. Nous sommes assez excités de rentrer au Costa Rica tant ce pays est plébiscité pour sa faune et sa flore. Si sa devise officielle “¡Vivan siempre el trabajo y la paz!” (Que vivent pour toujours le travail et la paix !) l’officieuse est “Pura Vida” que tous les costa ricains ont à la bouche. Si littéralement cela signifie “la vie pure”, dans l’usage courant cela traduit un mode de vie qui évoque un esprit insouciant, décontracté et optimiste. Se disant profondément pacifistes, le Costa Rica n’a plus d’armée depuis 1948.
Nous trouvons un lieu pour nous poser juste après la frontière à la Finca Cañas Castilla tenue par des suisses allemands, autant dire que c’est nickel, et que tout est à sa place, ça change…
Nous passons la journée à profiter des installations du camping, lessive, blogs, photos, vidéos dans un très bel endroit, situé en pleine forêt au bord d’une rivière à crocodiles où les locaux se baignent quand même. En bruit de fond, des singes hurleurs. Changement complet d’atmosphère avec le Nicaragua.
On est tellement bien que l’on décide de rester une journée de plus et profiter un peu. Cette ferme-hôtel-camping est vraiment très bien placée, nous sommes à seulement 16 km de la frontière avec le Nicaragua et nous avons l’impression d’être, certes dans un autre pays, mais sur une autre planète tant le décor est différent. Nous sommes dans une petite jungle riche en faune. Je crois que depuis Tikal au Guatemala nous n’avions plus vu d’animaux sauvages. Plusieurs sentiers partent du site, il y a un petit panneau numéroté tous les 10 mètres, impossible de se perdre. Deutch Qualitat…
Cette balade nous permet de voir des chèvres et des zébus, mais surtout des singes araignées plutôt roux contrairement au pays du nord où ils sont noirs ainsi que de drôles de lézards du nom de “lézards Jésus Christ” car ce dernier arrive à courir sur l’eau, sans oublier un paresseux perché en haut d’un arbre, calé entre plusieurs branches et qui n’a pas bougé d’un millimètre de toute la journée, impossible de voir sa bouille.
En fin d’après-midi, nous repartons sur le sentier pour revoir les singes mais pas la peine, tout le groupe traverse la ferme de branche en branche sur les immenses “Rain Trees”. Au loin, nous entendons des singes hurleurs, sans les voir. Le propriétaire allume un four à bois et nous indique que ce soir c’est pizza, du coup, nous réservons une table…
Le soir venu, nous nous retrouvons à table avec des allemands, de toute façon tout le monde parle allemand, bien qu’ils nous disent que les suisses allemands croient parler allemand mais que personne ne les comprend… Bref, eux parlent bien français et nous passons une super soirée, le patron suisse allemand doit être un peu suisse italien aussi car ses pizzas au feu de bois sont excellentes, il passe sa soirée à faire tout type de pizzas qu’il découpe et porte à table, ainsi on les goûte toutes.
27 janvier
Ce matin, nous quittons la Finca et sa jungle pour la côte Pacifique, ses plages et sa forêt tropicale sèche. Nous faisons un arrêt à La Cruz pour faire des courses, changer de carte sim et retirer de l’argent, des Colones, 50000 d’un coup, on ne plaisante pas, en fait le Costa Rica est un pays très cher où la monnaie ne vaut pas grand chose, c’est peut-être la raison pour laquelle on peut toujours payer en Dollar US.
Avec nos 75 euros en poche, nous quittons cette petite ville pour la plage de Puerto Soley qui se trouve dans la magnifique et très ronde Bahía de Salinas, nous sommes seuls au monde, nous posons Thor à l’ombre des tamariniers et profitons de la plage et de l’océan toute la journée. Le lieu est vraiment idyllique.
28 janvier
Nous faisons un saut de puce pour une autre plage également magnifique et déserte Playa Rajada.
A marée basse, je pars promener le long de la côte qui dévoile de petites baies et plages paradisiaques. Nous profitons des lieux toute la journée.
29 janvier
Nuit très chaude au bivouac avec très peu d’air. Ce matin, le temps est couvert et très lourd. On quitte cette plage paradisiaque pour la péninsule de Nicoya qui abrite également de nombreuses plages réputées. La route est très belle et d’une manière générale le pays est très propre pour le moment, très peu de détritus. En roulant, on voit deux petits singes, des capucins, passer au dessus de la route, en s’approchant on se rend compte que des cordes ont été tendues très haut entre deux portions de forêt pour leur permettre de traverser tranquillement et en toute sécurité. Nous faisons un arrêt à mi parcours dans la ville de Libéria. Nous faisons le plein du frigo, de gaz et à midi nous allons déjeuner dans un Burger King, cela change un peu. Nous sommes encore un peu surpris de voir les prix en Colones, quand la note affiche 78300 Colones on a encore un petit sursaut… le temps de faire la conversion.
