Guatemala
Guatemala - Peten / Izabal / Zacapa / El Progresso / Solola / Chimaltenango / Totonicapan / Quetzaltenango / Escuintla / Jutapia
26 Nov 2019 21 Dec 2019
Guatemala
Cet article couvre la période du 26 novembre au décembre 2019, au cours de laquelle nous avons visité le Guatemala, dont une partie avec notre fille qui est venue nous rejoindre pour une dizaine de jours.
26 novembre
Après la visite de notre dernier site Maya du Belize, Xunantunch, nous empruntons une nouvelle fois le bac pour rejoindre Thor. Nous mangeons sur place au bord du fleuve Mopan pour consommer nos produits frais, pas tous, puis on part vers la frontière du Guatemala qui se trouve à 4 Km. Toutes les formalités sont réalisées en 1 heure. (voir la procédure complète ici)
Au comptoir, les agents des douanes qui s’occupent de l’importation des véhicules ont devant eux un gros plat rempli de pop-corn, je leur demande quel est le film qui va être projeté, ça les fait bien rire et du coup ils nous en proposent.
Une fois côté Guatemala, on fait un arrêt dans la ville frontière Melchor de Mencos pour retirer des “Quetzales” la monnaie guatémaltèque dont le change est d’environ 10 Quetzals = 1,22 €. Nous faisons quelques courses puis partons pour le site archéologique de Tikal. Le paysage change par rapport au Belize, plus vallonné, plus montagneux, c’est très vert avec de belles prairies et des troupeaux.
Peu avant d’arriver à Tikal, on fait le plein de Thor. Le dernier remonte à Chetumal, nous avons traversé tout le Belize sans prendre de l’essence qui est très chère. Ici on compte en gallon, étonnant, et le regular coûte 26 Quetzals le gallon soit environ 0,84 € le litre d’essence. On le trouvera 10 cts moins cher vers la capitale. Une fois arrivés à l’entrée du parc on prend nos billets pour demain et demandons l’autorisation de rester là pour nuit, accordé !!!
27 novembre
Ce matin, on est dans la file d’attente devant l’entrée du Parc de Tikal à 6h00 pétantes. Une brume nimbe la forêt, heureusement que nous n’avons pas payé un guide pour voir le lever du soleil à 5h30… Nous achetons une carte du site pour nous retrouver car il est immense. Sur la carte les distances entre les différentes pyramides ou bâtiments sont calculées en temps de marche. On a opté pour visiter le site de bonne heure en espérant voir une faune omniprésente mais au final nous n’avons pas vu grand chose, deux grands faisans, des singes hurleurs, un pic, des perroquets, toucan et un petit sanglier. Trop souvent en mouvement et furtivement.
La cité concurrente de Caracol est vraiment exceptionnelle, elle s’étend sur des Km2 et de nombreux édifices ont été restaurés, le tout éparpillé dans une jungle épaisse. Le sommet des principaux palais culmine au dessus de la canopée offrant ainsi une vue incroyable sur la jungle et les alentours. Nous avons parcouru près de 13 Km et grimpé l’équivalent de 75 étages. La visite nous a demandé la demi-journée de 06h30 à 12h30… Il arrive en tête de notre palmarès des plus beaux sites.
Après déjeuner, on redescend au bord du lac Perén Itza à El Remate où l’on trouve un hôtel qui accueille les RV, l’environnement est très beau.
28 novembre
Ce matin on traîne au camping, on profite du Wifi pour tout mettre à jour et publier. Après le repas, nous partons en direction de la ville de Flores qui se trouve également au bord du lac Peten Itza.
Nous commençons par nous arrêter dans une grande surface. Nous trouvons un supermarché très bien fourni, on trouve même du vrai beurre et du fromage président… Ensuite on s’occupe de prendre une carte Sim chez l’opérateur Tigo, nous revoilà reconnectés. Nous prenons ensuite un tuc tuc taxi, sorte de tricycle, pour rejointe l’ile de flores.
Très touristique, c’est une succession de bars, hôtels et restaurants, il y a de très nombreux touristes, ambiance fiesta avec beaucoup de musique. Depuis l’ile, de nombreuses lanchas (bateau taxi) vous conduisent où vous voulez le long de cet immense lac… Nous reprenons Thor en fin d’après-midi pour nous poser pour la nuit.
