Nicaragua
Nicaragua - Nueva Segovia / Madriz / Esteli / León / Managua / Masaya / Granada / Rivas
9 Jan 2020 24 Jan 2020
Nicaragua
Cet article couvre la période du 9 au 24 janvier 2020, au cours de laquelle nous avons visité la partie occidentale du Nicaragua.
09 janvier
Nous décidons de quitter le Honduras et faisons route vers la frontière à Las Manos. Si les démarches pour quitter le Honduras sont assez rapides, c’est un peu plus laborieux au Nicaragua. Toutes les formalités sont réalisées en 1 heure 30 sous la pluie et dans la boue. (voir la procédure complète ici)
Il est déjà tard et on décide de dormir dans la première agglomération, à Ocotal. On se gare dans une rue assez large, parfait pour y passer la nuit. Comme la pluie a cessé, on fait un tour dans le village qui est bien sympa, on retire des “Cordobas” la monnaie locale. Nous sommes surpris, au distributeur, de nous voir proposer des Dollars US et/ou des Cordobas, aussi on retire des deux. 1€ équivaux à 37 C$ (Cordobas) environ, son nom provient du conquistador Hernandez De Cordoba. Nous changeons également notre carte Sim. Pour information, nous prenons le forfait le plus gros qui n’est valable que 15 jours et donne droit à 6GB de données, 60 mn de communication, une connexion illimitée aux principaux réseaux sociaux, le tout pour 300 Cordobas soit environ 8€.
10 janvier
Ce matin, nous sommes réveillés par un gars qui tape à la porte. Corinne ouvre et entame la conversation mais il veut parler à l’hombre, moi… C’est très fréquent en Amérique Latine. Souvent Corinne pose des questions et c’est à moi que l’on répond. Bref on ne comprend pas trop de quoi il parle puis il nous demande à quelle heure on quitte les lieux et nous dit qu’il revient. Effectivement il revient au bout d’une heure et nous donne un document manuscrit qui explique qu’il est le président d’une association d’aide aux personnes âgées et nous demande 167 US$. C’est vrai qu’il porte un tee-shirt au nom de l’association avec le titre de président. On lui explique que c’est trop et lui donnons 200 Cordobas. On voit bien que ce n’est pas ce qu’il attendait mais il n’aura pas plus…
Sur ce, on quitte la ville en direction du Canyon de Somoto qui fait partie d’un National Monument. Arrivés sur place, nous trouvons un tour et négocions la balade plus la possibilité de dormir sur place. Je pars seul avec un guide pour 4 heures de balade dans la montagne puis dans le lit de la rivière dans laquelle nous progressons à pied, en nageant et en sautant. Ce n’est pas de ouf mais c’est très ludique. En fin de parcours de petites barques nous attendent et nous finissons le trajet en bateau avant de regagner le bivouac où on nous sert un repas, compris dans le tour. On se retrouve avec deux américaines du Colorado qui parlent très bien le français et 3 suisses allemands, impénétrables. On arrive à se brancher et on traite photos et vidéos. Je crois que tous les employés se sont pris en photo devant Thor, en retour nous l’avons fait visiter.
11 janvier
Ce matin, nous reprenons la route en direction du secteur Esteli, nous traversons la ville mais elle n’a rien de très particulier si ce n’est qu’ici on cultive le tabac et qu’il y a de nombreuses fabriques à cigare. Nous roulons jusqu’à la réserve naturelle Tisez-La-Estanzuela pour aller voir les sculptures en pierre à la Finca El Jalacate d’Alberto Gutierrez.