Nous sommes surpris de voir énormément d’étrangers, pourtant cette ville n’a rien d’exceptionnel. En partant de Liberia nous quittons la panaméricaine pour bifurquer plein Ouest en direction de l’Océan Pacifique. Nous nous arrêtons à Playa Panama où nous nous posons pour la nuit. C’est beaucoup moins sauvage que les jours précédents mais la baie est très belle également.
30 janvier
Nous continuons notre petit tour de la péninsule de Nicoya. Nous passons devant la playa Hermosa et nous arrêtons à la Playa El Coco. Il s’agit de la plus célèbre plage du coin et ce qui n’était qu’un petit hameau s’est transformé en village balnéaire. Nous trouvons une place sur le front de mer et faisons un tour du centre qui regorge de bars et restaurants sympas. Il y a effectivement énormément de touristes qui viennent profiter de cette très belle plage et baie aux eaux très calmes.
Après un petit bain nous déjeunons et reprenons la route pour les plages de Flamingo dans la baie de Pottero et Conchal dans la baie de Brasilito, la côte est très accidentée, ce qui la rend magnifique. Nous faisons un petit détour par le Parc National Marin Las Baulas et Playa Grande. Cette zone est protégée car c’est ici que les tortues Luth viennent pondre sur cette immense plage de la Baie de Tamarindo, malheureusement ce n’est pas la saison. Direction la ville de Tamarindo les locaux l’appelle “TamaGringo” qui est également une grande ville balnéaire, paradis des surfeurs.
Nous faisons un petit tour mais c’est vraiment bondé et il nous est difficile de trouver une place. Nous décidons donc de continuer en direction de Samara mais rapidement la route se transforme en piste, belle certes, mais une piste quand même. Comme il reste encore 50 km pour arriver à destination, on décide de faire demi-tour et de contourner par le Nord. A la nuit tombée, on trouve un bivouac à l’entrée de la ville de Nicoya.
31 janvier
Ce matin nous partons pour l’extrémité Sud de la péninsule, en espérant que la route soit bonne. Ici, les routes sont très belles, avec deux grandes voies, par contre, lorsqu’il y a un pont qui traverse un cours d’eau, ce dernier ne compte qu’une voie et il faut donc passer chacun son tour, c’est surprenant. Bref jusqu’à Paya Naranjo, la route est impeccable et après, les guides annoncent “route en mauvais état”, mais en fait il faut comprendre, piste en mauvais état car il y a des travaux et la piste est vraiment compliquée et ce jusqu’à Paquera, soit près de 27 kilomètres. Après la route est de nouveau très belle mais assez étroite jusqu’à Cabano puis de nouveau une piste du 7 kilomètres pour descendre sur Montezuma, traverser ce hameau avec Thor pour trouver une place a été également assez Rock’n’roll mais ma copilote m’a très bien ouvert la route…
Une fois stationnés, nous faisons un petit tour de Montezuma ou plutôt “MonteFuma” car la population est assez… cool. La plage est très belle et les boutiques très hippies, ça a son charme. Bref grosse journée de route dans un décor, sommes toutes, très agréable, une fois la poussière dissipée!
01 février
Nuit calme à Montezuma. Ce matin, je pars faire un trail qui conduit jusqu’à la cascade de Montezuma. Pas exceptionnel d’autant plus que l’eau du bassin est carrément marron, c’est pas vraiment une image de carte postale… De retour je fais encore un petit tour sur la plage et dans la rue principale et nous quittons le camp. Il n’y a pas trop de circulation et nous traversons le centre rapidement, sans encombre.
Une fois la piste avalée, nous faisons route jusqu’au Refuge national de Curú. Il s’agit d’un refuge pour la faune et le point de départ pour un phénomène assez rare, la bioluminescence. Nous passons tout juste en largeur l’entrée du parc ainsi que plusieurs barrières mais nous arrivons jusqu’à la plage. Dés notre arrivée, nous voyons de nombreux singes, hurleurs, araignées et Capucins à épaules blanches ainsi que des Coatis qui se chamaillent.