29 novembre
Ce matin le temps est gris et nous essuyons quelques averses. Nous partons en fin de matinée pour rejoindre la côte caraïbe, en tout cas pas très loin. Bien que nous soyons sur la route principale, par endroit, le revêtement est vraiment mauvais, de plus, et c’est la première fois que l’on ressent cela, nous sommes surpris par la conduite de certains, doublant n’importe comment, prenant des risques. A midi, on fait une escale technique à Potun et reprenons la route pour Rio Dulce où nous trouvons un coin pour nous poser le week-end.
30 novembre
La soirée a été… musicale. Il y a plusieurs bars non loin de nous et toute la soirée a été bercée au son de la musique latine. On dirait une musique intemporelle, elle pourrait avoir 100 ans ou être sortie hier, on n’en sait rien, pas une seule musique anglo-saxonne ou du reste du monde… Ce matin on se la coule douce, il y a beaucoup de monde qui arrivent, ils viennent passer la journée dans le parc du Castillo de San Felipe de Lara qui est très bien arrangé et où les gens peuvent se baigner dans l’immense lac de Izabel, faire du jet-ski ou prendre une lancha (bateau taxi) pour se balader autour du lac voire rejoindre la mer en direction de Livingston ce que nous ferons demain.
En début d’après-midi, on part à pied à la découverte de ce fortin construit par les espagnols. A l’époque, une grande chaîne traversait le fleuve à cet endroit étroit pour interdire aux pirates de remonter en direction du lac. Le Fort a été pris par les pirates puis repris par les espagnols à plusieurs reprises.
Entièrement restauré, ce fortin est vraiment mignon, petit, avec des ouvertures assez basses et des passages très étroits. On dirait qu’il a été construit pour des enfants. L’entrée coûte 25 Q pour les locaux mais 75 Q pour les étrangers. Je suis toujours un peu agacé par cette différence, même si au final ce n’est pas très cher. On y passe un bon moment ainsi que dans le parc puis dans le village. Bel après-midi. Nous voyons également nos premiers “chicken bus” ces anciens bus scolaires étasuniens qui sont vendus ici pour une deuxième vie, voir une troisième. D’origine jaunes, ils sont tous repeints et customisés avec pléthore de chromes. Fin de journée tranquille dans Thor. On devrait passer encore une bonne soirée !!!!
01 décembre
Ce matin Mauro est à l’heure à la lancha. Nous partons pour plus de 2 heures de navigation sur le fleuve Rio Dulce depuis le Lac Izabel. Le décor est superbe, il y a tout au long du parcours de superbes maisons avec de beaux voiliers amarrés. Le guide nous fait passer par de petits canaux dans la mangrove où habitent encore des indiens descendants des Mayas, c’est très beau. Après le passage d’un canyon, on arrive dans la mer des Caraïbe à Livingston. Deux seules façons pour s’y rendre de Rio Dulce, ce que nous avons fait et depuis Porto Barios en passant par la mer.
Nous passons le reste de la matinée à déambuler dans ce village assez pauvre dès que l’on s’aventure en dehors des axes principaux, surtout la population créole qui est encore très présente. En effet, c’est ici qu’ont débarqués les premiers créoles qui va donner naissance aux Garifunas.
Livingston rayonne par sa diversité où Mayas, Indiens, Latinos et Garifunas se partagent les rues. Ce sont les Garifunas qui donnent à Livingston la couleur, la chaleur et la saveur du village. L’histoire des Garifunas est unique. En 1635, des bateaux espagnols en route vers leurs colonies, ayant à bord des esclaves principalement de l’Afrique de l’Ouest, coulèrent près des côtes de Saint-Vincent. Les passagers se réfugièrent donc sur l’île et adaptèrent leur style de vie à celui des habitants, créant ainsi une nouvelle langue et développant une nouvelle identité. Tout allait pour le mieux sur l’île et l’arrivée de colonisateurs français vers la fin du XVIIe siècle ne leur causa aucun souci. Ce n’est que plus tard, avec l’arrivée des Anglais désirant prendre le contrôle de l’île, que les conflits commencèrent. Les Garifunas tentèrent en vain de tenir tête aux Anglais, qui finalement gagnèrent le contrôle de l’île. De peur que les Garifunas regagnent le contrôle de l’île, les Anglais déportèrent bon nombre d’entre-eux sur une l’île de Roatan, non loin des côtes du Honduras. Finalement, ils se déplacèrent d’eux-mêmes vers les côtes de la mer des Caraïbes, du Belize au Nicaragua, où ils se retrouvent encore aujourd’hui.
