Equateur


Equateur - Carchi / Imbabura / Pichincha / Santo Domingo / Manabi / Santa Elena / Guayas / Cañar / Azuay / Loja / El Oro
9 Mar 2022 24 Mar 2022
Thierry 24 March 2022  -   -   -   -  Lecture ~ 24 min.
Le tracé représente notre parcours - 2015/16 - 2017 - 2018 - 2018/19 - 2019/20 - 2022 - 2023/24 - 2024/25

Equateur

Cet article couvre la période du 09 au 24 mars 2022, au cours de laquelle nous avons traversé l’Equateur jusqu’à la frontière avec le Pérou, en fin d’article un petit bilan sur notre ressenti de la découverte de ce petit pays.

09 mars

Le passage à la frontière est hyper simple et rapide, en moins d’une heure toutes les formalités colombiennes et équatoriennes sont finalisées, un record. (voir la procédure complète ici)

Nous faisons route ensuite vers Tulcan, capitale équatorienne du cyclisme… Première ville frontalière, elle est connue pour son cimetière et ses œuvres d’art topiaires, figures emblématiques sculptées dans les cyprès, animaux, hommes, personnages imaginaires. Toute la faune et les traditions locales y sont représentées. Commencé il y a plus de 60 ans par José María Franco Guerrero, cet étonnant jardin se perpétue grâce à son fils qui entretient les 80 sculptures vertes avec une équipe de cinq personnes.

Tulcan - [Equateur]

Tulcan - [Equateur]

Tulcan - [Equateur]

Nous faisons ensuite un petit tour en centre ville autour de la place Ayora où je change ma carte SIM pour un opérateur Equatorien. C’est ici un peu plus cher qu’en Colombie en raison du fait que l’Equateur a abandonné sa monnaie nationale pour le Dollar US, du coup tous les prix ont fortement augmenté. Nous mangeons dans un restaurant qui ne fait que du poulet, genre KFC mais équatorien, on nous sert une assiette composée de deux gros morceaux de poulet frits avec des frites et juste une fourchette. On regarde un peu autour de nous et on voit que tout le monde mange le poulet avec les doigts, on s’immerge rapidement dans les pratiques locales et mangeons notre poulet à pleines dents… Nous nous étions garés non loin d’un commissariat et à notre retour un policier nous attend, il contrôle nos passeports, puis nous fait plein de recommandations et nous souhaite la bienvenue en Equateur. Comme toujours, cela finit par une visite de Thor et une photo devant sa grosse calandre.

Tulcan - [Equateur]

Tulcan - [Equateur]

Nous repartons ensuite pour notre bivouac des prochains jours à Ibarra, chez Hans, un colosse allemand qui tient un super camping, “La Finca Sommerwind” au bord d’un immense lac “Laguna de Yahuarcocha”. La route pour y accéder est vraiment très belle, le plus souvent 2X2 voies avec un revêtement impeccable, on y ajoute un super soleil et de très beaux paysages avec des parcelles agricoles qui grimpent sur les flancs des montagnes, parfaitement dessinés par des haies d’arbres, c’est très beau, le voyage est très agréable.

A notre arrivée, Hans nous attendait car il avait été prévenu de notre venue par Kika. L’accueil est chaleureux et nous trouvons un super emplacement ombragé. Toutes les commodités sont présentes et Hans propose dans son restaurant, plats, bières et pâtisseries allemandes. Dès l’installation terminée, nous nous détendons autour d’une bonne bière et d’une part de gâteau.

Nous faisons connaissance d’un couple américain, des “full timer” qui ont tout vendu pour s’acheter un RV et parcourir le monde. A peine au Mexique au début de la pandémie, ils y sont restés un an avant de pouvoir continuer leur voyage. En milieu d’après-midi, c’est un irlandais… à vélo qui arrive au camping. Hans nous explique que ces deux années ont été terribles et qu’il est enfin heureux de voir arriver à nouveau des voyageurs. Son camping l’atteste, il y a de nombreux véhicules en tous genres, qui attendent depuis deux ans leur propriétaire, certains sont collector….

10 mars

Nous profitons de cette journée pour nous occuper de la logistique, site, photos, vidéos, lessives …. A midi nous prenons notre repas chez Hans où nous dégustons des plats allemands à base d’énormes saucisses (qu’il fait fabriquer à Quito selon sa recette) accompagnées d’une bonne pilsen. C’est l’occasion de discuter un bon moment avec Snow, Kirt et Franck.