La plage calée au fond d’une immense baie qui donne sur l’ile Tortuga, très prisée par les touristes. Nous réservons notre tour pour ce soir et passons la journée à emprunter les différents trails qui parcourent la forêt et la mangrove, la faune est bien présente, biches, aras, coatis, singes, ratons laveurs, agoutis, écureuils, araignées…
Concernant la bioluminescence, nous avons demandé à plusieurs personnes si les conditions seraient réunies pour observer le phénomène, les réponses étaient mitigées, car la lumière de la lune empêche de voir cette réaction chimique et ce soir la Lune sera éclairée à 60% dans un ciel sans nuages…
A 17 heures nous embarquons avec deux autres couples dans un bateau en direction de la plage Quesera. En route, nous avons droit à un cours sur ce phénomène et comprenons en sous-entendu qu’il fallait qu’on se prépare à… ne rien voir. Arrivés sur cette plage de sable blanc digne d’une carte postale, nous prenons un bain dans une eau aussi limpide que chaude et assistons au coucher de soleil. Les guides nous préparent boissons, ananas, pastèques et nous discutons en attendant la nuit…
Effectivement, pas de nuit noire pour ce soir, nous reprenons le bateau et en route, il s’arrête au bord d’une falaise, nous donne masque et tuba et à l’abri de la coque, sous l’eau, nous observons un tout petit peu le phénomène, le guide agite sa main dans l’eau afin d’y apporter de l’oxygène et la réaction se fait et nous voyons de petits points lumineux. C’est pas de ouf mais bon, on a quand même passé une super soirée. De retour au camp et après une bonne douche, je vais voir le gardien de nuit et lui explique que de jour nous avons eu du mal à passer les différentes barrières et que de nuit ça va être très compliqué pour nous. Il regarde Thor et après mure réflexion, il nous autorise à passer la nuit là, ce qui est, en théorie, formellement interdit.
02 février
Nuit très calme au refuge, nous avons été réveillé ce matin par les cris des signes hurleurs, c’est irréel… Nous sommes dimanche et le monde commence à arriver quand nous décidons de lever le camp en direction de Paquera. Nous quittons cette péninsule qui collectionne les très belles plages pour le “continent”. Pour se faire, nous prenons un ferry qui nous conduit à Puntarenas et nous évite de devoir faire le tour de tout le golfe.
La traversée dure une heure trente, l’eau du golfe est relativement calme. Une fois à terre nous prenons la route pour la réserve biologique Bosque Nubuso Monteverde. Nous nous enfonçons dans une massif montagneux et arrivons rapidement dans les nuages avec une pluie très fine et des températures qui nous rafraîchissent bien. Nous sommes à plus de 1400 mètres.
Arrivés à Monteverde, nous allons jusqu’au “Sky Aventures” un parc qui propose des activités dans la forêt pour prendre des renseignements pour demain. Nous retournons ensuite en ville où nous avons un peu de mal à trouver un endroit pour nous poser.
03 février
On s’est fait secouer une bonne partie de la nuit par de grosses bourrasques. Ce matin on se lève de bonne heure pour libérer le bivouac et nous retournons à Sky Aventures ou je prends un tour “Sky Walk” pour me balader sur un circuit en forêt qui comporte 6 grandes passerelles qui passent au dessus des arbres dans la canopée. Comme le temps est incertain, j’attends le bon créneau pour me lancer. En attendant nous utilisons leur wifi pour traiter toutes nos photos et contacter la famille. Le site est vraiment bien arrangé, très moderne. Nous allons boire un café au restaurant et en m’asseyant, mon pied fait glisser la table dont l’angle vient percuter la baie vitrée qui se fend avec fracas. Je regarde le serveur légèrement embêté, il vient vers nous et nous demande de changer de place par sécurité et nous dit “Pura Vida”, voilà l’incident est clos! A 13h00, le temps s’éclaircit et je me lance, ce n’est pas la meilleure heure pour voir la faune mais c’est mieux que sous la pluie.
Le parcours est vraiment très beau et traverse une végétation tropicale luxuriante, les montagnes sont toujours plus au moins dans les nuages, l’atmosphère est particulière. Les passerelles en acier sont assez impressionnantes, 50 mètres de haut et 236 mètres de long pour la plus grande.
Dans l’après-midi, le temps se gâte et nous décidons de lever le camp pour le Lac Arenal. Je me renseigne auprès de plusieurs personnes pour connaître l’état d’une route qui rejoint directement la ville de Tilaran et qui nous fera gagner pas mal de temps. Les gens sont unanimes, pas de problèmes avec Thor, les camions et bus passent par là… Rapidement, on comprend qu’il s’agit en fait d’une piste, certes pas trop mauvaise mais piste quand même. Le Costa Rica est souvent surnommé “la Suisse de l’Amérique centrale” et cela prend tout son sens ici, le décor est très vallonné, bien vert avec de très beaux troupeaux de vaches.