A midi, nous mangeons au “Happy Fish” où je commande le plat traditionnel le “Tapado - Sopa Grarifunas” un genre de bouillabaisse, composée d’une soupe de poissons, crabes et crevettes à la crème de coco et la banane frite à la place des pommes de terre et un poisson grillé, tout bonnement un délice, comme nous a appris Bianca “muy sabroso”… Je n’ai pas osé goûter à l’alcool traditionnel le “Guifiti” quand j’ai vu tous les ingrédients qui le composait.
En milieu d’après-midi on reprend la lancha pour le chemin retour où notre guide nous fait découvrir d’autres lieux au bord du fleuve, nous voyons notamment des gros iguanes perchés en haut des arbres de couleur orangée… Excellente journée.
02 décembre
Ce matin nous partons en direction de la capitale du pays, Cyrielle arrive demain, il ne faut pas la rater… La route, la CA9, est assez longue, nous avons mis à peu près 6 heures pour faire 300 km. Beaucoup de camions roulent sur cette route qui est un axe principal au Guatemala et ils sont tellement pressés qu’ils font un peu n’importe quoi et prennent beaucoup de risque en doublant, surtout quand on voit l’état des engins, comme les bus d’ailleurs. A midi on fait un petit écart pour aller à Zacapa, le lieu soit disant où l’on fait le meilleur rhum de toute l’Amérique Centrale. Vous pensez bien que l’on ne peut pas passer à coté… La ville est en pleine préparation de festivités et c’est la grosse galère pour y circuler avec Thor et au final en sortir rapidement… Bref, on laisse tomber sachant qu’à aucun moment on voit une publicité, distillerie, concernant ce rhum. On était déjà étonnés de ne voir aucun champ de canne… On va creuser… On se trouve une place pour manger puis nous repartons pour Guatemala City. On fait un détour car je souhaitais prendre rendez-vous pour Thor mais je tombe dans une petite agence Ford sans garage. Du coup on traverse la ville, non sans mal et trouvons un bivouac près d’une hôtel où la tenancière est hyper sympa. Elle nous offre le Wifi et douches si l’on veut. Journée stressante… Nous sommes passés de bord de mer à 1500 mètres d’altitude, il fait bien meilleur aux alentours de 25° la journée et 14° la nuit, ça va faire du bien.
03 décembre
Matinée tranquille au bivouac, on profite du très bon Wifi. En début d’après-midi, on s’occupe un peu de la logistique, le plein de gaz et du frigo. Circuler dans cette ville c’est vraiment l’enfer, très dur de trouver un parking. Finalement on demande à une banque de se garer sur son parking pour pouvoir aller faire les courses. A 17h00, on récupère Cyrielle à l’aéroport et on retourne au bivouac. Le soir, le fils de la patronne de l’hôtel vient passer un moment avec nous et nous propose de nous conduire en centre ville pour assister au “Festival Navideno” de nuit. Cyrielle est trop fatiguée, on décline l’invitation.
04 décembre
Ce matin nous prenons le Metro Bus pour nous rendre au centre historique de la ville, le centre est très animé avec de nombreuses rues marchandes. Nous arrivons à la Place de la Constitution où se déroule le marché de Noël. Beaucoup de stands, spectacles d’enfants, et même une patinoire et un grand toboggan à la piste glacée, le tout sous 25°. Nous visitons la cathédrale puis nous allons déjeuner au “Arrin Cuan”, très bel établissement où nous goûtons 5 spécialités locales dont le Kak Ik, un genre de soupe avec une cuisse de dinde, du riz, des tamales et des tortillas. Excellent repas.