Nous empruntons une piste pour accéder au parc mais au bout de 4 kilomètres, je préfère m’arrêter car il y a un deep un peu trop important pour Thor et heureux hasard, juste devant, un restaurant et c’est midi ! des fois il n’en faut pas plus. 10 mn après, nous sommes à table et nous commandons la même chose que nos voisins, ça a l’air très appétissant. Il s’agit d’un plat typique de la région, le “Baho” qui est une sorte de pot au feu au bœuf avec de la banane et ce qu’il appelle le Yuca qui est en fait du manioc. C’est vraiment très bon et c’est rare quand nous mangeons un plat qui a demandé de la préparation, cela change du poulet ou porc grillé, du riz et des haricots rouges. Après le repas, je pars en direction de la Finca El Jalacate distante de 3 kilomètres. 500 mètres avant d’arriver, un pick-up s’arrête et le conducteur m’amène à l’entrée de la propriété, il faut encore faire un bon kilomètre sur un sentier pentu en pleine forêt pour arriver à la Finca qui est toujours habitée par Alberto, un genre d’hermite qui, à ses heures perdues, a sculpté des rochers, c’est un peu leur “facteur cheval”.
Je le rencontre à l’entrée et nous parlons 5 minutes, le vieux monsieur a l’air très timide et rapidement il m’indique la direction de ses œuvres. Moment agréable à flan de montagne avec une vue imprenable sur la vallée et Esteli au fond. Si j’ai bien compris, il a commencé son travail en 1988, les sculptures représentent des animaux et des personnages, belle découverte.
De retour à Thor, il est encore tôt et le terrain n’est pas très propice à y passer la nuit et nous décidons de bouger en direction de Léon. Peu avant la nuit, on trouve un bivouac au bord de la route.
12 janvier
Ce matin nous partons prés du Lac Xolotlán pour visiter les ruines de León Viejo, qui a été entièrement enseveli en 1610 avec l’explosion du volcan Momotombo qui est toujours actif. La vue sur le lac est magnifique, on visite le site inscrit à l’Unesco qui présente les fondations des principaux édifices qui ont été mis à jour en 1967. Suite à cette catastrophe, la ville a déménagé pour l’actuelle ville de León.
Sur le site, nous voyons de nombreux arbres dont les fruits, je pense des calebasses, poussent directement sur le tronc.
Nous reprenons la route après manger en empruntant la route des volcans qui sont très nombreux dans la région. Nous tentons de nous approcher du deuxième volcan actif du Nicaragua, Telica mais la route n’est pas faite pour Thor, nous devons renoncer. Nous finissons à León, sur le parking d’un grand centre commercial où nous nous occupons du ravitaillement et, après accord du service de sécurité, nous restons là pour la nuit.
13 janvier
Nuit très chaude. Ce matin les gardiens nous autorisent à rester garés là pour la journée. Nous prenons un tuc tuc, vélo cette fois-ci qui nous conduit dans une laverie où nous déposons notre linge puis au centre historique.
Nous visitons la cathédrale qui est vraiment imposante et d’où l’on peut grimper sur le toit et admirer son architecture et les alentours.
Nous mangeons dans un très bon restaurant situé sur la place centrale. Nous passons ensuite devant les autres églises de la ville. La place centrale est très animée, malheureusement nous sommes lundi et tous les musées sont fermés. Nous faisons une halte au Pan y Paz une boulangerie “française” où nous achetons notre petit déjeuner de demain matin…
Il fait très chaud et nous avons acheté plusieurs bouteilles d’eau dans la journée pour nous hydrater. Sur la place, nous rencontrons un vieux monsieur qui fait la manche et il commence à nous parler dans un français impeccable. En discutant, il nous indique avoir appris notre langue à l’alliance française et parler au total 7 langues… déprimant.
14 et 15 janvier
La nuit a été très mouvementée avec un vent à décorner les bœufs. Les croissants achetés hier n’ont rien d’exceptionnels. Ce matin la ville est enveloppée d’une brume de sable. De nombreuses personnes portent un masque pour mieux respirer. Après avoir remercié le service de sécurité, nous partons en direction du Pacifique. Nous faisons un dernier arrêt à León pour voir le musée d’art qui était fermé hier. Très beau musée implanté dans plusieurs habitations coloniales très bien aménagées. Il regroupe un ensemble d’œuvres des triptyques religieux à des peintures et sculptures contemporaines, très belle visite.