On prend notre mal en patience et finissons par arriver en vue du lac et à la recherche d’un point de chute pour ce soir. Pas évident car le relief est accidenté avec peu d’espace. Finalement nous roulons jusqu’à la tombée de la nuit et trouvons à nous poser dans un parc au bord du lac et assistons à un joli coucher de soleil.
04 février
Ce matin, la vue sur le lac est très belle même si le temps est couvert. Comme la météo annonce des éclaircies, nous décidons d’aller jusqu’au Parc National du Volcan Arenal. La route autour du lac est vraiment belle même si, de ce côté-là du lac, le volcan soit moins visible. Arrivés à l’entrée, il est entièrement dans les nuages. Nous allons demander des renseignements à l’entrée, le parc propose quelques trails dans la forêt autour du volcan et vers le lac, au final, on va retrouver à peu près ce que l’on a vu à Monteverde.
On attend plusieurs heures les fameuses éclaircies, mais la météo se dégrade et la météo prévoit, pour demain, un temps couvert sans aucune éclaircie.
Nous décidons donc de lever le camp en direction de la région de Saripaqui pour observer des grenouilles. Nous arrivons en milieu d’après-midi à Horquetas où nous réservons un tour auprès de “Frogs Heaven”. L’accueil est super sympa et il nous autorise à dormir là et nous offre électricité pour Thor et le Wifi. Rendez-vous est pris pour demain matin 6 heures. Normalement, il devrait un peu pleuvoir dans la nuit, espérons que les grenouilles apprécient et soient en forme.
05 février
Ca matin 6h00 pétantes, José nous attend devant un bon café, il nous raconte un peu l’histoire de cette réserve et leurs projets, il parle très bien anglais et on sent qu’il est passionné par son métier. Nous commençons le tour par l’observation d’oiseaux, perroquets, colibris…. puis par une dizaine de serpents qui vivent dans des vivariums par couple, certains ont été capturés dans le bois derrière leur maison.
Nous poursuivons par un sentier qui parcourt les lieux restés très sauvages, José a l’œil et repère très vite ces minuscules grenouilles pas plus grosses que l’ongle du pouce, les couleurs sont vraiment impressionnantes et informent les potentiels prédateurs de leur haute toxicité. Sur à peine 300 mètres, nous voyons 5 espèces de grenouilles sur les 150 espèces vivant au Costa Rica.
Après le tour, José nous laisse déambuler à notre guise dans le parc, mais sans lui, il est beaucoup plus difficile de les trouver. J’essaie de faire quelques photos mais elles sont tellement petites et mobiles qu’il est difficile de réussir de beaux clichés d’autant plus que je n’ai pas d’objectif macro.
Nous passons la fin de matinée dans Thor, on profite du wifi pour traiter les photos et les envoyer et également réserver des places par Internet pour la visite du volcan Poás. La famille qui tient ce parc est vraiment adorable et nous avons tenu en plus du tour à leur donner quelques chose pour ce bivouac de luxe avec électricité wifi, eau potable, douches et toilettes.
En fin de matinée, nous rencontrons un couple qui vient faire la visite, ils arrivent de Nantes avec leurs deux filles et sont partis pour un voyage d’un an, nous avons discuté un long moment. Après le repas, nous disons au-revoir et partons pour nous approcher de notre visite de demain. Nous empruntons une route de montagne qui nous amène à plus de 2400 mètres d’altitude, c’est dommage que le temps soit couvert, on se croirait vraiment en suisse avec de beaux pâturages et nombreux troupeaux de vraies vaches, pas de zébus à grandes oreilles.
Peu avant d’arriver au volcan, nous trouvons un parking devant une boutique et demandons au propriétaire si nous pouvons nous poser là pour la nuit. Le gars est super sympa, il fait bouger un camion et déplace sa voiture pour nous laisser de la place. Du coup, nous lui achetons quelques bricoles dont de très belles fraises qui sont cultivées ici sous serres, très bonnes. Nous sommes à 2200 mètres, nous allons bien dormir.
