Pérou 2022


Pérou - Tumbes / Piura / Lambayeque / La Libertad / Ancash / Lima / Calao
24 Mar 2022 20 Apr 2022
Thierry 22 April 2022  -   -   -   -  Lecture ~ 24 min.
Le tracé représente notre parcours - 2015/16 - 2017 - 2018 - 2018/19 - 2019/20 - 2022 - 2023/24

Pérou 2022

Cet article couvre la période du 24 mars au 20 avril 2022, au cours de laquelle nous avons traversé la partie Nord du Pérou jusqu’à la capitale, Lima. En fin d’article un petit bilan sur notre ressenti de la découverte d’une première partie de ce pays.

24 mars

Le passage à la frontière est assez simple et rapide, en un peu plus d’une heure toutes les formalités équatoriennes et péruviennes sont finalisées. (voir la procédure complète ici)

Notre premier arrêt est pour la ville de Zarumilla pour l’habituel changement de carte SIM. Tous les magasins ne proposent que des recharges et me conseillent d’aller sur Tumbes. Effectivement, c’est dans cette ville assez brouillonne, peu accueillante, que nous changeons notre carte sim pour un opérateur péruvien. Nous sommes très surpris par la différence de paysage entre les deux pays, très vert et agricole côté Equateur et quasiment désertique côté Pérou. Rapidement la route longe la côte Pacifique avec de très longues plages. Nous nous posons pour notre premier bivouac dans un très beau camping tenu par un couple suisso/péruvien, Jacques et melba, tous deux francophones, à Zorritos. L’accueil est chaleureux, nous faisons également la connaissance d’un couple de jeunes colombiens, Juan et Monica avec qui nous discutons de longs moments, nous avons le même niveau d’anglais…

25 au 30 mars

Nous passons quelques jours dans ce superbe endroit au bord de l’océan Pacifique, nous fêtons ici notre 800 éme jour en road trip, c’est incroyable. Pour nous qui aimons les voyages, nous sommes conscients de la chance qui nous est offerte de pouvoir vivre cette aventure personnelle. Cette sensation de totale liberté, de parenthèse dans une vie toujours trop speed et souvent réglée comme du papier à musique.L’excitation de partir vers l’inconnu, sans repère aucun, est unique. Nous n’avons que le nécessaire et au final il n’en faut pas plus. Paulo Coelho disait “Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle!”. … Bref nous espérons encore en profiter longtemps et continuer à découvrir d’autres lieux et d’autres personnes très différents.

Zorritos - [Perou]

Le Pérou n’est pas épargné par la situation mondiale, le prix des carburants a, ici aussi, fortement augmenté et les professionnels de la route sont en grève et bloquent les axes principaux et en priorité la panaméricaine. On reste donc sagement au camping en attendant que la situation revienne au calme. Après tout, il y a pire comme endroit pour patienter…

30 mars

La situation semble se calmer et nous partons pour la ville de Piura, on verra bien… La route est très belle dans l’ensemble mais très sale, un vrai dépotoir. Nous traversons une immense zone désertique où seuls quelques derricks viennent perturber la quiétude des lieux. Le Pérou exploite quelques poches de pétrole sur terre comme en mer et produit environ 10% de leur consommation nationale. Nous passons pour l’occasion sur le point le plus à l’Ouest du continent sud-américain.

Panaméricaine - [Perou]

Arrivés à Piura, sans aucun barrage sur la route, on s’arrête dans la première grande surface pour faire le plein, on commençait à être à sec. Ce sont nos premières courses au Pérou et on constate qu’effectivement les prix sont assez élevés. La ville ne présente aucun intérêt et après une journée de route nous n’avons qu’une envie, nous poser. On trouve une famille qui accueille les voyageurs dans leur jardin, Alex est péruvien et Mayla colombienne. Thor est un peu trop gros, nous restons donc à l’extérieur le long de leur clôture. Mayla est adorable et nous parlons un long moment de voyage et surtout de son pays natal. Nous sommes obligés d’écourter la conversation en raison des nuées de moustiques qui nous ont pris pour cible.

31 mars

Nous reprenons la route en direction de Chiclayo afin de nous rendre au musée de Tumba Rales de Sipán. Pour une fois, nous trouvons un guide qui parle français et c’est donc avec “Luis” que nous visitons ce très beau musée sur la civilisation Mochica qui régna de -100 à 650 ans. Les pièces exposées viennent d’une pyramide « cimetière » découverte en 1987 sur le site de Sipán.