11 mars

Nous faisons les pleins et les vides et nous quittons Hans et sa Finca. Dans Ibarra nous faisons le plein, c’est un peu plus cher qu’en Colombie puisque le Gallon est à 2,55$ soit environ 0,60€, c’est toujours mieux qu’en France si on en croit les infos.

Ibarra - [Equateur]

Notre première halte est à Otovalo, célèbre pour ses marchés. Nous trouvons une place de parking juste à coté du marché municipal qui est très grand, il est découpé en secteur, vêtements, fruits et légumes, viandes, restauration, épicerie… Les étals sont bien garnis c’est une explosion de couleur, d’odeurs… Les vêtements sont principalement les tenues portées par les équatoriennes d’ici, chemisier blanc brodé, robe noire, ceinture et parrures en perles, des genres d’espadrilles et pour la tête un morceau de tissu plié, très difficile de les prendre en photo, j’essuie un refus systématique.

Otovalo - [Equateur]

Otovalo - [Equateur]

Otovalo - [Equateur]

Nous marchons ensuite jusqu’au marché artisanal qui est au centre de la vieille ville, on y trouve tous les bibelots touristiques habituels mais aussi beaucoup de vêtements et accessoires en alpaga, Corinne s’achète une écharpe et la vendeuse m’autorise à la prendre en photo.

On déjeune sur place dans un très bon restaurant avant de reprendre la route pour la Laguna Cuicocha. Le Cuicocha est une caldeira qui s’est formée il y a 3100 ans environ. Il s’agit maintenant d’un grand lac d’où émergent deux gros îlots, nommés Yerovi et Teodoro Wolf, formés par les sommets de quatre dômes dont l’accès est interdit. On arrive sur place sous la pluie, l’entrée est gratuite mais on ne peut pas y dormir. On profite d’accalmies pour faire quelques photos mais il n’est pas possible de faire le trail qui contourne le lac, la moitié est dans les nuages et il faut compter 5 heures pour en faire le tour. Comme la météo demain s’annonce très pluvieuse, nous décidons de quitter les lieux en direction de la capitale Quito. A mi-chemin, nous nous arrêtons pour la nuit dans la ville de Cayambe. Nous sommes au pied du volcan Cayambe qui culmine à 5790 mètres, ce qui en fait le troisième plus haut sommet du pays. Bien sur, vu l’épaisse couche nuageuse nous ne le voyons pas…

Laguna Cuicocha - [Equateur]

12 et 13 mars

Ce matin nous faisons route sur le site où a été matérialisé le passage de l’équateur “Mitad del Mundo”. Le lieu est très bien aménagé, c’est le site le plus visité de l’équateur. Nous faisons la traditionnelle photo à cheval entre l’hémisphère Nord et Sud. Après avoir passé le cercle artique puis le tropique du Cancer, nous traversons cette ligne imaginaire et rentrons officiellement dans l’hémisphère Sud de notre planète. Sur le site il y a un petit pavillon “France” qui retrace notre implication dans la mesure exacte de l’arc compris entre Tulcan et Paita et qui permettra de déterminer avec précision le passage de l’équateur. Cette mission gérée par l’institut géographique militaire s’est déroulée de 1902 à 1906.

Ciudad Mitad del Mundo - [Equateur]

Ciudad Mitad del Mundo - [Equateur]

Nous partons ensuite en direction de la deuxième capitale la plus haute au monde, Quito, qui culmine à 2850 mètres. On se gare sur un parking en plein centre de la ville et pour une fois on y arrive facilement. Le réseau routier en équateur est pour l’instant parfait. A peine arrivés et installés, il se met à pleuvoir. Nous prenons un taxi et allons nous réfugier au musée national où nous passons un agréable moment.

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

En sortant la pluie a cessé, nous reprenons un taxi qui nous dépose dans le centre historique près de la Plaza grande. Pour la première fois depuis le début de notre voyage, je sens que l’ambiance n’est pas aussi safe que d’habitude, on ferme nos poches, on va être prudents. Au cours de notre déambulation dans la ville, un policier nous arrête pour nous dire que c’est un peu dangereux et me demande de mettre mon sac à dos en position ventrale, je m’exécute… Nous sommes samedi et les rues sont bondées, il n’y a pas beaucoup de musées mais énormément de bâtiments religieux dont certains sont vraiment très beaux et richement décorés.