Ensuite nous retournons sur la grande place, nous tombons sur un “campement” en pleine ville, de Mayas qui protestent car l’Etat leur aurait promis des terres… qu’ils n’ont apparemment pas reçues…
Une fois sur la place nous visitons le Palacio Nacional et de la Culture. Normalement il faut donner une pièce d’identité mais nous n’avons pas nos passeports sur nous. On se mêle à un groupe et ça passe comme cela… Une fois à l’intérieur, la guide voit bien que nous ne sommes pas hispanophones et nous appelle un autre guide qui nous fait une visite privée en anglais, très bel édifice. Il nous joue même quelques airs sur un piano qui se trouve dans un patio. Retour à Thor en fin d’après-midi toujours par le Metro Bus qui est bondé.
05 décembre
Ce matin nous quittons la capitale mais avant nous passons dans un garage Ford où je prends rendez-vous pour dans 11 jours lorsque nous ramènerons Cyrielle à l’aéroport. La première partie de la route est vraiment très belle et roulante jusqu’à l’embranchement à Patzicia où nous prenons la route pour le lac Atitlan. Si le revêtement reste beau sauf les endroits où il y a eu des éboulements, la route est étroite et sinueuse. Nous avons même été contraint de passer une rivière à guet, le pont ayant disparu. Mais bon, nous croisons des bus, des camions dans l’autre sens, c’est que l’on peut passer. La traversée de Patzun a été vraiment rock’n roll, la route principale n’ayant qu’un seul sens de circulation, nous avons du passer par des routes parallèles très étroites. Cyrielle, mon copilote du jour m’a bien fait manœuvrer. Notre premier point de vue sur le lac Atitlan est extraordinaire, et miracle on peut même s’arrêter sur le bas-côté au niveau d’un “Mirador”. Au loin, se dressent les silhouettes des trois volcans qui ceinturent le lac : Atitlan 3535 mètres, Tiliman 3158 mètres et San Pedro 3020 mètres.
Nous allons ensuite directement à l’hôtel qui accepte les RV, à la sortie de la ville de Panajachel, au bord du lac, la vue est imprenable. Cyrielle profite de la fin d’après-midi pour me couper les cheveux, j’en avais besoin.
06 décembre
Nuit de …, musique de fous jusqu’à 2 heures du matin, et à 7 heures réveillés à coup de sifflet, d’une colonie de vacances. Je suis allé voir le chef de la sécurité de l’hôtel et j’ai poussé ma gueulante… Nous commandons un taxi, un tuc tuc à trois roue qui nous conduit au centre ville à une lavanderia où nous déposons notre linge. Nous faisons ensuite un grand tour en ville, c’est très touristique, une succession de boutiques en tout genres.
Nous prenons un tour pour demain pour aller voir les villages qui sont à l’autre bout du lac. Nous reprenons un Tuc Tuc pour visiter les deux villages qui se trouvent pas loin de Panajachel, Santa Catarina Palopo et San Antonio Palopo. Nous visitons une fabrique de céramique et un atelier de tissage, ici toutes les femmes et quelques hommes portent l’habit traditionnel qui est très coloré, chaque village ayant son propre code couleur.
Notre chauffeur nous conduit dans un super hôtel restaurant à Santa Catarina Palopo, comme il est bien sympa, ce jeune, on l’invite à manger avec nous, il est super content. Les plats sont très bons et assez raffinés. On profite du très bon Wifi de l’hôtel pour prendre des nouvelles de la famille.
De retour nous faisons encore un tour dans Panajachel, quelques courses et nous rentrons au camping. Il y a beaucoup de monde qui vient profiter de l’espace et de la piscine. Un vieux monsieur vient vers moi et commence à me parler en français. Il me présente toute sa famille puis nous parlons de Thor que nous leur faisons visiter, ils sont trop contents…
Je revois le chef de la sécurité et lui dit que si ce soir il y a encore de la musique jusqu’à point d’heure je viens le réveiller et mettre le souk dans l’hôtel. Il fait le tour de tout le monde et revient me dire qu’à 21h30 ce sera le silence, on verra bien. En fin d’après-midi, Cyrielle ressort son matériel pour rafraîchir la coupe de Corinne, il ne faudrait pas que durant ces vacances elle perde la main…
07 décembre
Nuit super calme…Ce matin notre Tuc Tuc d’hier vient nous chercher à l’hôtel et nous conduit devant la boutique où nous avons pris notre tour pour aujourd’hui, grande balade sur le lac pour visiter trois villages plus authentiques que Panajachel à savoir, San Juan la Laguna, San Pedro la Laguna et Santiago Atitlan.