Lambayeque - [Perou]

Lambayeque - [Perou]

Lambayeque - [Perou]

Nous remontons ensuite un peu au Nord-Est pour nous poser sur le parking du site archéologique de Tucume. A notre arrivée, le site est fermé mais je vais quand même voir au guichet les heures d’ouverture pour le lendemain. Je découvre qu’en raison de la Covid et du manque de touristes, le site n’ouvre que quelques jours par semaine et demain c’est fermé. La dame à l’accueil, très gentille, me demande d’où on vient et est très déçue que nous ne puissions découvrir le site. Elle consulte le gardien et ils décident d’ouvrir le site rien que pour moi et me font payer moitié prix car je ne pourrais pas visiter le musée. Je pars à la découverte du site qui comporte au total 26 pyramides ou Huacas construites en adobe. Le site était l’un des centres administratifs et cérémoniels de la culture Sicán ou Lambayeque. Il fut annexé successivement au royaume Chimú et à l’empire Inca, et resta en activité jusqu’à la conquête espagnole.

Avec l’érosion, ces pyramides construites avec des milliers de briques en terre, se sont transformées sous l’effet de l’érosion en montagne de boue, on dirait d’immenses termitières. Heureusement qu’il ne pleut presque jamais. Je parcours une toute petite partie du site et rentre juste avant la nuit.

Túcume - [Perou]

Túcume - [Perou]

Túcume - [Perou]

Je demande au gardien de nuit si nous pouvons dormir là, il accepte et m’indique qu’il va jeter un œil sur nous toute la nuit ainsi que la police qui passe également régulièrement devant le site. Nous allons donc pouvoir dormir sur nos deux oreilles, un peu comme d’habitude, il faut l’avouer.

01 avril

Nous revenons sur nos pas et repassons par Chiclayo pour nous rendre à Ferreñafe au Musée National de Sicán qui regroupe des objets découverts dans la tombe du seigneur de Sicán sur le site de Batan Grande. Le musée est assez petit et un peu décevant après celui d’hier. La visite est rapide. Pour repartir, je tente un raccourci pour éviter de retraverser Lambayaque mais en raison d’importants travaux, on se retrouve sur une mauvaise piste qui nous contraint à faire demi-tour, nous avons perdu plus de deux heures.

Ferreñafe - [Perou]

Ferreñafe - [Perou]

En début d’après-midi, nous sommes à Sipán sur le site où a été retrouvé le cimetière d’où a été extrait le seigneur Sipán. Nous visitons le petit Musée Huaca Rajada. Là aussi, les plus belles pièces sont en fait exposées à Lambayaque. Il s’agit du plus important complexe funéraire de la culture Moche découvert à ce jour. Malheureusement, le site en lui-même n’est pas accessible aux visiteurs…

Sipán - [Perou]

Sipán - [Perou]

Nouveau raccourci et nouvelle piste, mais cette fois elle n’est pas trop mauvaise. On quitte la région pour nous rendre à Trujillo. On alterne paysage désertique et rizières, c’est très surprenant. On s’arrête juste avant la nuit dans une station essence qui dispose d’un grand parking un peu à l’écart à Pacasmayo. On prend de l’essence pour la première fois au Pérou et c’est vrai que ça pique un peu les yeux puisqu’elle est ici à 1,30€ le litre soit le double de ses voisins du Nord. Cela nous prépare tout doucement à notre retour en France. On comprend pourquoi les camionneurs sont en grève. En parlant d’eux, aucun problème pour l’instant sur la route…

02 avril

Les nuits sont très fraiches on a du sortir la couverture, c’est vraiment un climat de zone désertique, chaud le jour et froid la nuit. On repart sur la panaméricaine. A chaque fleuve qui descend de la cordillère vers l’océan, on tombe sur une oasis avec souvent des rizières, champs de cannes à sucre ou bananeraies puis désert à nouveau, toujours aussi sale et malodorant par endroit et ceux jusqu’au prochain fleuve.

Le premier arrêt de la journée se fait sur le site de El Brujo (le sorcier) et la señora Coa dans la vallée du fleuve Chicama et au bord de l’océan. Les 5 derniers kilomètres sont compliqués avec une très mauvaise piste. Le site est très bien aménagé, le musée très moderne. Nous sommes les seuls visiteurs, le parking est vide. On commence par le site archéologique où des fresques et bas reliefs sont encore visibles puis visite du musée où l’on peut voir la momie de la prêtresse, la señora de Cao, très bien conservée, dont les bras et jambes sont recouverts de tatouages.

El Brujo - [Perou]

El Brujo - [Perou]

El Brujo - [Perou]

A l’époque Mochis, les seigneurs construisaient leurs cités aux pieds des montagnes tandis que les prêtresses qui étaient très puissantes construisaient leurs cités au bord de l’océan.