Je retourne sur la place principale pour refaire une photo de la cathédrale et là, une personne se trouvant dans un bâtiment complètement abandonné d’apparence m’interpelle et me demande si je veux visiter “La galerie des héros et martyres” qui est fait le musée de la révolution. Nous l’avions cherché hier sans le trouver.
La première chose qu’il me demande est d’où je viens et dès que je lui dis Francia, il appelle toutes les personnes du musée, super content, et me dit Viva la révolution !!!!. Ce monsieur est un ancien combattant sandiniste et cette galerie représente en photos toutes les guerres qui se sont déroulées au Nicaragua pour faire émerger le socialisme. Avant la visite, il ouvre son petit sac en dos et en sort en vieux béret noir qu’il visse sur sa tête, on peut commencer…
J’ai droit à une visite complète avec une explication à chaque cliché, il parle très lentement avec une très bonne prononciation, je comprends presque tout.. Un couple d’américains est arrivé juste après moi et leur visite a été bâclée en 10 minutes, ils ne les aiment pas trop. Bref, on visite tout le bâtiment, il m’emmène même sur le toit où de nombreuses tôles ondulées sont absentes pour que je fasse de belles photos de la ville. Il m’explique la définition de tous les symboles présents sur le drapeau du Nicaragua et me montre en son centre un bonnet phrygien en référence à la révolution française. Super visite très intéressante. J’en repars avec un petit pins du FSLN.
A l’issue, nous quittons Léon avec un dernier arrêt à la Basilique San Juan Bautista Sutiaba qui est fermée et sans grand intérêt de l’extérieur.
Nous faisons route vers l’océan Pacifique et nous arrêtons près de Las Peñitas à Poneloya sur la malecon. Je demande un peu autour de moi, aucun camping pour nous ici mais on nous dit que nous pouvons rester là, c’est secure. On passe l’après-midi sur la plage, Corinne sur le sable, moi en train de me faire malmener par les rouleaux. En fin d’après-midi, petite bière sur un bar de plage pour admirer le coucher de soleil. What else !!!
Nous décidons de rester une journée de plus au bord de l’océan. A midi, nous mangeons dans le restaurant “Rancho Alex” qui se trouve à côté de nous, très bon poisson.
16 et 17 janvier
Route vers Managua la capitale. Sur les bas côtés il y a des enfants qui vendent des iguanes qu’ils tiennent par la queue, on comprend mieux pourquoi il y a si peu de faune, la population est par endroit tellement pauvre que tout fait ventre. Arrivés à Managua, nous trouvons un bivouac sur une immense place, gardée 24/24. Nous nous garons à côté d’un camper argentin. Après avoir discuté avec la police, nous partons faire un petit tour sur le malecon, nous voyons les fameux arbres de vie qui sont assez impressionnants. Il s’agit de sculptures en acier recouvertes de petites lumières. Ces arbres ont fait controverse ayant coûté plus de 20000€ pièce, il y en a 140, construits par un proche du Président Daniel Ortega. En tous cas, ces arbres enjolivent assez bien la ville qui, au demeurant, n’est pas terrible. Soumise aux tremblements de terre, il n’y a qu’un seul grand bâtiment dans toute la ville.
Nous passons un bon moment dans l’enceinte du port Salvador Allende qui abrite beaucoup de bars et restaurants et met à disposition des visiteurs de très nombreux palapas directement au bord du lac, c’est très agréable. Nous buvons un coup dans un bar et notre voisin, un mexicain nous parle longuement et paye même des mariachis pour qu’ils nous jouent des airs du folklore Nicaraguayen.
De retour à Thor, nous faisons la rencontre de Sergio, notre voisin, un Uruguayen qui habite à Buenos Aires, un digital nomade d’une soixantaine d’années. Ça finit dans Thor autour d’une bière, nous passons un excellent moment. En soirée, je pars faire des photos de nuit de ces curieux arbres de vie et des monuments qui nous entourent.