A San Juan la Laguna, nous sommes accueillis par la présidente d’une coopérative tenue par des habitants et elle nous fait visiter un atelier de peinture, un atelier de tissage et une herboriste. Très intéressant.
A San Pedro la Laguna, nous prenons un Tuc Tuc qui nous fait faire un tour sur les points les plus touristiques, l’église, le marché, et un point de vue sur le lac.
A Santiago Atitlan, nous allons prendre un bon repas dans un hôtel restaurant “Bambu” où nous nous régalons, en terrasse, avec vue imprenable sur la ville et le lac. Nous avons tout juste le temps de regagner la lancha pour faire retour à Panajachel où nous faisons les boutiques avant de regagner Thor, très belle journée. Je négocie une nouvelle nuitée avec un bon prix en raison de la première nuit.
08 décembre
Ce matin, on quitte le camping juste avant une messe en plein air de jeunes scouts qui sont là depuis hier. Je fais signe au prêtre que nous partons et il fait déplacer quelques chaises et l’organiste. Quand je passe à son niveau, il vient et me demande s’il peut me bénir, ça ne peut pas faire de mal. Il me prend les mains et prie pour nous. On sort de Panajachel pour un premier arrêt à Solola, on fait un tour du centre ville et du marché. Juste avant de repartir, on tombe dans une rue où, sous une musique tonitruante, des personnes déguisées en personnages connues défilent et dansent, on ne sait pas trop à quelle occasion.
Puis on reprend la route pour Chichicastenango. Arrivés en ville, un guide se propose de nous conduire à un parking pour Thor, les rues sont étroites et en tournant à gauche j’explose le pneu arrière gauche sur un morceau de ferraille. Le guide reste avec nous et me trouve une station où me garer ainsi qu’une llanteria, “garage” spécialisé dans les pneumatiques. Mon pneu présente une balafre sur le flan mais il me dit que c’est réparable, je lui montre la roue de secours mais il m’affirme pouvoir le réparer, c’est sans danger, il le fait sur les cars et les poids lourds… bon, comme c’est une roue jumelée, j’accepte. Il met plus de quatre heures à me fabriquer une rustine sur mesure et à la vulcaniser…
Pendant que je “surveille les travaux” les filles font un tour du marché de la ville qui est très réputé, c’est dimanche, c’est la fête de l’immaculée conception et il y a un monde fou. Le gars me remonte la roue, tout à l’air ok, de toute façon il est trop tard pour reprendre la route et nous décidons de rester au niveau de la station, on verra demain matin. En fin de journée, on fait un tour en ville avec Cyrielle, c’est jour de fête avec concerts, défilés de super héros… C’est très bruyant… On se croirait un peu à Lilliput, les gens sont vraiment de petites tailles, on ne passe pas inaperçus mais les regards sont bienveillants souvent couplés d’un “Buenas Tardes !!!” On appréhende quand même la nuit qui risque d’être bruyante.
09 décembre
Nuit horrible avec un trafic incessant de camions qui roulent comme des jobastres. Nos craintes étaient fondées. On quitte les lieux à 8 heures car la station va ouvrir. On veut faire un premier arrêt à Santa Cruz de Quiché mais finalement on abandonne l’idée de pouvoir stationner quelque part. La traversée de Totonicapan est horrible, Cyrielle et Corinne sont obligées de m’ouvrir la route et me guider dans les petites rues, je casse une nouvelle fois mon petit robinet en plastique de purge du réservoir d’eau, je savais qu’il fallait que j’en commande deux… Bref on arrive enfin à Quetzaltenango. On ne rentre pas en ville et allons directement sur le parking d’un Wallmart. On doit s’acquitter de la somme de 50 Q pour y passer 24 heures. Après manger, on prend un taxi qui nous conduit à Parque centra America, le centre névralgique de la ville.