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

Le dimanche matin, de nombreux quiténiens viennent faire du sport au parc de la Caroline où nous sommes garés. Vu l’altitude, je serais bien incapable de faire un footing. Le temps est gris mais stable, nous prenons un taxi qui nous conduit au départ du téléphérique de la ville. De là, je monte sur les hauteurs de Quito à plus de 4000 mètres d’altitude, la vue sur le ville d’un coté et sur l’altiplano de l’autre est impressionnante, on voit bien que Quito, ville de 2 millions d’habitants, a été construite dans une vallée assez étroite et du coup elle s’étire sur 50 km de long. En face de moi normalement se dressent 7 immenses volcans, Cayambo (5790m), Antisana (5758m), Pasochoa (4200m), Sincholagua (4919m), Cotopaxo (5897m), Ruminahui (4757m) et enfin Lliniza (5248m) mais je ne vois qu’une barre nuageuse.

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

Après une bonne engueulade avec deux taxis qui nous prennent pour des américains, nous redescendons en ville pour visiter la Basílica del Voto Nacional, immense édifice construit à flanc de colline. Sa principale attractivité et de pouvoir monter au sommet de ses deux clochers pour admirer la ville et sa rosace. Nous passons le reste de la journée à visiter églises, musées religieux et profiter de l’ambiance de la ville. En fin de journée nous rentrons “chez nous”, juste avant la pluie…

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

14 mars

Aujourd’hui nous avions prévu de partir vers le Sud et nous poser à Baños. En route nous devions faire un arrêt au Parc National du Cotopaxi pour voir son volcan qui culmine à 5897 mètres d’altitude puis Baños pour voir de nombreuses cascades. Je regarde la météo et vois qu’il neige actuellement dans cette localité. Les températures sont négatives la nuit et ne dépassent pas 7° en journée, tout ça sous un temps très pluvieux. Après conciliabule, nous décidons de zapper cette zone et d’aller au soleil, à la chaleur, bref… vers l’océan. Nous quittons donc la capitale et la cordillère des Andes pour l’océan Pacifique jusqu’à Puerto Cayo. On verra selon l’état de la route jusqu’où l’étape du jour nous conduira…

Le temps est un peu plus dégagé et si nous ne voyons toujours pas les volcans, nous apercevons les sommets inférieurs entièrement enneigés. Nous voyons également la pollution de la ville. Nous sortons rapidement de la ville et attaquons la montagne sans préavis… La route est longue mais très belle, le plus souvent 2x2 voies, si l’on occulte les éboulements ou carrément les glissements de terrain ou parfois les deux voies de circulation qui ont disparu. Petit à petit, on se met en tenue légère et arrivons au bord du Pacifique sous une grosse chaleur. Nous avons réussi à parcourir les 450 km dans la journée et nous nous posons dans un camping tenu par un suisse allemand où nous recevons un superbe accueil.

Quito - [Equateur]

Quito - [Equateur]

15 mars

Nous passons une journée de plus chez Samuel, le matin est occupé à la logistique et l’après-midi nous allons gouter la chaleur du pacifique, les vagues et les courants sont forts, c’est toutefois très agréable. Le soir nous partageons une bière avec notre hôte, âgé de 73 ans, qui a eu une vie bien remplie, ancien marin, il a parcouru le monde et n’est pas avare d’anecdotes, on passe un bon moment.

16 et 17 mars

Nous quittons le camping en milieu de matinée pour réaliser un saut de puce vers Manichala où j’ai repéré un camping, sur place nous sommes super bien reçus par la patronne mais malheureusement l’endroit est un peu trop étriqué pour Thor, nous ne pouvons pas nous y installer. Nous continuons donc jusqu’à Puerto Lopez, petite ville de pêcheurs. Nous commençons par faire le plein des courses et nous ne posons au bord de la plage, nous sommes seuls au monde. Rémi, que nous avions rencontré chez Kika, y a passé deux mois durant le confinement, on espère, quant à nous, n’y passer que deux jours. L’après-midi, nous nous installons au bord de l’eau, ici l’océan est bien plus calme.

Le lendemain nous promenons sur le malecon, on voit que c’est un lieu très touristique en raison notamment des baleines qui passent au large lors de leur migration, malheureusement ce n’est pas la saison. Le front de mer est plein de bars et de restaurants plus colorés les uns que les autres. Nous nous faisons un bon resto avant de finir la journée sur la plage, bien au calme.