06 février
Après une nuit très calme et très fraiche, nous partons pour le Parc Nacional Volcan Poás. Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres, le temps est magnifique. Normalement lors de la réservation, nous avons une heure spécifique pour faire la visite mais à l’entrée l’agent me dit que c’est bon et qu’il n’est nul besoin d’attendre, cela nous fait gagner deux heures sur notre programme. Depuis 2017, date de la dernière éruption de Poás le site visitable s’est considérablement réduit, on ne peut accéder qu’au mirador qui surplombe le cratère. Devant le visitor center, nous avons droit à un pitch sur la sécurité puis distribution d’un casque et nous pouvons ensuite parcourir les derniers 400 mètres pour arriver au mirador où nous ne pouvons rester que 20 minutes en raison des émanations de gaz toxique. On comprend mieux une fois face au cratère. Au fond, un petit lac d’acide avec des fumerolles et plaques de souffre. Le décor est splendide, nous sommes au-dessus des nuages. Un volcan en activité est toujours impressionnant.
Une fois la visite terminée, nous reprenons la route et descendons vers la capitale, San José. Les paysages sont de toute beauté sous le soleil, on se croirait vraiment en suisse ou en Savoie. Arrivés à San José, nous trouvons une place sur le parking d’un immense centre commercial à une dizaine de kilomètres du centre, je prends contact avec la sécurité, nous pouvons dormir là. C’est un peu cher mais au moins, nous sommes tranquilles. Nous prenons un Uber pour le centre ville. San José n’est pas extraordinaire mais nous y passons quand même une grosse demi-journée.
Nous commençons comme souvent par la cathédrale, le théâtre national, les différents parcs et faisons le musée d’art, et de l’or précolombien très récent, magnifique écrin pour de belles pièces.
Nous déambulons le reste de l’après-midi dans la ville avec un passage au Bario Amon pour ses vieilles bâtisses, au Bario California pour ces tags et de belles rues piétonnes très animées. Un Uber nous ramène au bivouac où nous faisons quelques courses et mangeons dans un Pizza Hut.
07 février
Nuit calme sur notre parking, nuit fraiche à près de 1000 mètres. Nous quittons la capitale pour retourner une nouvelle fois sur la côte Pacifique. C’est une belle autoroute qui nous permet de descendre rapidement au niveau de l’océan. Nous roulons jusqu’à Herradura et sa jolie baie toute arrondie avec un sable noir. Il y a un peu de monde mais nous trouvons facilement à nous garer, la plage est assez grande. L’eau est bien chaude et les vagues gentillettes. Après le coucher de soleil, nous restons seuls sur cette immense plage…
08 et 09 février
Nous passons tout le week-end sur la plage, dès 7 heures du matin, tous les costaricains sont garés, et le pique-nique installé avec parfois tente et BBC. Les gens sont très sympathiques et moins bruyants que leurs voisins du nord, pas de musique à fond la caisse. Samedi matin, un immense catamaran noir à moteur mouille dans la baie. Sur le pont, se trouve un hélicoptère EC145, un gros bateau et sous les ponts inférieurs on devine jet ski, zodiac… il est énorme.
Dimanche matin, deux dames installées près de nous offrent un collier brésilien à Corinne, ils sont très très gentils. On assiste tous les soirs à de très beaux couchers de soleil, dès qu’il disparait de l’horizon, tous les gens quittent les lieux et nous laissant seuls pour la nuit, fraiche, on dort bien.
10 février
Ce matin nous bougeons pour quelques kilomètres dans un premier temps. Nous allons jusqu’à la ville de Jacó pour s’occuper un peu de logistique, nous passons déposer notre linge dans une lavanderia et allons faire quelques courses. Comme nous ne pouvons récupérer notre linge qu’en fin d’après-midi, nous trouvons une superbe plage pour nous poser au bout de la ville et de la playa Jacó, c’est désert, nous passons un agréable moment.
Vers 16 heures, nous allons récupérer notre linge et reprenons la route en direction du Parc Manuel Antonio que nous allons visiter demain matin. Nous trouvons une place, un peu avant l’entrée du Parc, au bord de la Playa Espadilla.
11 février
Ce matin on se lève de bonne heure afin d’être à l’entrée du parc à 7h00. On bouge de quelques dizaines de mètres de notre bivouac où nous avons eu très chaud cette nuit pour le parking gardé du Parc. Nous y passons toute la matinée, le parc est magnifique, il est limité à un peu plus de 600 personnes par jour.
Cette végétation tropicale qui tombe dans l’océan pacifique offre de paysages paradisiaques, les criques et les plages sont superbes, nous y faisons près de 10 km en empruntant tous les trails, bien signalisés.
Au niveau faune, c’est moyen, singes hurleurs et capucins, agoutis, des paresseux très peu visibles, iguanes… En fait, guère plus que dans la nature au Costa Rica.
