Grand Nord
USA - Alaska
2 Aug 2017 19 Aug 2017
Grand Nord
Neuvième article de type carnet de route, il couvre la période du 02 au 19 août durant laquelle nous avons traversé l’Alaska avec quelques incursions au Canada, Yukon et Colombie Britannique, la partie Sud de l’Alaska n’étant accessible que par le Canada ou par bateau. Cet état, le 49ème, est le plus vaste et le moins peuplé des USA, grand comme trois fois la France, il ne compte que 732 000 Hbts.
02 août
Toujours sur la piste de la Top of the World Highway, nous passons la frontière pour rentrer à nouveau aux USA en fin de matinée. Après les quelques questions habituelles à l’immigration, nous reprenons la route. Un superbe enrobé nous accueille côté USA pendant une dizaine de kilomètres qui se transforme en piste à nouveau et de bien moindre qualité que du côté Canada. En route, nous voyons un couple en train de chercher de l’or dans une rivière. On discute un peu, ils ont au moins 70 ans. Lui creuse et remplit des sceaux pendant que madame tamise et cherche l’or dans l’eau de la rivière. Il me dit qu’ils en trouvent un peu tous les jours…
Nous arrivons au “hameau” de Chicken où la piste est en pleins travaux, les gros engins de BTP soulèvent beaucoup de poussière. Nous remarquons à cette occasion qu’ils posent plusieurs couches de panneaux de polystyrène avant de la recouvrir de terre, certainement pour isoler la route du gel. Cette ville minière fantôme qui comptait en 2010, 7 habitants, se compose de quelques boutiques et deux RV parks. Jouant à fond la carte du Poulet, plusieurs “Statues” de gallinacés sont présentes, à-côté, sur un grand poteau indicateur, sont mentionnés tous les pays du monde qui abritent un “Chicken”.
On ne prend qu’un peu d’essence, car très chère dans ce coin perdu (3,39$/Gallon), juste pour arriver jusqu’à Tok. La piste continue puis c’est du bitume mais avec énormément d’affaissements à en avoir le mal de mer. Un peu avant d’arriver à Tok, on reprend la Alaska Highway. Après une visite au visitor center, on fait le plein de gazoline puis on passe un coup de Kärcher à Thor qui est dans un état pas possible. On reprend la route à la recherche d’un bivouac pour la nuit en direction de Fairbanks et on prend quelques photos d’un Pygargue à tête blanche posé au sommet d’un pin. On trouve un coin très sympa pour dormir près du lac Jan, bel endroit. Le lendemain matin, je fais un tour du lac et trouve de nombreux champignons, amanites tue mouches et ce qui me semble être des sanguins et des cèpes. Ne voulant pas la jouer “Into the Wild”, je les laisse en place.
03 août
Départ pour Fairbanks par la Alaska Highway. En route, nous croisons plusieurs Elans (Mooses) dont l’un dans un lac en train de manger des plantes aquatiques et qui a la gentillesse de se laisser photographier. Il s’agit certainement d’une femelle. Ces animaux sont vraiment bizarres mais parfaitement adaptés à leur environnement.
Nous passons ensuite à Delta Junction qui signe la fin de l’Alaska Highway surnommée “l’AlCan”. Depuis 1920, les USA désiraient une route reliant l’Alaska au reste du pays. Devant les prix et la réticence des Canadiens, cela ne se fera qu’en 1942 au moment de l’entrée en guerre avec le Japon et plus largement la guerre dans le Pacifique. Craignant un débarquement Nippon sur ce territoire, un axe routier devient urgent. C’est l’armée américaine qui sera chargée de mener à bien ce chantier pharaonique. En 8 mois, les 2700 Km reliant Dawson Creek à Delta Junction sont construits par deux équipes parties des deux points. La route ne fait plus aujourd’hui que 2232 Km, ayant été “redessinée”.
Juste avant d’arriver à Fairbanks, nous passons le long de la très grande “Eielson Air Force Base” où l’on peut voir de nombreux bombardiers B-52 stratofortress avec leurs 8 réacteurs et les ailes à l’arrêt qui semblent presque toucher le sol. L’Alaska rejoint la Russie, en hiver, par le détroit de Béring, ce qui en fait une zone hautement stratégique. Nous passons ensuite au hameau Pole North où trône un immense père noël. Arrivés à Fairbanks, petit tour au visitor center très beau et très bien arrangé avec espaces pédagogiques et petit théâtre où nous pouvons voir se produire un groupe folklorique des First Nations. Petite visite de centre ville puis arrêt au Walmart qui dispose de places spéciales pour les RV, une première. Ici, comme au Canada, tous les véhicules sont équipés d’une prise électrique qui permet l’hiver de chauffer le moteur, du coup les parkings sont équipés de plots pour se brancher.