Ce matin nous partons à la découverte de la capitale, avec sa cathédrale en “presque” ruine et fermée suite à de nombreux tremblements de terre (le dernier remontant à 1972), son Palacio National transformé en musée d’art et en bibliothèque.
Nous allons ensuite jusqu’au mirador pour une vue magnifique sur la Laguna de Tiscapa et sur la ville avec, au fond, le lac Xolotlan et la chaîne de volcans dont le Momotombo. Il y a de nombreuses statues ou représentations du général Sandino le héros national, ainsi que de l’ancien président du Vénézuela H. Chavez, sans oublier Bolivar… A midi on mange dans un resto asiatique pour changer un peu, très bon repas, puis retour à Thor en taxi en milieu d’après-midi, du coup, Corinne me tond, cheveux et barbe…
18 janvier
Tôt ce matin on entendait des bruits de ferraille, je pensais que c’était les gardiens qui bougeaient des barrières en alu et pas plus. A partir de 7 heures, essais d’une grosse sono et à 9 heures les watts arrivent. On finit quand même par émerger et là on se retrouve en pleine manif. Thor est entouré d’une cinquante de bus qui nous empêchent tout mouvement. Sur l’artère principale, l’avenue Bolivar, une grande scène obstrue l’avenue et des milliers de personnes défilent avec des drapeaux Sandinistes, noir et rouge avec les lettres FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale) et drapeaux Nicaraguayens. Je descends voir de plus près, autant dire que je suis le seul gringo… Sur scène, un groupe chante des chansons où le mot révolution est prononcé à toutes les phrases, mais l’ambiance est bon enfant, certes, je croise des regards dubitatifs quant à ma présence au milieu d’eux mais c’est tout. Heureusement qu’au dessus des plaques américaines de Thor, il y a un grand drapeau français… On ne peut pas dire qu’ils gardent un bon souvenir des Amerlocs, de Busch et des contras. Après renseignement, il s’agit d’une fête nationale assez récente qui célèbre l’union et la réconciliation nationale. Donc, à priori, plutôt pacifique…
Deux heures plus tard tout est fini, les gens remontent dans les cars et disparaissent… on peut enfin partir. Avant de quitter la capitale nous faisons un arrêt à la nouvelle cathédrale à l’architecture très contemporaine avec une entrée qui rappelle celle des blockhaus allemands du mur de l’atlantique. Son toit est recouvert de petits puits de lumière. Elle possède plusieurs chapelles dont une en forme de demi sphère de couleur rouge/rose à l’intérieur, surprenant…
Nous faisons route en direction de Masaya, célèbre pour ses volcans. Nous nous arrêtons à l’entrée du parc pour nous renseigner des horaires car il y a deux visites, une de jour et une en soirée pour voir le lac de lave. On reviendra donc à 17 heures. Nous poursuivons jusqu’à Catarina et son mirador pour une très belle vue sur la Lagune de Apoyo ainsi que la ville de Granada au loin.
Nous mangeons sur place, je fais un petit trail qui longe la lagune puis nous revenons sur nos pas pour visiter le Fortaleza El Coyotepe. La route pour y accéder est un peu rock’n’roll, ainsi que le demi tour pour pouvoir repartir dans l’autre sens. J’ai cru perdre Corinne sur le coup… Le fort en lui-même n’a rien d’extraordinaire si ce n’est la vue à 360° qu’il propose. Ancienne prison et lieu de tortures, c’est dans ses souterrains et tunnels qu’il présente un intérêt, il vaut donc mieux prendre un guide qui vous explique tout cela et vous montre, dans les différentes pièces, quels types de tortures y étaient pratiquées…
Nous retournons ensuite au Parc National Volcan Masaya où nous accédons jusqu’au sommet du Volcan Santiago d’où l’on peut observer au fond de son cratère (250 mètres) un petit lac de lave en fusion et bouillonnante. Je pense que le lac est plus ou moins important en fonction de son activité. Il y a, au total, 5 volcans sur le site mais seul celui-ci est actif. Toujours impressionnant de voir de la lave. C’est aussi là qu’ont élu domicile des perroquets (Chocoyos) verts nullement gênés par les émanations sulfurées et nichant dans la falaise. A peine arrivés sur le grand parking, nous avons observé un vol d’une quarante de spécimens très bruyants.