C’est plutôt bof, on finit dans un Mc Do pour se manger une glace. Il fait plutôt frisquet, nous sommes à 2366 mètres d’altitude. De retour, nous faisons les courses dans ce Walmart dont la galerie marchande est très grande et très moderne avec de belles boutiques, cela fait drôle de voir toutes ces femmes en costume traditionnel dans cet environnement. C’est ici que sont fabriqués les rhum Zacapa et Botran. Le Zacapa est un rhum vieilli en fût de chêne durant 23 ans et plus, il se boit plutôt comme un cognac, nous préférons au final acheter une bouteille de Botran ambrée de 8 ans d’âge qui est au final très bon, rien à voir avec celui du Belize.
10 décembre
Ce matin, on quitte la montagne et ses températures fraîches pour le bord de l’océan Pacifique. Nous prenons la route principale qui est très belle mais surchargée en poids lourds. Arrivés en plaine, nous longeons d’immenses champs de canne à sucre qui est en pleine récolte, les camions chargés au maximum améne la canne dans d’immenses usines dont les cheminées crachent une épaisse fumée. On comprend maintenant d’où provient la canne du Rhum du Guatemala. Nous arrivons enfin dans un petit village, San José Rama Blanca, au camping “El Pacific Surf House” tenu par Greg, un français exilé depuis de nombreuses années et qui a posé ses valises dans ce petit coin de paradis, le Hossegor guatémaltèque, où il donne, entre autre, des cours de Surf. Avec Cyrielle, nous prenons un bon bain secoué par les vagues puis finissons dans la piscine du camping. En soirée, Greg vient passer un moment avec nous dans Thor autour d’une bière et il nous raconte sa vie qui derrière les apparences, n’est pas toujours rose.
11 décembre
Ce matin nous sommes allés dans le village pour remplir notre bidon d’eau potable puis plage où l’on a profité des belles vagues du Pacifique. A midi, nous avons mangé au restaurant du camping une assiette de poisson grillé, moules et crevettes et poulet frites pour Coco. Après-midi piscine puis balade sur la plage en fin d’après-midi pour regarder les jeunes surfeurs.
12 décembre
Ce matin on quitte Greg et la côte pacifique pour reprendre un peu de hauteur au centre du pays. En route nous passons par la routes des 3 volcans (El Fuego 3763 mètres, De Agua 3760 mètres et Acatenango 3976 mètres). El Fuego toussote de temps en temps laissant échapper de belles volutes de fumée.
Arrivés à Antigua nous nous posons dans un super camping avec toutes les commodités, même des dumps. De nombreux voyageurs sont là, nous parlons un long moment avec un Suisse. Nous réservons un tour pour demain matin puis nous allons arpenter les très belles rues de la capitale historique du Guatemala, Antigua.
De retour à Thor, une américaine nous invite autour d’un feu de camp, il y a un couple d’espagnol, un français et deux américains, supers moments d’échanges, on voit même El Fuego cracher la lave, la nuit tombée.
13 décembre
Ce matin on se lève à 5h00, le temps est clair et nous voyons très bien El Fuego et ses coulées de lave. Départ 6 heures pour un autre volcan, Pacaya. Le Van du tour operator vient nous chercher devant la porte du camping. Nous sommes 7 au total. Arrivés un peu avant Palin, gros embouteillage, toutes les routes sont bloquées. Nous restons plantés là plus de 2 heures, soit disant à cause de manifestants, chacun ses gilets jaunes. Notre chauffeur discute avec la police et finalement il arrive à nous dégager un passage pour prendre la route de San Francisco de Sales. Nous arrivons finalement vers 10h00 sur place, c’est déjà un peu tard de gros nuages sont sur le volcan. Le guide nous prend en compte et c’est parti pour 1h30 de grimpette assez raide par moment.
Le volcan n’est pas très actif mais il explose quand même de temps en temps avec de belles gerbes. Nous traversons un très beau champ de lave mais devons nous arrêter à bonne distance du cratère. Depuis le départ, le guide se promène avec une dizaine de branches très fines. Arrivés sur une zone où l’on sent énormément la chaleur, il sort un paquet de chamallow et nous donne une branche à chacun pour que nous puissions les faire griller dans des brèches, c’est sympa. Depuis le sommet nous avons une très belle vue sur la Capitale et sur les volcans El Fuego et Acatenango.