En début d’après-midi, nous nous approchons de Trujillo et nous nous arrêtons au site archéologique de Chan Chan, on arrive sur le parking avec la musique à fond dans Thor qui joue le titre éponyme cubain du groupe Buena Vista Social Club. Chan Chan est sis au bord de l’océan Pacifique non loin de l’embouchure du fleuve Moche, c’était la plus grande ville de l’ère précolombienne en Amérique du Sud et la capitale de l’empire historique du Chimor de 900 à 1470. Le site s’étend sur 26 km de long et de large, tout construit en adobe. Nous ne visitons que le Palocio Nik An qui est très impressionnant, le mur d’enceinte de la l’ancienne cité fait près de 13 mètres de haut, ensuite visite du musée qui n’est pas extraordinaire.

Chan Chan - [Perou]

Chan Chan - [Perou]

Chan chan - [Perou]

Nous traversons la ville de Trujillo assez facilement et nous nous posons dans un petit camping qui se trouve au pied de la Huaca del Sol et proche de la Huaca de la Luna, un autre site que nous visiterons prochainement. Nous sommes reçus par Vicky et sa soeur qui sont très sympathiques, et tiennent ce mini camping. Nous sommes seuls et seulement les deuxièmes voyageurs depuis la “fin” de la pandémie. Nous trouvons rapidement nos marques. Il semble que le président péruvien soit aussi maladroit et hautain que Macron. Dans une interview il a insulté les routiers et même après de plates excuses, rien n’y a fait, les camionneurs décrètent une grève générale nationale illimitée sur tout le pays. Bon, on va attendre ici…

03 avril

Ce matin, nous prenons un taxi pour nous rendre au centre historique de Trujillo, sur la Plaza de Armas. On a du tomber sur un ancien pilote de rallye, on s’accroche tout le long du trajet, on s’étonne qu’il n’y ait pas plus d’accrochages. L’endroit est très beau et les bâtiments coloniaux qui entourent la place sont très bien conservés, en dehors de ce lieu, il n’y a rien d’exceptionnel. Cette capitale régionale qui compte plus de 900 000 hbts n’a pas beaucoup d’attrait. La cuisine péruvienne est reconnue dans le monde entier et nous décidons de nous arrêter à midi dans un restaurant connu pour être un lieu privilégié des locaux, on prend des spécialités qui sont bonnes mais vraiment pas extraordinaires ni originales. Dans l’après-midi, nous faisons quelques magasins puis rentrons au camping.

Trujillo - [Perou]

Trujillo - [Perou]

Trujillo - [Perou]

En fin de journée, arrive Yann, un français, qui voyage avec son chien Summer et qui circule avec un camping-car américain comme nous. Il vient de se taper deux ans bloqué en Equateur et il est trop content d’enfin pouvoir voyager à nouveau. Nous discutons un long moment autour d’un Pisco Saour que nous a préparé Philip le fils de Vicky. Tous nos souvenirs de notre voyage au chili il y a quelques années nous reviennent instantanément en mémoire…mémoire des papilles…

04 et 05 avril

Info du jour, les routiers bloquent bien toute la ville… et le pays. Aujourd’hui je m’occupe de démonter mes batteries de service et de les nettoyer, les désoxyder. Les deux années de storage leur ont fait perdre un peu de leur autonomie. J’en profite, avec l’aide de Yann, de redresser mon châssis de support de batterie que j’avais tordu sur le passage d’un énorme topé. A midi on partage notre repas avec Yann, grand amateur de rhum (on va bien s’entendre) il nous fait gouter pour l’occasion un rhum vénézuélien et un dominicain très différents mais très bons…

La grève continue et le site de la Huaca de la Luna est toujours fermé. A midi, c’est Vicky qui nous prépare à manger, nous passons un long moment à table à discuter. En fin d’après-midi nous faisons une balade à pied aux alentours et visitons la Huaca Herotico, la civilisation Mochis était très pédagogue en matière d’éducation sexuelle, sans aucun tabou, en témoigne de nombreuses poteries très explicites, le maire actuel de Trujillo a décidé d’en faire d’énormes reproductions, plutôt caricaturales… enfin… je pense…

Trujillo - [Perou]

Ici nous rencontrons des “chiens nus”, il s’agit d’une race péruvienne de canidés dont la particularité est de n’avoir presque pas de poil sauf un peu sur la tête et le bout de la queue, certains ressemblent à des iroquois avec uniquement une crête sur la tête. Ils sont toutefois moins laids que les chats sphinx… Il existe des preuves archéologiques de sa présence sur des céramiques des civilisations pré-incas Vicús, Moche et Chancay. La représentation du chien nu a remplacé celle du puma, du serpent ou du faucon, notamment dans la culture Chancay.