04 et 05 août
Le temps est pluvieux et nous restons à Fairbanks pour une journée de repos. Nous partons le lendemain direction le Nord pour atteindre le cercle polaire, nous prenons la mythique Route 11 Dalton Highway qui va jusqu’à l’océan Arctique et Prudhoe Bay. Cette route est en grande partie une piste, assez bonne avec des portions goudronnées, parfois plus dangereuses que la piste. En route, on croise un gars à côté de son pick up, couteau en main en train de dépecer une grosse bête, caribou ou orignal, sur une bâche bleue. Quelques dizaines de mètres après on voit une grosse tâche de sang sur la route, certainement l’endroit où il l’a percutée. Nous sommes calés sur la radio locale et sommes surpris d’entendre “foule sentimentale” d’Alain Souchon, c’est bien la première fois que l’on entend une chanson française.
On suit tout le long le pipeline qui achemine le pétrole de Prudhoe Bay à Valdez soit 1288 Km d’oléoduc.
Arrivés au cercle polaire, un couple de Rangers accueille les gens, lui sous une tente comptabilise les visiteurs et donne un certificat tandis que la femme se charge de prendre les appareils photos pour shooter les gens devant le fameux panneau. Nous sommes bien tentés de poursuivre la route mais nous ne sommes pas équipés pour, les recommandations sont d’avoir 2 roues de secours, une CB, des outils, de l’eau de l’essence… On n’a pas tout ça et Thor n’est vraiment pas taillé pour ce genre d’aventure, même s’il se débrouille bien sûr les pistes. Bien que nous soyons samedi, nous croisons de nombreux poids lourds qui nous laisseront un petit souvenir, deux impacts sur le pare-brise.
Si le temps était magnifique au départ de Fairbanks, il se gâte en montant vers le Nord et je crains qu’il ne pleuve, ce qui rendrait la piste peu praticable pour nous. Nous décidons de faire retour sur Fairbanks quand le temps se lève petit à petit. On se pose près d’un lac à quelques centaines de mètres à l’écart de la route. La fin de journée est très belle et offre une super lumière sur la toundra et la forêt boréale.
Nous faisons partie des 1% des visiteurs de l’Alaska qui s’aventurent plus au Nord, au delà de Fairbanks, je n’ose même pas penser au pourcentage de ceux qui vont jusqu’à l’océan arctique.
Le lendemain, nous reprenons la route pour Fairbanks. On laisse tomber la visite de Chenal Hot Springs car cela nous prendrait une journée complète et la météo semble se détériorer les prochains jours. Nous préférons privilégier la visite de Denali où nous arrivons en fin de journée. Une fois au visitor center, on prend la doc et un billet pour une excursion le lendemain. Tous les campings du parc sont pleins, on trouve un bivouac pas terrible proche de la route, mais on trouvera mieux dès le lendemain.
06 au 10 août
Nous lisons, dans une revue distribuée au parc, que le repas est compris dans la prestation. Toutefois, Corinne va demander confirmation avant notre départ au guichet qui valide. Nous partons donc légers pour cette journée dans le parc. Dans le bus, les passagers sortent leur casse-croûte et mangent tranquillement, comme on a l’impression que les américains mangent tout le temps et toute la journée, on ne s’inquiète pas. Vers 13 heures, à l’occasion d’un arrêt, on demande à Anna si on peut avoir notre repas et nous comprenons très vite que ce n’est pas sur ce tour que le déjeuner est compris. On a des réserves, on va pouvoir grappiller quelques myrtilles sauvages et ainsi tenir la journée (15 h) sans manger… mais quand même !.
De retour vers 21h00, nous rejoignons un autre bivouac que j’ai repéré ce matin en nous rendant au parc. Plus silencieux que la veille. Le repas du soir fut fortement apprécié.