Le retour sur Antigua est très long, les routes complètements bouchées, la plupart des camions et bus crachent une fumée incroyable, c’est ultra pollué… On arrive enfin au camping à 15h30, plus las du voyage que de la grimpette. heureusement que nous n’y sommes pas allés avec Thor… Le soir on passe un bon moment avec tous les voyageurs au bord d’une feu de camp et comme il y a des américains, ils nous préparent des… chamallow pris en sandwich avec des gâteaux secs, très bonne soirée. Heureusement qu’il y a un jeune français vers qui on se tourne de temps en temps pour une traduction…
14 décembre
Ce matin on part tous les trois pour visiter cette très belle ville d’Antigua, la cathédrale San Francisco avec son sanctuaire, les ruines du couvent et son musée, les ruines du couvent de Sainte Clara, la Plaza Mayor, le Palacio del Ayuntamiento, l’arche de Santa Catalina…
A midi nous mangeons de la cuisine traditionnelle guatémaltèque dans un très beau restaurant. Il faut dire que la ville est très touristique et compte de magnifiques établissements dans d’anciennes demeures, cela nous fait un peu penser à San Miguel de Allende ou San Cristobal au Mexique.
La ville est très animée et en fin d’après-midi nous assistons autour de la place principale à un défilé de fanfares et majorettes, c’est sympa. Plus tard, Christophe et Jean-Pierre arrivent au camping et nous passons la soirée ensemble autour d’un apéro dinatoire préparé par Corinne avec en dessert le fameux clafoutis aux myrtilles de Jean-Pierre. Avant de se coucher, avec Cyrielle, on tente désespéramment de prendre des photos de nuit de El Fuego en éruption, mais c’est trop loin et les photos sont dures à réussir.
15 décembre
Dernière matinée à Antigua avec Cyrielle, je lave Thor car demain il a visite médicale. Après le repas, nous partons en direction de la capitale. Nous nous posons près de l’hôtel Kaena comme la dernière fois puis nous prenons un taxi pour l’aéroport. Finalement la circulation est fluide et nous y arrivons rapidement. A 17h30 nous quittons Cyrielle qui prend son vol retour, tout le monde a le cœur gros… Nous sommes un peu triste de voir partir notre fille avec qui nous avons passé un séjour inoubliable. De retour nous prenons un Uber et passons la soirée tous les deux…
16 décembre
Nuit infernale, en raison de la célébration d’une fête religieuse, les habitants ont fait exploser des centaines de pétards toute la soirée jusqu’à 2 heures du matin… On se lève à 6h00 car nous devons être chez Ford à 7h00. Nous y passons toute la matinée, Thor est en plein forme, prêt pour poursuivre la route. Nous retournons au bivouac et mangeons au restaurant de l’hôtel qui nous autorise à se garer devant chez eux. Le menu du jour à 20 Q soit 2,4 €, avec soupe en entrée, très bonne, avec des pommes de terre, carottes et chayottes puis poulet grillé avec riz et avocat, tortillas et un verre de jamaïca.
Christophe et Jean-Pierre nous ont indiqué avoir trouvé une assurance à Flores qui couvre toute l’Amérique Centrale sauf le Panama. Comme nous sommes dans la capitale, nous prenons un uber pour nous rendre au siège social où on a vécu un vrai sketch. Personne ne savait comment faire pour nous assurer et surtout sous quelle forme. J’ai fini par leur montrer la police d’assurance de Christophe et Jean-Pierre et ils ont découvert qu’ils proposaient bien une assurance pour les touristes… On m’a apporté un ordinateur portable et c’est moi qui est renseigné tout le formulaire d’inscription et effectué le paiement… Bref nous sommes assurés pour deux mois, le temps d’arriver au Panama. Du coup, il est presque 17 heures quand nous décidons de rentrer au bivouac.
Corinne va faire deux courses dans une petite épicerie proche de nous. Ici la plupart des commerces, épiceries, pharmacies… sont fermées par des grilles et on vous sert au travers d’une petite trappe. Pour les autres magasins un peu plus importants, il y a des vigiles souvent équipés de riot gun, postés devant. Pourtant, même si l’on sait que les capitales, en général, peuvent être dangereuses, on ne ressent rien de cela ici.