Trujillo - [Perou]

06 avril

Des renseignements que nous obtenons, la situation s’arrange un peu, du moins à Trujillo, les barrages semblent se concentrer sur le Sud et le centre du pays. Du coup ce matin, on visite le musée et le site de la Huaca de la Luna avec une guide francophone. La structure est imposante et il existe encore de très belles fresques et bas reliefs. La visite est très intéressante.

Trujillo - [Perou]

Trujillo - [Perou]

Trujillo - [Perou]

A Midi c’est la soeur de Vicky qui souhaite nous offrir le repas avant notre départ, nous dégustons du cabri avec du riz et des haricots rouges en sauce, c’est très bon. En début d’après-midi, nous prenons la route. On peut voir les stigmates des manifestations sur les bas côtés de la route. On roule sur la panaméricaine jusqu’au village de pêcheurs de Tortuga. Il fait déjà nuit quand on se pose sur le malecon, une habitante sort et nous souhaite la bienvenue…

07 avril

Ce matin on se réveille avec une super vue sur la baie de Tortuga, le contraste avec le désert est saisissant, on passe la matinée à se promener dans le village, les habitants sont super accueillants. A l’entrée de la baie, on peut apercevoir un mur de brumes maritimes que les vents de terre maintiennent à distance. La côte pacifique est souvent prise dans ces brumes.

Tortugas - [Perou]

Tortugas - [Perou]

En début d’après-midi, nous reprenons notre route sur la panaméricaine en compagnie de Yann qui ouvre la voie. La route est magnifique, nous traversons cette zone désertique entourée de chaines de montagnes aux multiples couleurs, certaines côté Pacifique sont recouvertes d’un voile de brume venant de l’océan qui épouse parfaitement le relief, c’est magique. Nous nous posons pour la nuit dans un camping du côté de Huaral, l’endroit est bien sympathique et l’accueil est chaleureux. Ce soir c’est Yann qui nous propose de préparer le repas et il invite pour l’occasion Rodrigo qui s’occupe du camping et son oncle. Nous sortons l’extension et mangeons tous dans Thor, nous passons une excellente soirée à parler surtout musique autour d’un bon plat. Nous ne comprenons pas tout mais l’essentiel…

08 au 18 avril

Nous partons en milieu de matinée pour arriver à Lima à une heure pas trop chargée afin de traverser la ville plus facilement. En route je fais le plein de propane dans une station service. J’avais commander sur Internet un adaptateur pour mon tank US et cela fonctionne super bien. Après des semaines de galères pour en trouver en Colombie, ici c’est super simple ça va nous changer… Comme toutes les capitales, la circulation est hyper dense et nous mettons plus de 2 heures pour traverser par le Nord cette immense ville de près de 10 millions d’habitants. On a de la chance, aujourd’hui “Lima la grise” n’est pas dans la brume. Les axes sont larges et la conduite n’est pas trop difficile même s’il faut s’imposer sans cesse. Après un arrêt pour faire le plein de provisions, nous nous dirigeons plein Est vers Cienaguilla au camping “El Refugio” notre dernière destination, où nous allons laisser Thor quelques mois.

Nous sommes très bien reçus par Heraldo (argentin), Sarah (péruvienne) et “El Chino” un employé argentin. Le camping se trouve dans une vallée encaissée entre deux montagnes pelées, sans aucune végétation, nous sommes en plein désert et seuls les abords du fleuve qui traverse la ville présentent de la végétation. L’eau de ville est accessible uniquement entre 10 heures et midi, Heraldo profite de ces moments là pour remplir de gros réservoirs qui permettent de tenir toute la journée. Même si le camping est assez rustique il y a tout le confort même une piscine. Nous sommes trois voyageurs, Yann, une petite famille composée de Pope (argentin) Maria (péruvienne) et leur fille Lola, et nous.

En raison de la pandémie et de l’absence de voyageurs, Heraldo a divisé son terrain en deux et a construit des cabañas pour y accueillir des vacanciers. Il y a toujours du monde, des fêtes, des barbecues, des soirées très animées, les argentins consomment leur mate coca toute la journée ainsi que d’autres herbes… On teste plusieurs vins chiliens et argentins ainsi que divers rhums. Je profite également de cette pose pour changer le moteur de mon auvent et faire quelques bricoles.