A l’issue nous traînons un peu autour du parc où il y a de nombreux hôtels, restaurants, bars… Dont un restaurant qui a été construit autour d’un vieux douglas de l’armée américaine, c’est très original.
Nous partons en début d’après-midi pour Parque Nacional Marino Ballena, arrivés au camping, on se renseigne auprès des locaux mais apparemment les baleines sont assez rares en ce moment. Le propriétaire du camping est très gentil et nous offre, dès notre arrivée, une noix de coco bien fraiche. Il téléphone également à une de ses connaissances qui propose des tours en mer mais après discussions, il s’avère qu’il y a peu de chance d’en voir, nous économisons 100 Us$ et profiterons demain de la magnifique plage.
12 février
Nous passons la journée camping, nous discutons avec un couple de canadiens qui, malgré le fait qu’ils soient d’Ottawa, parle très bien français. Il séjourne dans le camping mais dans d’anciens conteneurs maritimes très bien aménagés. En fin d’après midi, arrive un couple de Lyon qui voyage à vélo, deux fadas… Nous papotons un long moment.
13 février
Dernière balade ce matin sur la plage puis nous levons l’encre pour le site archéologique de Finca 6 situé à côté de Palma Norte. Dans cette région vivaient des indiens sur une surface de 100 Km2 environ qui taillaient des pierres en forme de boule, certaines faisant plus de 2 mètres de diamètre. Elles ornaient l’entrée de leur maison et étaient le centre de certaines cérémonies, on en sait guère plus à leur sujet.
Nous en profitons également pour faire le plein d’essence et du frigo puis nous reprenons la route pour la Péninsule de Osa qui abrite le Parque Nacional Corcovado. Nous nous arrêtons à Puerto Jimenez où nous trouvons un camping.
Le patron du camping est bien sympa, il téléphone à ses contacts et nous trouve un guide qui parle français et surtout qui est libre en cette période. La visite du parc de Corcovado ne peut se faire qu’accompagné d’un guide. 10 mn après, on voit arriver Jean-Pierre un vieux monsieur avec qui nous parlons un long moment. Il nous dit que pour demain, c’est trop juste car il faut acheter les permis pour l’accès au Parc. Rendez-vous est pris pour samedi matin 5h30.
14 et 15 février
Farniente au camping, on sort quand même faire un tour du village et on en profite pour repérer notre lieu de rendez-vous avec le guide. En fin d’après-midi, nous prenons un bain dans une eau qui doit être à 32°, de la soupe!
On a posé nos affaires sur la plage et au bout d’un moment, un monsieur nous fait de grands signes alors que nous sommes toujours dans l’eau. On comprend vite que nos affaires sont en train de flotter, nous n’avons pas fait attention à la marée montante! De retour au camping, on voit un toucan, c’est le premier que l’on voit. Le soir, on va fêter la St Valentin dans un très bon restaurant qui donne sur la baie.
Ce matin, j’arrive à la boulangerie où j’avais rendez-vous avec Jean-Pierre à 5h20, je m’achète deux sandwichs et prend mon petit déjeuner avec lui. A 6h00, nous sommes dans le colectivo qui va nous mener à Carate, non loin de l’entrée du parc. Le “bus” est bondé et nous partons pour 2h30 de piste dans un véhicule… en fin de vie, j’ai cru à plusieurs reprises qu’il allait se casser.
Arrivés au terminus, nous partons pour 4 km de trail dans la forêt et sur la plage pour arriver jusqu’à l’entrée du parc. A 10h00, nous démarrons la visite dans le parc, le trail est toujours parallèle à la plage.
Le décor est superbe mais nous voyons, au final, que peu de faune à part les habituels Aras, singes, Coatis. Heureusement nous avons croisé un Pécari, ça a sauvé la journée! Jean-Pierre, âgé de 77 ans, m’a impressionné même si, au retour, il a eu un gros coup de fatigue et j’ai eu peur qu’il me fasse une crise cardiaque. Après un bon quart d’heure de repos je lui ai pris son sac et nous avons pu repartir. Le retour en colectivo a été un peu plus rapide, nous nous sommes fait secouer que 2 heures. Grosse journée où nous avons parcouru plus de 17 km. Corinne a eu du nez de ne pas venir. Au final, et malgré ce que disent les livres, nul besoin de louer les services d’un guide pour rentrer dans le parc.
16 février
Aujourd’hui nous quittons la côte pacifique en direction de la côte caraïbe. Avant de partir, nous rencontrons un couple très sympathique qui s’est posé au camping avec un 4x4 équipé d’une tente de toit. Nous discutons un bon moment, ils arrivent de Belgique et ont loué leur véhicule le temps de leur road trip, 150$/jour.