La nuit tombée, nous quittons le parc et les gardiens nous autorisent à rester juste à l’entrée pour la nuit. C’est sympa surtout que nous sommes samedi soir et les bivouacs en ville risquent d’être bruyants…
19 et 20 janvier
Aujourd’hui nous commençons la journée par faire des courses à Masaya puis nous nous garons au centre-ville qui n’a rien d’exceptionnel.
Direction ensuite Granada où nous mangeons puis nous allons jusqu’au port Asese pour faire un tour de bateau au milieu des 400 iles qui se trouvent sur l’immense lac Cocibolca ou lac Nicaragua, Las Isletas de Granada. Sur notre guide, le bateau devait partir à 15 heures finalement quand nous arrivons vers 13 heures 30 il est déjà en train de partir. Nous faisons donc route vers Granada par le bord le long de son Malecon. Les plages et paillotes sont bondées, nous sommes dimanche. Nous arrivons au port et trouvons un bateau qui fait une petite croisière familiale de 2 heures sur le lac avec un arrêt sur une petite ile, San Pablo où se trouve un ancien fortin.
C’est effectivement une “croisière” familiale avec spectacle de clown, tabassage en règle d’une pignata par les plus jeunes et pour les grands un petit spectacle musical, on passe un bon moment et les paysages sont très beaux. Sur de nombreuses iles, se trouvent de belles demeures. Comme nous sommes garés sur le parking gardé du port, nous demandons si nous pouvons passer la nuit là et il accepte moyennant 100 Cordobas.
Ce matin nous quittons le port pour faire un saut de puce et nous garer au sein de la croix rouge, nous pouvons y laisser Thor pour la journée et la nuit. Après manger, nous partons à pied en ville et visitons les principaux édifices, les églises de Guadelupe, Sans Francisco, La Merced et bien sur la cathédrale de l’immaculée conception qui domine la ville avec sa couleur éclatante.
Dans celle de la Merced, je monte en haut du clocher qui m’offre une très belle vue sur la ville.
Nous visitons le Centre Culturel Museo Convento San Francisco, très bel ancien couvent qui a été transformé en musée d’art et enfin nous sommes allés à la Casa de Los Tres Mundos, un genre de centre culturel avec une jolie mosaïque dans un patio.
Sur la grande place, nous rencontrons une famille d’italiens, un couple et deux filles qui voyagent depuis 4 ans en vélo au départ de l’Argentine. Nous discutons un long moment, ils nous racontent leurs expériences, leur organisation, c’est très intéressant. L’épouse a son propre vélo, le mari et les deux filles un vélo trois places très particulier fabriqué en Allemagne.
On finit l’après-midi à flâner dans cette très belle ville.
21 janvier
Ce matin on traine un peu au bivouac et nous partons en fin de matinée. Avant de quitter la ville, nous faisons un arrêt à l’église de Xalteva et la Fortaleza de la Pólvora.
Nous filons ensuite en direction de San Jorge qui se situe au bord du lac Nicaragua, juste en face l’Ile Ometepe née de l’éruption de deux volcans, Madera et Conception qui est toujours actif. Arrivés au niveau du port, on voit sur la droite une très belle plage où nous décidons de rester là pour la journée et finalement la nuit. La vue sur le lac et les volcans est magnifique.
22 au 24 janvier
Nous quitoons notre très jolie plage pour une autre mais au bord de l’océan Pacifique cette fois. Nous nous arrêtons faire le plein du frigo où nous trouvons du très bon pain. Par contre, impossible de trouver du propane. On devrait pouvoir tenir jusqu’au Costa Rica. Nous prenons ensuite la route vers San Juan Del Sur, une petite station balnéaire qui tente de refaire surface depuis les événements qui ont eu lieu il y a deux ans. Les touristes tardent à revenir. Nous arrivons et nous stoppons directement sur le malecon le temps de manger. Une personne vient toquer à la porte de Thor, Max, un retraité français qui vit ici depuis plusieurs années, enfin 6 mois ici et 6 mois dans la campagne autour de Besançon. On parle 5 minutes, on devrait se revoir… Après le déjeuner nous allons jusqu’au port qui accueille les RV sur son parking avec toutes les commodités, électricité, eau, wifi… Une fois installés, nous partons à la découverte de ce très joli village et sa magnifique baie.