(voir l’article ici)
La veille du départ, nous sommes sur le parking du visitor center, la porte de Thor est ouverte tandis que Corinne fait griller du pain. Un petit écureuil monte les 2 premières marches de Thor et me regarde dubitatif avant de ressortir tranquillement. Ils disent de faire attention que la nourriture attire les ours, la cuisine de Corinne attire les écureuils…
Départ du Bivouac, on repasse une dernière fois au parc pour faire le plein et les dumps et pour bénéficier du Wi-Fi pour transférer les photos. Nous en profitons pour prendre nos billets d‘avion pour le retour, départ donc le 20 septembre depuis l’aéroport d’Oakland près de San Francisco. Nous reprenons le voyage en direction d’Anchorage. La route est très belle, au fond d’une large vallée entourée de très belles chaînes de montagnes, alternant forêts et grandes zones humides. Arrivés à Anchorage, nous trouvons un bivouac à une dizaine de kilomètres du centre ville, sur le parking du magasin Cabela’s, nous ne sommes pas les seuls…
11 et 12 août
Pluie annoncée pour toute la journée et le week-end certainement. Départ pour UPS où théoriquement notre courrier a du arriver de Floride. Je récupère une enveloppe avec les 5 courriers, un du concessionnaire où nous avons acheté Thor et 4 “ factures ” provenant des tronçons de routes payantes sur lesquels nous nous sommes engagés par erreur. Il faut savoir que très souvent il n’y a pas de péage, tout fonctionne soit avec un boîtier dans le véhicule comme en France ou soit directement par lecture de la plaque d’immatriculation. De plus, si l’on ne paye pas, il est impossible d’obtenir la prorogation de son immatriculation. J’avais peur que cela se soit transformé en amendes mais au final tout se fait en ligne, nous payons moins de 10 euros. On verra en octobre si l’on peut obtenir une nouvelle plaque d’immatriculation.
Ensuite direction Safety Glass, un genre de CarGlass afin de faire réparer notre pare-brise. Je contacte notre assurance qui prend les réparations en compte, nous n’avons rien à débourser. On finit par les courses pour faire le plein de provisions pour les prochains jours.
Il a plu une bonne partie de la nuit et ce matin, on se lève avec un temps très gris. On va donc trainer. En déjeunant, je remarque par la fenêtre qu’un super Defender 110 entièrement équipé grand raid, immatriculé dans l’Hérault, s’est garé non loin de nous, certainement dans la soirée. Je vais toquer à leur vitre et nous faisons ainsi la connaissance d’Eric et Muriel, leur blog : Alaskaterredefeu. Tous deux sur les routes comme nous et pour le même type de projet. Nous passons une bonne partie de la journée ensemble, et partageons notre repas dans Thor. On finit par se trouver de nombreuses connaissances en commun, ayant travaillé dans la même institution. Le monde est vraiment petit. On n’est pas sûrs de se croiser à nouveau sur la route et on se donne rendez-vous en fin d’année en France.
Nous partons, en fin d’après-midi, pour la péninsule de Kenai ou Kenaï sous la pluie, ce qui est vraiment dommage car le paysage a l’air magnifique. De nombreux pêcheurs sont les pieds dans l’eau à la pêche au saumon, nous faisons une halte à Bird Creek où ils sont des dizaines. La baie est à marée basse et on peut voir les saumons frétiller dans les zones peu profondes. Les quelques pêcheurs qui ont attrapé du poisson durant notre présence les ont tous remis à l’eau. Corinne nous trouve un très beau bivouac près d’un lac, nous espérons qu’il fera beau demain.
13 août
Il a plu toute la nuit et on a très mal dormi mais aujourd’hui le temps semble se lever. Départ du Bivouac pour Homer, petite ville au Sud-Ouest de la péninsule de Kenai et fin de la route. Trajet très agréable, on longe le Golf de Cook et on peut voir, en face de ce bras de mer, une très belle chaîne de montagne aux monts enneigés.
En chemin, nous observons une femelle moose avec ses deux petits en train de “ brouter ” puis arrivée à Homer où nous nous arrêtons dans un premier temps au visitor center, très beau et pédagogique comme souvent.
Nous rentrons dans la ville et allons directement à la marina implantée au bout d’une langue de terre. La ville se trouve le long d’un bras de mer, Kachemak Bay, juste en face le Parc Kachemak qui présente une belle chaîne de montagne et un magnifique glacier. Vers la marina, il y a de très jolies boutiques construites sur pilotis.
De retour, on s’arrête à l’église orthodoxe de Ninilchik qui témoigne du passé russe de l’Alaska. C’est en effet en 1867 que la Russie vendit le territoire de l’Alaska aux États-Unis pour la somme dérisoire de 7.2 millions de dollars.