17 au 20 au décembre
Le 17, on quitte la capitale pour regagner Antigua. Nous avons adoré le camping et nous avons besoin de quelques jours pour traiter notre retard. A notre grande surprise, la route se fait bien, il n’y a pas trop de monde, pas trop de ralentissement. Peu avant d’arriver, nous trouvons un supermarché où nous pouvons entrer et nous garer et nous faisons le plein pour ces prochains jours. Arrivés au camping, nous reprenons notre emplacement. C’est nettement le meilleur camping de tout le Guatemala.
Le 18, le temps est couvert, on en profite pour traiter nos vidéos, photos et blog. Accompagnée de Christophe, Corinne prend un tuc tuc pour porter notre linge à la laverie. Elle le récupère en fin de journée, c’est drôlement pratique, le linge est très bien rangé et plié pour un prix défiant toute concurrence.
La nuit du 19 a été très bruyante, apparemment des gens extérieurs au camping sont venus pour faire un peu la fête jusqu’à 4 heures du matin. A 6 heures 37… je sens Thor qui tangue de gauche à droite, il ne faut qu’une fraction de secondes pour comprendre que c’est un tremblement de terre. Avec tous ces volcans dont deux actifs, la zone est très soummise à ce phénomène sismique. Antigua a d’ailleurs subit plusieurs séismes, deux en 1773, ce qui lui a valu la perte de son titre de capitale, les espagnols ayant décidé de la déplacer pour l’actuelle Guatemala City, et plus recemment en 1976. Si, comme toutes les villes coloniales espagnoles au style baroque et renaissance, elle compte près de 26 églises, nombreuses sont celles qui se sont écroulées, ne laissant souvent que leur fronton en place.
A midi, nous décidons de prendre notre déjeuner au restaurant du camping où on prend un très bon repas. L’après-midi nous partons faire une grande balade dans Antigua qui fut non seulement la capitale du Guatemala mais du “Royaume de Guatemala” qui s’étendait sur l’actuel Guatemala, Belize, El Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica et l’État mexicain du Chiapas. La ville est vraiment très belle, certes touristique, mais elle a su garder son cachet. Nous montons jusqu’au Cerro de la Cruz pour avoir une vue d’ensemble de la ville et du volcan De Agua. En fin d’après midi, le ciel est enflammé et torturé autour des deux volcans, j’en profite pour faire quelques photos.
Le soir, Christophe et Jean-Pierre nous prépare un super repas que nous partageons dans Thor, super dernière soirée. Demain ils partent pour Chichicastenango pour le week-end et il y a de grande de chance, vu leur rythme de progression… que l’on ne se croise plus d’un certain temps…
Journée du 20 très calme au camping…
21 décembre
Nous quittons le camping de bonne heure après avoir fait les pleins et les vides, direction El Salvador. Une fois de plus, nous avons adoré traverser ce nouveau pays qui nous a vraiment plu. Bien sûr, la cerise sur le gâteau a été la visite de notre fille qui a partagé notre sytle de vie durant une dizaine de jours. Les guatémaltèques sont vraiment très sympathiques et ouverts. Le contact est hyper facile, ils ont l’air toujours enjoués alors que leur vie n’est pas forcement toujours très simple.
Nous avons vraiment adoré :
- Le site de Tikal ;
- La région de Flores ;
- Le Lac Atitlan, ses volcans et petits villages ;
- Chichicastenango, son marché, ses festivités ;
- Notre escapade au bord du pacifique avec la rencontre de Greg ;
- La ville d’Antigua avec son histoire, son architecture et ses volcans ;
- Les rencontres et partages avec les autres voyageurs qui sont toujours très enrichissants.
Nous avons moins aimé :
- Certaines routes pour leurs mauvais états, voir l’absence de route… ;
- La capitale qui ne présente que peu d’intérêts, la circulation y est vraiment compliquée, surtout pour nous ;
- Les conducteurs de camions, bus, taxis qui prennent beaucoup de risques et conduisent trop vite avec des engins en très mauvais état. Les conducteurs, en général, qui ne font aucun effort vis à vis des autres, c’est la jungle, aucune civilité ou courtoisie, c’est chacun pour soi, à en bloquer complétement la circulation.
Nous avons passé au total 26 jours au Guatemala et avons parcouru près de 1490 Km.
Toutes les formalités à la frontière sont réalisées en 1 heure, nous pouvons partir à la découverte du El Salvador. (voir la procédure complète ici)
Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéo :
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