Puerto Lopez - [Equateur]

Puerto Lopez - [Equateur]

18 et 19 mars

Cette nuit, il a un peu plu et ce matin il fait gris, même si il y a de fortes chances que le temps se lève dans la journée , nous décidons de lever l’ancre en direction de Guayaquil, qui est la plus grande ville de l’équateur, la capitale économique du pays avec une immense activité portuaire. Au démarrage ce matin j’ai un voyant orange “Moteur” qui s’allume, je suis pratiquement sur que cela provient de l’essence qui n’est pas toujours de très bonne qualité ici, rien de grave, il devrait y avoir un Ford à Guayaquil. La route dans l’ensemble est très belle et se finit par une superbe 2x2 voies, du velours… On s’immisce dans la circulation de cette grande ville et notre premier arrêt et pour un grand garage Ford. A notre arrivée, ils sont surexcités… je pense que c’est la première fois qu’ils voient un RV. Je leur montre mon défaut et il me font rentrer dans l’atelier. Pendant qu’un ouvrier branche son ordinateur sur la prise OBD, tous les autres me posent de nombreuses questions et finissent par visiter Thor. Il me confirme que cela vient du carburant, efface l’erreur et me conseille d’ajouter un additif quand je fais le plein. Ils contrôlent tous les niveaux et me libèrent sans vouloir qu’on les paye. On laisse, bien sur, un bon TIP. Peu après le garage, on prend de l’essence en y ajoutant un additif, on verra si cela amène quelque chose. On termine dans un parking pour bus avec toutes les commodités. On va pouvoir brancher la clim car la chaleur, moite, est étouffante…

Aujourd’hui on part visiter le centre ville et surtout son malecon qui longe le Rio Guayas, le temps est gris avec quelques gouttes de temps en temps mais cela ne nous empêche pas de promener. Au final, rien d’extraordinaire hormis quelques bâtiments, son principal atout est vraiment cette longue promenade qui a été aménagée le long du fleuve.

Guayaquil - [Equateur]

Guayaquil - [Equateur]

Guayaquil - [Equateur]

De retour, proche de notre bivouac, on tombe sur un restaurant qui fait rôtir des cochons de lait et des cochons d’inde que l’on appelle ici “Cuyes” et qui se prononce “couillés” ça ne s’invente pas !!!

Guayaquil - [Equateur]

20 et 21 mars

Ce matin nous reprenons la route, on discute un moment avec un chauffeur de bus qui nous indique que la route principale pour aller à Cuenca est coupée depuis 2 mois en raison d’éboulements et nous indique une autre route qui sera forcement plus longue. Dès que nous quittons la plaine et commençons à grimper, nous retrouvons la pluie et le brouillard, nous grimpons jusqu’à 3500 mètres avant de redescendre tout doucement sur Cuenca qui se situe à 2600 mètres d’altitude. On va devoir ressortir la couette… Au final nous avons bien roulé et la route n’a pas été si mauvaise que ça. Nous avons traversé de superbes forêts d’Eucalyptus super odorantes. L’additif que nous avons ajouté à l’essence à l’air de faire son office, on a l’impression que le moteur tourne mieux et qu’il est plus silencieux. En tout cas le voyant ne s’est plus rallumé. Dans chaque village traversé, nous avons pu voir les différentes tenues portées par les natives, chaque “Ethnie” à son code couleur et sa coiffe, petit chapeau melon, drôle de chapeau plat, blanc ou petit chapeau style cow-boy marron. Arrivés à Cuenca, on se pose chez des gens très sympathiques qui mettent un bout de leur terrain à la disposition des voyageurs, on va être bien…

On prend un taxi qui nous conduit au centre historique. Le temps est gris et on espère que la pluie ne s’invitera pas à notre visite. On remarque immédiatement que la ville est très propre et très bien arrangée, les rues sont larges, les trottoirs ne sont pas défoncés, les places très belles. La ville dispose de très beaux batiments et comme toujours quelques belles églises. Sa cathédrale toute en briques rouges est très imposante. L’ambiance générale est très bonne, on s’y sent bien. A midi on s’arrête au “Bistro” un restaurant français qui propose des plats et produits français. On se régale et nous repartons avec du pain et des croissants.

Cuenca - [Equateur]

Cuenca - [Equateur]

Cuenca - [Equateur]

Cuenca - [Equateur]

22 mars

Nous quittons Cuenca pour la ville de Loja au Sud. Au niveau de San Lucas, la route est coupée, nous attendons plus de 4 heures, un policier nous dit que nous allons pouvoir passer alors on attend, pas trop le choix non plus, il n’y a qu’une route. Vers 16 heures, on redémarre et effectivement on constate que le pont et la route ont disparu dans un ravin, certainement en raison d’un éboulement. Du coup ils nous font passer par ce qui doit être l’ancienne piste qui descend au niveau de la rivière. Je demande à plusieurs policiers si Thor va pouvoir passer, ils sont tous affirmatifs. Mais, en plein milieu du trajet, des villageois viennent me voir pour me dire qu’à leur avis jamais on passe une épingle à cheveux, très courte et très raide, qui se trouve de l’autre côté de la rive. J’en parle à deux policiers qui, du coup, sont moins sûrs d’eux. Finalement on se met sur le coté en attendant qu’ils me coupent le flux et je fais demi tour.