Nous reprenons la même route et bifurquons au niveau de Palma Norte pour reprendre la panaméricaine en direction du centre du pays qui est très montagneux. Nous faisons une halte à San Isidro de El General et faisons quelques courses. A partir de cette ville, on commence réellement à monter et passons le col de la Muerte qui culmine à 3491 mètres. Nous traversons une épaisse couche de nuages avant de passer au-dessus puis finissons la route dans un épais brouillard. Nous nous posons pour la nuit à l’entrée du Parc National Los Quetzales qui est fermé, à notre arrivée. La nuit va être agréable, très fraîche, nous sortons la couette…
17 février
Ce matin, il y a 11° dans Thor quand nous nous levons. A 8hO00, nous sommes au visitor center. Nous rencontrons une garde qui nous explique que même si nous sommes dans le parc des Quetzales, il y a très peu de chance d’en voir car ils ne sont pas localisés dans cette zone mais à une dizaine de kilomètres à l’intérieur du parc et qu’un guide est nécessaire pour espérer en voir un. Un rendez-vous est pris pour demain 5h00. En attendant, nous faisons les deux trails qui partent d’ici. Cela nous prend toute la matinée, le tracé est très agréable et traverse une forêt primaire humide bien belle. Effectivement, aucune présence de ce fameux oiseau mythique, emblème national du Guatemala. A midi, nous mangeons dans un self près du parc et passons l’après-midi au chaud dans Thor. En fin d’après-midi, une fine pluie s’installe et on allume le chauffage…
18 février
Ce matin à 05h20, le guide me récupère et nous roulons une bonne dizaine de kilomètres sur une piste avant d’arriver sur une zone où devrait se trouver le fameux Quetzal. Nous ne sommes pas seuls, il y a d’autres guides avec des groupes. Les guides sont assez bien organisés car ils sont équipés de talkie walkie leur permettant de communiquer entre eux. Finalement un mâle (les plus beaux) est aperçu à quelques kilomètres, tout le monde monte dans les véhicules pour se porter sur le point indiqué et effectivement, assez loin de nous, nous le voyons.
Le guide est équipé d’une lunette d’observation, il me demande mon téléphone et me prend des photos depuis son optique, j’essaie d’en faire de mon côté mais, à main levée, ce n’est pas terrible. Il est vrai que cet oiseau est vraiment particulier, par sa tête d’abord, ses couleurs et sa longue queue. Il est déjà 7h30 et nous devons quitter les lieux car la route va être fermée en raison de travaux. Il me ramène au visitor center.
Nous prenons la route en direction de Cartago où nous faisons notre première halte. Nous visitons les ruines de l’ancienne église Santiago Apostol qui n’a pas supporté deux tremblements de terre en 1841 et 1910 puis de la nouvelle Basilique Notre Dame de Los Angeles de style néo byzantin qui est vraiment très belle, aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.
Nous nous arrêtons ensuite au Mirador de Orosi situé sur un éperon rocheux à la confluence de deux rivières et qui domine trois vallées. Dommage que le temps soit très couvert malgré tout la vue est très belle.
Nous poursuivons la route qui contourne le lac Cachi mais, peu après Orosi, nous sommes contraints de faire demi-tour car nous ne pouvons pas passer sur un petit pont qui n’est pas assez large pour Thor. Un local tente bien de nous guider mais c’est impossible. Nous contournons le lac par le Nord et arrivons aux ruines de Ujarras, il s’agit d’un très beau parc où l’on trouve les restes de l’église Notre Dame de la Conception de rescate de Ujarras qui elle aussi n’a pas aimé un tremblement de terre en 1822. Autour se trouvent des champs de chayottes qui poussent sur treilles et de nombreux oiseaux.