14 août
Nous visitons le centre de Kenai City puis nous partons pour le glacier Portage, on décide de ne pas aller jusqu’à Seward. Arrivés au niveau du Lac Portage, on se trompe de route et on se retrouve dans la file pour prendre le tunnel qui mène au port de Whittier. Ce tunnel très étroit est long de 4,5 Km il est emprunté par les véhicules et le train. Le port et la ville ne présentent aucun intérêt particulier. L’après midi, direction le glacier Byron. Je fais un petit trail qui permet d’arriver pratiquement au pied du glacier qui se trouve à une altitude de… 80 mètres.
Nous faisons route sur Anchorage et nous faisons halte au Lake Hood Seaplane Base véritable parking et “piste” de décollage pour les hydravions. Très utilisés en Alaska pour couvrir cet immense état, la tour de contrôle d’Anchorage doit gérer plus de 200 vols par jour en haute saison. Après le plein d’eau, de propane et de gazoline, on retourne à notre bivouac à Cabela’s.
15 août
Journée route en direction de Tok. La route n’est pas très bonne, beaucoup d’affaissements et de travaux. Nous passons devant l’immense glacier Matanuska qui est bien visible depuis la route. Après 480 Km, nous trouvons un bivouac au bord d’une belle rivière.
16 août
Départ du bivouac et arrêt à Tok pour faire le plein. On profite du Wi-Fi pour prendre des billets pour le ferry qui nous mènera de Haines à Skagway. Nous reprenons la Alaska Highway et passons la frontière avec le Canada et rentrons dans le territoire du Yukon. 30 Km séparent les postes frontières des USA et du Canada. Deux trois questions et on poursuit le voyage. La route est en mauvais état mais le décor est splendide. On observe enfin notre premier moose mâle, certes jeune, mais avec quand même de beaux bois. Un peu plus loin, on voit un ours noir traverser la route tranquillement devant nous. Ce dernier sort d’un camping où il a du faire un tour du côté des poubelles pour voir s’il y avait quelque chose à grignoter. Je ne sais pas si les occupants du camping se sont rendus compte de cette visite… Nous roulons au couchant, le soleil dans le dos, les couleurs sont magnifiques et nous nous posons pour la nuit près d’une rivière.
17 août
Départ du bivouac et encore beaucoup de travaux sur la route. Des camions-citernes passent pour mouiller la piste, nous avons donc toujours de la poussière mais aussi de la boue, heureusement que Thor est couleur sable… Le paysage est toujours splendide, on longe le Kluane National Park and Reserve et sa chaîne de montagne. Entre elles et nous, d’immenses forêts ou zones humides, les grands espaces à l’état pur. La navigatrice nous trouve un super coin pour déjeuner au bord du lac Kluane.
En roulant et s’approchant de la fin de lac on aperçoit un immense nuage de poussière à l’horizon. On se dit qu’il doit y avoir encore de sacrés travaux ou bien une carrière. Au final, le niveau du lac est assez bas et nous arrivons dans la vallée où coule une rivière venant directement du glacier Kaskawulch. Un vent froid venant du glacier souffle en direction du lac et soulève les alluvions. Nous nous arrêtons au visitor center et tombons sur une garde française, originaire de Savoie, passionnée de montagne et exilée avec son mari dans le Yukon. Nous parlons un long moment de ce parc un peu spécial qui englobe au total 3 parcs situés à cheval entre USA et Canada. Il est entouré de deux chaînes de montagne aux sommets de 2500 mètres pour la première et d’une deuxième chaîne intérieure avec des sommets de plus de 5000 mètres, dont le Mont St Elias qui culmine à 5489 mètres, deuxième sommet des USA après le Denali. Côté Canadien le plus haut sommet du pays et du parc est le Mont Logan, haut de 5959 mètres. En tout, le parc englobe 9 des 16 plus hauts sommets des USA. En son centre, une immense banquise, la plus grande au monde en dehors de deux cercles polaires, qui donnent naissance à de nombreux glaciers. Il ne se visite qu’en avion. Il y a un trail de 3, 4 jours qui mène au point d’observation du glacier Kaskawulch. (Pour info les tours d’avions coûtent environ 250$CA l’heure, par personne). Nous poursuivons notre route jusqu’à Haines Junction qui est le carrefour entre l’ALCAN, Alaska Highway et la route qui mène à Haines. Nous nous arrêtons au visitor center qui est divisé en trois parties, l’une pour les First Nations, la deuxième qui est l’office de tourisme de Haines Junction et la dernière attribuée au Canada National Parc. Très bien arrangé nous avons pu voir un film magnifique qui nous a donné un aperçu de l’intérieur du parc. Traversée rapide de Haines Junction puis route vers Haines où nous trouvons un bivouac sympa, une nouvelle fois près d’une rivière.