Le bord de mer est une succession de bars et d’hôtels. C’est vrai qu’il n’y a pas grand monde. La plage est très belle et même si le temps est un peu couvert, le paysage est magnifique avec cet immense Christ qui domine la ville. En fin d’après-midi, nous travaillons un peu sur les photos et vidéo puis nous allons boire une bière dans un petit bar aménagé dans Bus Bluebird à l’ambiance bien sympa. Nous y retrouvons Max et passons un très bon moment à écouter son histoire autour de quelques bières.
Nuit très calme, ce matin, on traîne dans Thor et profite d’un très bon wifi pour se mettre à jour. Il fait très beau et la baie est vraiment magnifique. Depuis notre entrée au Nicaragua, nous n’avons guère trouvé de Wifi et nous avons toutes nos photos à traiter et à envoyer.
En milieu d’après-midi, nous allons faire un tour à pied dans San Juan, ce village est vraiment très sympa et l’ambiance très décontractée. Toutefois, suite aux événements politiques survenus il y a deux ans, les touristes ne sont pas revenus et l’économie locale souffre énormément. Hier Max nous a parlé de quelques français installés ici dont un couple qui tient une boulangerie, nous y passons et achetons une baguette qui est bien meilleure que dans beaucoup de boulangerie de l’hexagone. Nous parlons plus d’une heure avec madame de la situation en France et au Nicaragua, très intéressant.
En début de soirée, nous retournons au bar bus qui se trouve proche de nous pour boire une bière et finalement manger… sans couvert, à la locale! Le lieu est un peu loin du centre ville et il n’est fréquenté que par des locaux. Max et une autre de ces relations d’ici se joingent à nous, nous passons une très bonne soirée et apprenons beaucoup sur la vie d’ici, pas toujours simple.
Ce matin nous quittons San Juan Del Sur, sans oublier de passer à la boulangerie reprendre du pain. Il n’y a pas à dire mais les français sont incorrigibles, dès que l’on rencontre des compatriotes, on se rend compte que rapidement la conversation dérive vers la “Bouffe”. Nous faisons également le plein d’essence qui est un peu moins chère ici et quelques courses pour dépenser nos derniers Cordobas. Nous nous arrêtons, à midi, au bord d’un immense champ d’éoliennes qui borde le lac Nicaragua, près de nous, se pose un rapace que nous n’avions encore jamais vu, assez sympa pour se laisser prendre en photo.
Nous arrivons assez vite à la frontière où les démarches se passent relativement vite. (voir la procédure complète ici)
Nous avons vraiment adoré :
- Les paysages ;
- Les villes de León et Granada pour leur architecture et histoire ;
- Le volcan Santiago et son lac de lave ;
- La ville de San Juan Del Sur pour sa baie magnifique sur le Pacifique ;
- Le bon état des routes et la propreté du pays en rapport à ses voisins du Nord.
- La gentillesse et la bienveillance des habitants.
Nous avons moins aimé :
- Pas grand chose au final, peut-être juste le manque d’infrastructures au niveau des campings. Il n’y en a aucun.
- Le passage de la frontière du Nicaragua (Entrée et sortie) un peu alambiqué.
Nous avons passé, au total, 15 jours au Nicaragua et avons parcouru près de 795 Km. Nous avons adoré découvrir ce pays magnifique. Le Nicaragua sort difficilement de la crise politique qu’il a connu il y a deux ans, tous les vacanciers étrangers évitent cette destination qui mérite pourtant d’être découverte.
Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéo :
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