Après le déjeuner, nous partons en direction de la côte Caraïbe et nous nous posons à quelques kilomètres de Puerto Limon dans une station essence. Toute la zone est en travaux car ils doublent les voies de circulation et il n’est pas aisé de trouver un endroit sympa pour dormir. Nous avons pratiquement traversé le pays d’Ouest en Est aujourd’hui par une superbe route de montagne. Les températures ont bien augmenté, on peut ranger la couette, nous sommes passés dans la journée de 3000 mètres à 20 mètres…
19 février
Contre toute attente, nuit calme et pas trop chaude au bivouac. Nous prenons la route en direction de Puerte Limon. Cette ville abrite l’un des plus gros port maritime de la caraïbe, et en effet jusqu’à la ville de “Moin” nous croisons des centaines de camions porte conteneurs et des lieux de stockage où s’entassent des montagnes de conteneurs. Nous prenons la route du littoral et passons par Portete avant d’arriver à Puerte Limon. Nous ne faisons qu’y passer car cette ville ne nous inspire pas du tout. Nous poursuivons la route qui longe la côte Caraïbe. La mer est déchainée et le temps est bien couvert. Le plages ne sont pas vraiment belles, recouvertes de branches et de troncs d’arbres ramenés par la mer. Arrivés à Cahuita, nous trouvons un coin pour nous poser au “Reggae Bar Cabins” un endroit charmant tenu par des créoles. En début d’après-midi nous faisons un tour dans le village qui est haut en couleurs. Nous prenons des renseignements à l’entrée du Parc National de Cahuita que nous visiterons demain si le temps s’arrange un peu. Le soir nous dinons sur place, très bonne ambiance.
20 février
Ce matin, le temps est incertain mais nous décidons, quand même, de faire les 8 km du trail qui traverse le Parc National de Cahuita. L’entrée est payante mais chacun donne ce qu’il veut. Une grande partie du trail longe la plage dans la forêt. La dernière partie, 2,5 km environ, se fait sur des passerelles à travers une forêt humide. Cette balade nous a permis de voir, grenouille, signes, serpents, ratons laveurs, paresseux, écureuil…
Arrivés à la fin du trail, nous allons jusqu’à la route où se trouve un arrêt de bus et nous rentrons à Cahuita en colectivo. De retour au camping, je prends un petit bain où je me fais brasser par de grosses vagues et nous terminons la journée dans Thor.
21 février
La journée s’annonce maussade, du coup nous décidons de rester une journée de plus au camping. Dans la matinée, je vais au village faire des photocopies de nos documents en prévision de notre passage de frontière pour le Panama. On passe le reste de la journée au camping, traitement du blog et des photos sans oublier un petit bain dans une mer toujours aussi démontée. le soir, nous mangeons au restaurant du camping avec un orchestre live, on pensait que se serait du reggae, finalement on a eu droit a du calypso… toute la soirée !
22 février
Ce matin, nous faisons le plein d’eau et quittons Cahuita pour la plage et le refuge de Manzanillo tout près de la frontière avec la panama. La route est très belle si ce n’est de nombreux ponts où nous passons tout juste en largeur, je suis même obligé d’aller en mesurer un, car à première vue, je ne pensais pas pouvoir passer mais finalement nous avons pu traverser. On se stationne pas très loin de l’entrée du parc au bord de la plage, c’est superbe et la mer est beaucoup plus calme qu’à Cahuita.
L’après-midi nous faisons une très belle balade sur la plage. Nous sommes samedi et il y a un peu de monde, beaucoup de locaux qui plantent la tente pour le week-end.
23 février
Ce matin, je pars faire un trail dans le Refuge National de Gandoca-Manzanillo. Très belle balade en forêt qui longe la côte. Malgré le nombre de visiteurs, on voit quelques singes sur le parcours. Un autre trail s’enfonce dans la forêt mais avec toutes les pluies de ces derniers jours, le trail n’est pas praticable.
Après déjeuner, nous décidons de lever le camp direction Panama. Le passage de frontière est un peu long, 2 heures mais rien de compliqué. (voir la procédure complète ici)
Nous avons vraiment adoré :
Ce pays est paradisiaque, très propre, avec un réseau routier très bien entretenu et avec le développement d’un tourisme maitrisé, plutôt écoresponsable. Coincé entre Pacifique et mer des Caraïbes, l’ambiance est totalement différente d’une côte à l’autre et les plages, qu’elles soient de sable blanc, jaune ou noir, restent très sauvages. En cherchant un peu, on trouve des lieux sans âme qui vive. Entre les deux, un paysage très montagneux qui abrite des forêts tropicales sèches ou humides, parfois d’altitude près de 3000 mètres au Parc National Los Quetzales, sans oublier lacs et volcans. Mais, avant tout, ce qui est incroyable c’est qu’ils aient su autant préserver leur faune.
Nous avons moins aimé :
Pas grand chose au final si ce n’est peut-être les prix qui s’approchent des prix européens. Corinne n’a pas du tout aimé passer sur ces ponts à une seule voie et souvent très étroits.
Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéo :
Autres articles en relation...
Passage frontière Nicaragua - Costa Rica
Cet article n'intéressera que les personnes qui souhaitent connaître les démarches administratives pour passer la frontière avec leur camping-car…