18 août
Cette nuit vers 5h00 du matin, je suis réveillé par un bruit de soufflerie et une odeur de chaud. Je me rends compte que le chauffage s’est mis en route tout seul et qu’il y a des vêtements non loin qui sont déjà bien chauds. C’est la première fois qu’il se met en route tout seul et je pense que c’est pour garder Thor hors gel. Il est vrai qu’il fait un peu froid et la température dans l’habitacle a du descendre en dessous de 5°. Le chauffage s’éteint tout seul au bout de quelques minutes, la température étant montée à 10°. On se recouche rassurés et pour le coup bien au chaud. Il se remettra en route deux fois dans le reste de la nuit. C’est pour l’heure, notre nuit la plus froide depuis notre départ. Nous avions eu 6° une fois sur le Blue Ridge mais il ne s’était pas déclenché. Le matin, nous reprenons la route tranquillement pour Haines qui est à un peu plus de 200 Km. Nous passons en Colombie Britannique et nous nous arrêtons faire le Rock Glacier Trail (3,2 Km +90 mètres) sur le parc Kluane. Il s’agit d’un trail sur un glacier rocheux très intéressant. Après quelques centaines de mètres dans une forêt, on grimpe sur un chaos de rochers et de pierres, vestiges d’un ancien glacier qui a poussé devant lui et broyé la roche qui sous la pression et la poussée a formé des vagues.
Passage de la frontière USA sans problème pour la quatrième fois, les questions habituelles, nourritures, alcool, armes à feu, destination et date du départ. Une formalité. La route depuis Haines Junction est vraiment belle par rapport à l’ALCAN. Juste les 30 derniers kilomètres sont un peu moins bien. Nous longeons le Parc Tatshenshini-Alsek et ces nombreux glaciers.
Arrêt au visitor center et visite rapide de la petite bourgade de Haines située en bout d’un Fjord sur l’océan pacifique. Quelques Totems décorent la ville, nous faisons le plein dans une station qui propose également les dump et le plein d’eau. On quitte l’agglomération de Haines pour nous avancer vers le terminal du ferry et trouvons un bivouac face à l’océan.
19 août
Ce matin départ pour le ferry. De la pluie est annoncée pour toute la journée, pour l’instant le ciel est gris mais il ne pleut pas. Nous rentrons dans le bateau par une porte latérale vers l’avant, ce qui nous oblige à faire demi-tour pour se mettre dans la file en position de départ pour la sortie. La traversée est tranquille, l’océan est calme, on s’enfonce au fond d’un fjord et arrivons à Skagway. Dernier rentré sur le bateau et premier sorti.
Nous nous garons dans la ville et faisons un petit tour. Cette ville a eu une importance capitale à la fin de 19ème siècle lors de la ruée vers l’or dans Yukon jusqu’à Dawson City. Tous les candidats à la fortune arrivaient ici en bateau avec leur tonne de matériel afin d’emprunter la Klondike Highway avant l’arrivée du chemin de fer à voie étroite construit en 26 mois seulement et qui les menaient à Whitehorse, Yukon, Canada, les bateaux à aube prenant la suite.
Nous prenons la route en direction de Whitehorse où nous avons déjà passé deux jours. Capitale du Yukon, nous allons en profiter pour s’occuper de la logistique, lessives, vidange… Nous prenons donc la Klondike Highway que nous avions emprunter pour aller de Whitehorse à Dawson City. Peu après Skagway et avoir passé le poste frontière des USA sans nous arrêter, nous arrivons sur un plateau composé d’un chaos de rochers et de pierres et d’une multitude de lacs, du plus petit aux très grands lac Summit Lake et Bernard Lake. Le décor est absolument inhabituel et magnifique même si le temps est maussade. Nous passons la frontière canadienne à Fraser en Colombie Britannique, à 12 Km du Poste US. Quelques questions habituelles et nous pouvons continuer notre route.
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