Au niveau de l’éboulement un sentier a été aménagé à la hâte à flanc de montagne. Les bus sont présents de chaque côté et les passagers passent par le sentier pour monter dans le bus sur l’autre rive. Pour le fret, il y a également des “bêtes de somme” qui transportent la marchandise sur leur dos… Personnes fragiles et soumises au vertige s’abstenir. La vie ici n’est pas toujours facile et cela se voit sur les visages des gens qui sont ici principalement des andins, des montagnards. Ils sont très petits, trappus, les anciens sont souvent cassés.

Urdaneta - [Equateur]

Voilà… il faut que l’on revienne sur nos pas presqu’à Cuenca. Finalement on laisse tomber Loja et Vilcabamba, cela fait un trop long détour, plus de 10 heures de routes… secondaires. Donc on décide de partir vers la frontière. Juste avant la tombée de la nuit, on trouve un bivouac à Saraguro près du stade de foot, on y sera très bien.

23 mars

Après une bonne nuit, on reprend la route en direction de Cuenca puis on bifurque afin de nous diriger vers l’océan. On pense ainsi reprendre la panaméricaine avec une bonne qualité de route, c’est tout l’inverse, on trouve énormément d’éboulements et d’affaissements de la route avec parfois des “marches” qui nécessitent de passer au pas. Bien sur, aucune signalisaion ou indication n’attire l’attention du conducteur. On fait en sorte de rouler toujours derrière un “lièvre”, quand on le voit sauter ou piler, on sait qu’il va y avoir un imprévu.

Santa Isabel - [Equateur]

Au final la route jusqu’à Machala est très longue et nerveusement épuisante. Arrivés dans cette localité, sans aucun charme, on s’arrête faire le plein de courses et d’essence car elle est moins chère ici qu’au Pérou. Nous sommes dans la capitale de la banane et effectivement ce sont des champs de bananiers à perte de vue, si grands que nous voyons des avions faire de l’épandage. Ce n’est pas ici qu’il faut boire l’eau du robinet ou se baigner… J’avais trouvé un camping non loin de la frontière mais à notre arrivée, on constate que Thor ne peut pas entrer dans la propriété. Il fait presque nuit et on décide finalement de rouler jusqu’à la frontière et on se pose près des douanes équatoriennes.

24 mars

Après une nuit au final très calme, nous nous dirigeons vers la frontière et quittons définitivement l’Equateur, les démarches sont très rapides et originales. (voir la procédure complète ici)

Nous avons vraiment adoré :

  • La qualité du réseau routier principal ;
  • Les paysages magnifiques même si les conditions atmosphèriques n’ont pas été toujours de notre côté ;
  • La côte Pacifique ;
  • Dans l’ensemble le pays est très propre.

Nous avons moins aimé :

  • La mauvaise qualité du réseau routier secondaire ;
  • La pluie, la pluie, la pluie et le brouillard ;
  • La relative chéreté de la vie en raison de leur passage au Dollar US.

Nous avons passé au total 15 jours en Equateur et avons parcouru près de 1153 Km. Décidement l’Equateur ne nous aura pas permis de faire tout ce que nous avions programmé, notamment la partie entre Quito et Cuenca en raison du temps et entre Cuenca, Loja et Vilcabamba en raison de … plus de route. Même si, en génèral, les matinées sont peu pluvieuses, la couverture nuageuse est trop importante pour pouvoir admirer la cordillère et ses volcans. On savait que nous y serions en pleine saison des pluies mais cette année le phénomene “El Niño” a amplifié et aggravé la situation. Les équatoriens sont plus andins et donc moins expressifs, moins latins que les colombiens, toutefois si vous faites le premier sourire, vous aurez un retour positif. Aucun ressenti d’insécurité, peut-être un peu dans Quito mais la police était omniprésente. Si en Colombie, les routes étaient moins belles, il y avait des armadas d’employés de voirie qui entretenaient les abords des routes et s’occupaient de nettoyer la route après un éboulement, même le dimanche. En equateur, personne au bord des routes secondaires envahies par la végétation et aucun dégagement de la route des nombreux éboulements (même anciens), obligeant les conducteurs à slalomer entre rochers et amas de terre, arbres arrachés…

Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéos :




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Passage frontière Equateur - Pérou

Cet article n'intéressera que les personnes qui souhaitent connaître les démarches administratives pour passer la frontière avec leur camping-car…

24 Mar 22 Tumbes