Avec Heraldo, on s’occupe de la suspension de notre titre importation temporaire pour Thor afin que l’on puisse rentrer en France et le laisser quelques mois au Pérou en toute légalité et sécurité. Le 13 nous allons au commissariat de police pour leur apporter un dossier complet et leur demander de se déplacer au camping pour qu’ils attestent par procès-verbal que Thor est bien entreposé chez Heraldo. On est très bien reçus par un agent qui s’occupe de nous immédiatement, elle contrôle les pièces, tamponne la demande et nous remet un reçu. Le 14, la police se déplace au camping et vérifie Thor en long en large et en travers. Il revient en début de soirée pour nous faire signer à Heraldo et moi son PV de constatations. Le 16, nous nous rendons à nouveau au commissariat pour récupérer une copie certifiée du document. Dans l’après-midi, j’adresse par courrier électronique tous les documents à la douane (SUNAT) de notre lieu d’entrée au Pérou afin d’obtenir la fameuse suspension.

18 au 20 avril

Ce matin, on finit les derniers préparatifs, on vide et on nettoie les réservoirs et on prépare Thor à de longs mois d’attente. On le stationne un peu à l’écart et Yann nous donne une bâche pour protéger l’avant de Thor de la poussière. Ici aucun problème d’humidité ni d’embruns marins, il sera bien. Dernière photo avec toutes les personnes avec lesquelles nous avons passé ces 10 derniers jours.

Pope doit également quitter El Regugio pour Lima et il nous propose de nous y conduire dans son camping-car. Il nous dépose dans un très beau quartier où habite le grand-père de Maria et nous prenons un taxi pour regagner l’hôtel que nous avons réservé pour deux nuits dans le très beau quartier de Miraflores.

Nous passons les deux derniers jours à visiter la capitale. Nous avons de la chance car il fait soleil, aucune brume ne vient envahir la côte. Le centre historique est très beau mais en raison des mouvements sociaux, la police anti émeute est omniprésente et bloque de nombreuses avenues qui donnent notamment sur la plaza de armas où se trouvent les bâtiments gouvernementaux. On arrive à passer certains contrôles en expliquant que l’on veut juste prendre quelques photos. Nous finissons la journée au Circuito Mágico del Agua, un immense parc où se succèdent fontaines et jeux d’eau.

Lima - [Perou]

Lima - [Perou]

Lima - [Perou]

Lima - [Perou]

Les quartiers au Sud de la ville, Miraflores et Barranco sont très beaux, riches donc très sécurisés. On y promène un long moment, souvent perchés en haut de falaises avec une très belle vue sur le Pacifique.

Lima - [Perou]

Lima - [Perou]

Lima - [Perou]

Le 19, nous recevons l’accord de la SUMAT pour la suspension de notre TIP, je l’envoie à Heraldo, nous sommes rassurés et pouvons quitter le Pérou pour quelques mois, sereins. Notre séjour prend fin, le 20 nous prenons un Uber qui nous conduit à l’aéroport International Jorge Chávez de Lima où nous prenons notre vol retour pour Paris via Amsterdam.

Nous avons vraiment adoré :

  • La qualité du réseau routier principal ;
  • La côte Pacifique et les paysages désertiques ;
  • Les sites archéologiques d’anciennes civilisations peu connues ;
  • Le climat, chaud la journée et frais la nuit ;
  • La facilité pour trouver du propane ;
  • La souplesse de l’administration péruvienne qui nous permet de suspendre notre TIP.

Nous avons moins aimé :

  • Les ordures omni présentes au bord des routes ;
  • Le prix de l’essence.

Nous avons passé au total 27 jours au Pérou et avons parcouru près de 1600 Km. Au départ nous avions prévu de traverser le Pérou jusqu’à Lima en quelques jours depuis l’Equateur, juste le temps de déposer Thor et faire les démarches administratives avant de rentrer en France. Heureusement, nous sommes restés moins de temps que prévu en Equateur en raison des conditions atmosphériques car avec les mouvements sociaux qui ont paralysés le Pérou nous aurions eu des difficultés à arriver en tant et heure.

En plus de prendre notre temps et profiter de nos différents arrêts, nous avons découverts des sites archéologiques d’anciennes civilisations pré-incas dont nous n’avions pas connaissance. Le plus gros bémol de cette première partie de visite du Pérou reste quand même les déchets qui tapissent le désert, les bords de routes et les abords des villes sur des kilomètres. On a du mal à comprendre, que dans ce genre de pays où le ramassage des ordures est pratiquement inexistant, que le gouvernement n’interdise pas au moins les sacs plastique au profit du papier.

Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéos :