Bolivie


Bolivie - La Paz / Oruro / Cochabamba / Potosi / Santa Cruz / Chuquisaca
28 Nov 2023 10 Jan 2024
Thierry 11 January 2024  -   -   -   -   -  Lecture ~ 76 min.
Le tracé représente notre parcours - 2015/16 - 2017 - 2018 - 2018/19 - 2019/20 - 2022 - 2023/24 - 2024/25

Bolivie

Cet article couvre la période du 28 novembre au 10 janvier 2024, au cours de laquelle nous avons visité la Bolivie.

28 novembre

Passage de frontière simple et hyper rapide. A l’immigration le tamponnement de nos passeports a pris 30 secondes, aucune question. A la douane, je suis tombé sur une jeune douanière très sympathique, qui a rempli tous les documents, est venue faire une visite de Thor, plus pour voir l’aménagement intérieur que pour y rechercher quelque objet illicite. Bref un passage de frontière qui n’a jamais été aussi rapide, tant mieux. Thor et nous même avons 90 jours sur le territoire bolivien. Aucun contrôle sanitaire, on a bien fait de ne pas vider le frigo.

On va directement au centre de Copacabana qui se trouve à quelques kilomètres de la frontière. On promène un peu dans le village, on retire des bolivianos (10 Bols = 1,30). On achète une carte SIM chez Entel et on prend un abonnement pour un mois 13Gb le tout pour 130 Bols. Ensuite on fait quelques courses au marché et dans des petites épiceries. On pose le tout dans Thor et on va manger dans un petit restaurant le menu du jour : Soupe blanche très bonne puis de la truite saumonée (du Lac Titicaca) à la plancha pour moi et une escalope milanaise pour Corinne, le tout accompagné de Quinoa en salade, de riz et quelques frites et purée. En dessert, ce qui est très rare, une demi crêpe banane sauce chocolat. 25 Bols le menu (3,30€).

Copacabana - [Bolivie]

Copacabana - [Bolivie]

Nous filons ensuite dans un camping qui se trouve au bord du Lac avec toutes les commodités. On passe le reste de la journée à se mettre à jour. En fin de journée, on reçoit enfin notre contrat d’assurance qui couvre le Mercosur.

29 novembre

Ce matin, on continue de se mettre à jour. Après manger, on part en ville à pied pour réserver le bateau pour se rendre demain sur l’Isla del sol. Il y a deux ports sur l’ile et l’idée est de faire une randonnée pour relier les deux ports et rentrer, dans la journée. Nous allons ensuite sur la Plaza 2 de Febrero où joue une grande fanfare d’harmonie, il y a de nombreuses personnes très bien habillées, les hommes en costume aux cheveux gominés et les femmes en tenue traditionnelle avec des Clans, celles habillées en vert, en violet, en marron… Il n’y avait aucune présence religieuse donc une fête associative sûrement. La bière coulait à flot…

Copacabana - [Bolivie]

Copacabana - [Bolivie]

A 14h30, on est devant la Basilique car Copacabana est connue pour avoir la possibilité de faire bénir son véhicule. Ils sont décorés avec des fleurs et guirlandes pour l’occasion. Le prêtre arrive avec son seau en plastique vert rempli d’eau bénite et il bénit le véhicule et leurs occupants qui sabrent le champagne à l’issue de la cérémonie. Presque tous les voyageurs de passage font bénir leur véhicule. On a passé notre tour depuis que nos amis Eric et Murielle ont fait bénir Chouchou et cela a été le début des emmerdes mécaniques pour eux!!! On finit notre petit tour par une petite boutique pour faire imprimer notre assurance Mercosur. De retour à Thor, nous avons poursuivi nos mises à jour, site, photos, vidéos, affinement de notre trajet en Bolivie.

Copacabana - [Bolivie]

30 novembre

Ce matin à 8h30, je suis au port. Il a plu toute la nuit et il tombe encore quelques gouttes mais ils annoncent du soleil à partir de 11h00. A 09H00 la bateau appareille en direction de Challapampa le port situé au nord de l’Isla del Sol qui est la plus grande ile du lac Titicaca. Elle compte moins de 2000 Hbts (Quechuas et Yamaras). En route on passe devant le temple du soleil qui se trouve à l’extrême Sud de l’ile.

Copacabana - [Bolivie]

On y arrive comme prévu à 11 heures, le temps se dégage. J’ai 5 heures pour faire le trail qui traverse toute l’ile car le dernier bateau au départ de Yumani, le port situé au Sud de l’ile est à 16h00.

Copacabana - [Bolivie]

La balade commence par grimper sec. Arrivé à l’entrée de la communauté de Challapampa, une dame vend des billets pour accéder au reste de l’île, 10 bols… Le chemin est très beau, entièrement pavé et délimité par des petits murets de pierre. Cela a du demander un travail colossal et vaut bien la somme demandée. Le premier site à voir est la “Roca Sagrada Titikaka” qui est un ancien autel entouré d’un cercle de pierres plantées dans le sol, c’était un lieu de sacrifices.

Copacabana - [Bolivie]

Juste à côté, le « Labyrinthe Chinkana » les ruines d’un ancien village accroché à la montagne bénéficiant d’une superbe vue sur le lac, avant de monter au sommet du Cerro Tikani (3,936 m), très dur… Ensuite on a le choix, soit repasser par Challapampa et suivre plus ou moins la côte soit prendre un chemin de crête, je choisis cette option qui en temps de marche est équivalente.

Copacabana - [Bolivie]

Copacabana - [Bolivie]

Le chemin grimpe et descend tout le long, il est pour moi assez difficile. Le panorama sur les deux côtés de l’ile est très beau. Une partie du trail est à plus de 4000 mètres. J’arrive enfin au village de Yumani qui est construit sur la crête à 4000 mètres au plus haut et redescend vers le Lac. Il y a de très beaux établissements hôteliers. Il faut plus de 30 minutes de descente d’escaliers pour rejoindre le port où j’arrive au final avec une heure d’avance. Je suis super content de moi d’y être arrivé dans les temps. Au total c’est une journée de 19 kilomètres en tout avec un important dénivelé et surtout une altitude qui met le corps à rude épreuve. Le retour sur Copacabana se fait bien, je dors pratiquement tout le trajet.

Isla Del Sol - [Bolivie]

01 décembre

Il a plu toute la nuit et une partie de la matinée. On met en ligne photos, article et vidéo. On discute avec la famille. A 14h00 on va manger dans un très bon restaurant, une bonne entrecôte argentine. On tombe sur un serveur qui parle très bien français, ayant travaillé 30 ans dans différents restaurants du Val de Loire. On fait quelques courses et rentrons au camping où on discute avec d’autres voyageurs français.

02 décembre

Un rassemblement d’un MC bolivien (Diablos Negros) est venu s’installer juste à coté du camping et dans le camping. La nuit a été bruyante… Dans la matinée, tous les voyageurs lèvent le camp. Nous partons direction Tiahuanaco et son site archéologique. On passe le détroit de Tiquina en montant Thor sur une barge, c’est le seul moyen de traverser le lac à cet endroit. Il y a au moins une cinquantaine de barges qui attendent, tout le trafic passe par là, camion, bus, voiture et …Thor.

Tikina - [Bolivie]

Ensuite nous contournons le lac par le sud-ouest pour nous rendre à Tiahuanaco. On y arrive en fin d’après-midi, on se pose sur le parking du site que l’on visitera demain si le temps le permet.

03 décembre

Ce matin on part visiter le complexe archéologique de Tiwanaku qui comprend deux musées, de la Céramique et Litico (Pierre) et deux sites, Tiwanaku et Puma Punku. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Le billet pour les locaux et de 15 BS et de 100 Bs pour les étrangers, je râle à la caisse pour le principe… Il faut reconnaitre que pour une fois, il y a plan général et un itinéraire conseillé sur le billet et que le site est parfaitement signalisé, ce qui est très rare. Et puis c’est certainement notre dernier site archéologique…

On commence par le musée de la céramique pas très grand mais bien arrangé avec en vitrine plus de 1000 ans d’évolution du travail de la porterie et de la céramique, c’est bien présenté. Il y a également d’autres pièces sur l’évolution de la métallurgie et, chose étonnante, sur la façon dont ils mettaient les crânes sous pression avec des planches et de la ficelle pour les allonger… C’était très chic à l’époque!!! Cela a participé à la croyance d’une vie d’extraterrestres.

Tiahuanaco - [Bolivie]

Tiahuanaco - [Bolivie]

Nous poursuivons par le site principal qui présente les bases d’une grande pyramide (Akapana), plusieurs autres petits sites (Kantatallita) l’impressionnant temple semi-enterré avec ses têtes en relief directement implantées dans les 4 murs, le temple de Kalasasaya avec la porte du soleil et 2 monolithes sculptés, le temple de Putuni et enfin la porte de la Lune. Le mur d’enceinte est vraiment très beau et très bien conservé. Comme nous sommes arrivés dès l’ouverture, le site est pour nous…

Tiahuanaco - [Bolivie]

Tiahuanaco - [Bolivie]

Tiahuanaco - [Bolivie]

Tiahuanaco - [Bolivie]

Nous allons ensuite au musée Litico, très récent et très moderne, il n’est pas entièrement ouvert, juste deux salles, l’une très bien mise en valeur avec en son centre une immense statue de Pachamama entourée de photos des fouilles du site et une autre petite salle entièrement consacrée au lama et sa représentation sous toutes ses formes.

Tiahuanaco - [Bolivie]

Nous reprenons Thor pour nous rendre sur le dernier site Puma Punku qui est une ancienne pyramide. On y voit très bien le mur de soutènement avec ses canaux d’évacuation et sur le dessus de nombreuses pierres taillées.

Tiahuanaco - [Bolivie]

On a adoré cette visite de 3 heures et nous ne regrettons pas notre détour pour le visiter. On mange sur place puis je décide de faire mouvement sur La Paz et nous trouver un lieu où nous poser. C’est dimanche, j’espère qu’il y aura moins de circulation. En route, on essuie un violent orage de grêle qui blanchit l’altiplano en quelques minutes.

Arrivés à El Alto dans la banlieue et sur les hauteurs de La Paz, effectivement la circulation est très calme. On trouve un parking pour poids lourds pour nous poser pour la nuit, pas très glamour, on verra demain pour trouver mieux.

04 décembre

Nuit très fraiche, environ 6°. Nous sommes à plus de 4000 mètres et le chauffage ne fonctionne pas mais dans le lit nous n’avons pas froid. Ce matin, je décide quand même d’aller voir à pied une autre possibilité de bivouac dans un garage spécialisé dans la réparation des turbos. L’accueil est super agréable, il s’agit d’une cour bétonnée avec tous les services. Du coup, je retourne à Thor et on change de crémerie! En plus nous sommes à 400 mètres du « teleferico maurada » qui conduit au centre historique. Nous rencontrons sur place un voyageur brésilien avec qui nous échangeons quelques mots.

Une fois installés, nous prenons le téléphérique direction le centre ville, 3 stations, où nous arrivons un peu après midi. Nous quittons le plateau de El Alto qui culmine à plus de 4000 mètres pour arriver au centre de La Paz qui est à 3600 mètres. La descente de 400 mètres au dessus des habitations est vertigineuse.

Dès nos premiers pas dans la ville, on sent la différence de température, il fait nettement plus chaud et la respiration est plus aisée. A cette heure-ci, la ville est une véritable fourmilière. Nous mangeons dans un très bon restaurant, buffet de crudités, soupe de nouilles un peu style asiatique, un plat de beef avec un oeuf au plat, frites, oignons et poivrons grillés avec une sauce noire plus une bière, le tout pour 90 Bs (12€ pour deux).

La Paz - [Bolivie]

Nous promenons ensuite dans la ville, calle Jaén, rue coloniale qui abrite de nombreux musées, le théâtre municipal puis la Plaza Murillo qui abrite le palais du Gouverneur, l’assemblée législative avec son horloge qui tourne à l’envers et la Cathédrale Basilique notre Dame de la Paix très simple mais avec de beaux vitraux. Nous passons ensuite au Templo Santo Domingo et l’église de la Merced.

La Paz - [Bolivie]

La Paz - [Bolivie]

La ville est propre mais elle fait vieillotte, on a l’impression qu’il y a longtemps qu’elle n’a pas été rafraichie. On fait quelques courses avant de reprendre le téléphérique et remonter sur notre promontoire. A peine arrivés, on essuie un gros orage de pluie et de grêle.

La Paz - [Bolivie]

5 décembre

Il a plu pratiquement toute la nuit et ce matin le temps est gris et assez frais. Nous partons amener notre linge dans une lavanderia et faisons de nombreuses ferraterias pour trouver un entonnoir. Nous reprenons ensuite le téléférique, au grand dam de Corinne, pour visiter un autre quartier de La Paz. On commence par se faire un resto, il faut prendre des forces, très bon repas, soupe de poulet, brochettes de poulet et chorizo avec du riz et des petits légumes et en dessert une mousse à la fraise. Depuis que nous sommes en Amérique Latine, la Bolivie est le premier pays qui propose des desserts dans les menus. 120 BS.

La Paz - [Bolivie]

Après le repas, nous allons sur la place Mayor de San Francisco qui abrite la Basílica Menor de San Francisco. C’est très moche… on poursuit par le fameux marché aux sorcières. Ruelles commerçantes très colorées avec effectivement quelques boutiques qui proposent de la médecine douce, des foetus de plein d’animaux dont des lamas.

La Paz - [Bolivie]

La Paz - [Bolivie]

Bref on reste un peu sur notre faim avec la visite de cette capitale qui est certainement la moins sympathique, pour l’instant, de toute l’Amérique latine. On fait quelques courses et on reprend le téléférique pour retourner à Thor. Nos voisins brésiliens nous proposent de nous partager leur connexion Internet. Comme beaucoup de voyageurs maintenant, ils utilisent Starlink. En fin de journée, on va chercher notre linge tout propre…

La Paz - [Bolivie]

06 décembre

On quitte El Alto non sans mal, la circulation et la route sont catastrophiques. Longue route sur l’altiplano, on oscille entre 3800 et 4500 mètres d’altitude. On fait un détour par Oruro, rien d’exceptionnel, on poursuit notre route en direction de Cochabamba, route très montagneuse avec énormément de camions. On voit également des centaines de chiens, au bord de la route, dans les virages, les dégagements. Ils ont l’air en bonne santé, ils nous regardent droit dans les yeux quand on les croise. Ils font peine, surtout à cette altitude, on pense que les gens doivent leur jeter de quoi manger. A la tombée de la nuit, on s’arrête dans un petit village, Pongo, où on se pose dans une rue un peu large.

07 décembre

On reprend la route ce matin direction Cochabamba. Il n’y a rien de spécial à voir dans cette ville on verra si on s’y arrête ou pas. De toute façon, il faut y passer pour retirer du numéraire. Entre hier et aujourd’hui on descend de plus de 2000 mètres. Dès que l’on arrive dans la vallée, on sent la différence, il fait plus de 20° le souffle est moins court. Je retire de l’argent et finalement on trace, on met plus de 1 heure 30 à traverser la banlieue et la ville de Cochabamba.

En longeant le lac Angostura, je m’arrête dans une station essence d’état. Le prix de la gazoline est fixée à 3,74 Bs par litre soit 0,50€. Ce prix est subventionné par l’Etat pour les boliviens, les étrangers doivent le payer 8,68 Bs soit environ 1,20€. Je sais qu’il est possible dans certaines stations d’avoir ce prix. Je demande au pompiste qui appelle la patronne et m’annonce que c’est trop compliqué de servir des étrangers elle me fait le prix bolivien soit 0,5 € le litre, du coup on a fait le plein… à ras bord!!!

On continue jusqu’à Torotoro et son parc national, la route est très récente mais a été mal réalisée au niveau des abords, elle est remplie de cailloux voir rochers dus à des éboulements. Au final, il faut rouler très prudemment et lentement, souvent sur une seule voie. Au village, on arrive à accéder de justesse jusqu’à la place de l’église, nous n’irons pas plus loin.

Torotoro - [Bolivie]

Il est trop tard à notre arrivée pour voir les guides, on verra demain. En effet, le village est situé en plein parc national où il faut être systématiquement accompagné d’un guide officiel pour pouvoir effectuer des randonnées. Le parc protège des trésors paléontologiques, les dinosaures y ont laissé de nombreuses traces. En déambulant dans le village où tout est à l’effigie des dinosaures, on rencontre un voyageur hollandais à vélo. On discute un long moment…

Torotoro - [Bolivie]

On est à 2739 mètres d’altitude, la nuit sera moins froide. Cela fait plus d’un moins que nous évoluons entre 3600 et 4000 mètres. Le soir repas au resto “Cafe Cretacico” tenu par Mathieu, un suisse. On commande une raclette et une tartiflette accompagnées d’un vin blanc bolivien pas trop mal. Le Patron nous fait goûter un autre vin blanc, bien meilleur.

08 et 09 décembre

Journée tranquille, le matin on paie notre entrée auprès des gardes du parc puis on va se renseigner auprès des guides sur les randonnées qui peuvent être faites. Petit tour dans le village et reste de la journée dans Thor, journée repos. Le soir, on retourne au restaurant de Mathieu, on prend des lasagnes, très bonnes, accompagnées d’une bière locale d’une microbrasserie de Cochabamba. Mathieu fait assoir à notre table un couple qui s’avère être un ancien ambassadeur de Bolivie en France. Ils parlent un français parfait, nous discutons un bon moment.

Ce matin à 7h00, je suis devant la maison des guides. Je suis le seul touriste. J’attends jusqu’à 8 heures et un groupe de 4 personnes arrive. Je vais vers eux et il me propose de me joindre à eux pour la randonnée que je souhaitais faire. Du coup on partage les frais en 5. Il s’agit d’un groupe de volontaires français et d’une danoise qui travaillent dans une association à Cochabamba (Simon, Elisabeth, Sarah et Anna). On monte dans un 4x4 avec un chauffeur et un guide et nous partons toute la matinée sur le site « Ciudad de Itas ». Magnifique décor qui me rappelle un peu l’Ouest américain. On grimpe, on descend dans des failles, on traverse des grottes, c’est très ludique. A midi repas dans une auberge (soupe blanche, boeuf avec riz et crudités) puis retour sur Torotoro. L’après-midi, je traite les photos.

Torotoro - [Bolivie]

Torotoro - [Bolivie]

Torotoro - [Bolivie]

Torotoro - [Bolivie]

Le soir on se retrouve tous au restaurant où nous passons une excellente soirée. Nous goûtons 3 vins rouges boliviens différents, Mathieu et son ami Pierre, 78 ans, suisse également avec sa femme bolivienne passent un bon moment avec nous, nous sommes rejoints par un voyageur australien qui viendra avec nous demain faire le trail du canyon. Super soirée.

Torotoro - [Bolivie]

10 décembre

Ce matin, on se retrouve tous à 7h45 à la maison des guides et nous partons à 6 visiter dans un premier temps le cimetière des tortues, un site archéologique où l’on a découvert de nombreux fossiles de tortues et crocodiles puis nous nous rendons dans le canyon de Torotoro. La randonnée comporte 1800 marches aller et retour, autant dire que j’en ai bavé. En bas nous avons avons déjeuner au niveau d’une cascade, les lieux sont très beaux. Simon à pris de nombreuses vidéos avec son drone qu’il me propose de m’envoyer.

Torotoro - [Bolivie]

Torotoro - [Bolivie]

Torotoro - [Bolivie]

Torotoro - [Bolivie]

De retour au village, on se sépare avec les jeunes qui reprennent le car dans l’après-midi pour Cochabamba. Mathieu me propose de prendre une douche à son hôtel, ce que je ne refuse pas. Le soir, on retourne au restaurant et on prend un plat typique suisse un “Rösti ”. Pommes de terre râpées avec fromage et oeufs, très bon. Mathieu passe la soirée avec nous, nous parlons beaucoup de la suite de notre voyage, il connait très bien la Bolivie.

11 décembre

Ce matin, on dit au-revoir à Mathieu autour d’un café puis nous quittons Torotoro. Il a plu une bonne partie de la nuit et nos craintes se confirment la route pour redescendre est horrible avec de nombreux éboulements. C’est dommage car la route est neuve, très belle et large. On fait un court arrêt à Tarata pour voir sa place centrale soit disant très belle!!!

Torotoro - [Bolivie]

Avant de prendre la route pour la région de Santa Cruz de la Sierra et ses missions jésuites, on fait un petit détour pour retourner à la même station essence et on refait le plein (au prix local). Jusqu’à la Laguna Corani le décor est presque savoyard avec de belles prairies et vaches… normandes. Dès que nous attaquons la descente, on va rapidement se retrouver dans les nuages et dans un décor de forêt tropicale humide, le changement est saisissant. Vers 16h00 nous sommes bloqués dans une file interminable de camions. Nous allons avancer de quelques kilomètres toutes les 20 minutes. Au final, nous allons restés bloqués plus de trois heures. Il a du énormément pleuvoir car de nombreux éboulements viennent bloquer la route une 2X2 voies. Au moment le plus critique, c’est carrément un pan de la montagne qui a coupé toutes les voies, seule une a été réouverte en alternance. Finalement nous roulons une partie de la soirée pour trouver un bivouac dans une station essence à plus de 20 heures. Longue journée! nous sommes descendus de 3300 mètres à 312… Il y a 30° dans Thor… changement radical… nous allons être bercés au son des grenouilles!!!

12 décembre

Effectivement, nuit très chaude… Ce matin, on repart direction la ville de Buena Vista où nous arrivons pile poil à l’heure pour manger au restaurant de la fromagerie “Quesería Suiza” indiquée par Mathieu. Nous mangeons un rösti, très bon et nous achetons du fromage (tomme, reblochon). Nous reprenons la route en direction de la région de Chiquitos et plus particulièrement San Javier la première mission. En route, nous tentons plusieurs stations mais personne ne veut nous en vendre car étrangers. Dans la campagne, nous tombons sur une station qui après palabre me fait le plein pour 4Bs le litre (0,54$)… le pied!

Pour l’aller de ce circuit des missions jésuites, je veux éviter Santa Cruz et nous passons par Montero. Arrivé à Okinowa… on se tape 27 Km de piste pourrie avant de retrouver la grande route. Du coup, on perd un peu de temps et c’est à la nuit tombée que nous arrivons à San Javier. On se pose avec l’accord des riverains sur la place centrale, en face de la mission jésuite, qui de nuit, est très belle.

13 décembre

Ce matin, je pars visiter la plus ancienne des missions, San Francisco Xavier, construite en 1691. L’histoire des jésuites, compagnie de Jésus, est passionnante et leurs réalisations au Pérou, Brésil, Argentine, Paraguay et Bolivie impressionnantes. Malheureusement la couronne d’Espagne et du Portugal les ont bannis. L’architecture des missions est simple dans un style “baroque métis” qui est une combinaison entre l’art baroque avec l’art autochtone. Je visite toute la mission, église, cloître et musée. Je prend mon pied photos et j’en profite pour prendre mon temps vu que je suis le seul visiteur. Je suis cependant obligé d’attendre la fin d’un enterrement pour prendre l’église en photo.

San Javier - [Bolivie]

San Javier - [Bolivie]

San Javier - [Bolivie]

San Javier - [Bolivie]

Ensuite on fait le tour du village. Toutes les habitations autour de la place centrale, dont la mission tient tout un côté, reprennent les codes de la mission avec un soubassement peint en rouge et des frises pastelles qui entourent les ouvertures. On retourne manger dans Thor et la voisine devant chez qui nous sommes garés vient nous demander si nous avons besoin de quelque chose, nous remplissons une bouteille d’eau et elle nous donne des citrons et des « Achachairu » fruit, qui comme le lichee, consiste à sucer un gros noyau.

En début d’après-midi, nous faisons un saut de 70 Km pour rejoindre la ville de Conception. La route est vallonnée dans un décor tropical, nous passons devant les entrées de nombreuses Estancias. La terre est ici très rouge et l’on voit dans les prairies d’innombrables termitières rouges qui sortent du tapis vert de l’herbe grasse. Nous nous garons juste derrière la mission à l’ombre de grand arbre. Il fait très chaud, + de 35° dans Thor.

San José de Chiquitos - [Bolivie]

Je visite la Mission de conception fondée en 1709 et le musée tout seul. Le responsable m’ouvre les portes puis s’en va. Cool, plein de photos pour cette très belle mission entièrement restaurée.

Conception - [Bolivie]

Conception - [Bolivie]

Conception - [Bolivie]

Le musée présente l’histoire de la restauration avec plein d’objets d’époque. Ensuite visite du village et retour dans Thor.

Conception - [Bolivie]

Le soir, au moment de la messe, nous retournons sur la place faire des photos de nuit.

Conception - [Bolivie]

Conception - [Bolivie]

14 décembre

Nous quittons Conception en milieu de matinée pour la ville de San Ignacio de Velasco qui compte également une mission fondée en 1748. Après avoir été entièrement détruite, elle a été reconstruite mais pas vraiment dans les règles de l’art, du coup elle n’est pas inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco.

La route est belle, goudronnée, même si certaines portions sont très abimées. Arrivés à San Ignacio, on s’arrête dans une station où il y a au moins une cinquantaine de personnes qui attendent pour remplir des bouteilles ou jerricans de gazoline. Pour une fois, personne au diesel. On se met dans la file des véhicules et quand mon tour arrive, le pompiste me dit qu’il ne peut me remplir qu’un bidon car je suis étranger… Je n’ai plus de bidon, on s’en est débarrassé à cause de l’odeur insupportable dans Thor… Il va dans la file des gens qui attendent et demande à un client de lui prêter son bidon, il me le remplit et plus loin nous le vidons dans le réservoir, avec l’aide du client qui voulait récupérer son bien… Bref nous n’avons eu que 20 litres mais au prix local, c’est toujours ça. Ensuite nous allons dans un « Camping », en fait le jardin d’un particulier mais qui offre tous les services. Une fois installés, nous partons à pied dans cette grande ville pour aller voir la mission qui est fermée et faire quelques courses… Retour à Thor on traite le tout venant…

San Ignacio De Velasco - [Bolivie]

15 décembre

Mises à jour, on profite du Wifi pour appeler tout le monde. Ce matin, on amène le linge à la laverie et cet après midi tour en ville pour faire quelques courses. Ici les messes ont lieu à 19h30, du coup je me rends à l’église le soir pour la voir éclairée et pour admirer son architecture intérieure.

San Ignacio De Velasco - [Bolivie]

San Ignacio De Velasco - [Bolivie]

San Ignacio De Velasco - [Bolivie]

16 décembre

On quitte San Ignacio direction San José de Chiquitos. A peine quittés la ville que nous sommes déjà sur une piste. Nous nous arrêtons à une station essence et il accepte de nous vendre 20 litres, directement dans le réservoir, au final il nous met 26 litres. Premier arrêt San Miguel de Velasco, 10 km avant la route est goudronnée. Le village est en plein travaux, j’arrive quand même à la mission… fermée.

San Miguel de Velasco - [Bolivie]

San Miguel de Velasco - [Bolivie]

On poursuit la route jusqu’à San Rafael de Velasco qui est goudronnée à 90 %, la mission, fondée en 1696 n‘est pas terrible, fermée également.

San Rafael de Velasco - [Bolivie]

San Rafael de Velasco - [Bolivie]

On repart sur une route goudronnée sur 30 Km puis 80 Km de piste plus ou moins bonne. Cette traversée de la forêt et plaine tropicale nous permet de voir de nombreux animaux, capybara, caïmans, tatous, oiseaux, papillons…

San José de Chiquitos - [Bolivie]

San José de Chiquitos - [Bolivie]

10 Km avant d’arriver à San José de Chiquitos la route est enfin goudronnée, quel plaisir!!! On s’arrête sur la place centrale du village juste à côté de la mission qui a été fondée en 1698. Il est 19h45, heure de la messe, on en profite pour faire quelques photos nocturnes.

San Jose de Chiquitos - [Bolivie]

San Jose de Chiquitos - [Bolivie]

17 décembre

Nuit épouvantable, chaleur, lumière, bruit de la circulation, musique, cloches… la totale. On part visiter le musée et la mission de San José, très particulière, son architecture et sa décoration sont un peu différentes des autres. Un immense clocher en pierre trône au milieu de l’enceinte du cloître. Il y a de très belles fresques dont certaines montrent des militaires en uniforme français. En effet à cette époque, l’empereur a renversé le roi d’Espagne et y a mis son frère Joseph, d’où les uniformes français.

San Jose de Chiquitos - [Bolivie]

San Jose de Chiquitos - [Bolivie]

San Jose de Chiquitos - [Bolivie]

On quitte la ville et on tente de faire le plein… après deux refus, la troisième veut bien mais au tarif étranger, je mets 20 litres histoire d’avoir suffisamment d’essence pour rejoindre Santa Cruz. A la sortie de la ville, une nouvelle station qui veut bien me la vendre à 6 Bs, je fais le plein…

La route est très longue et assez monotone, la végétation est moins tropicale et on longe d’immenses champs, les lignes droites sont interminables. 50 km avant d’arriver à Santa Cruz de la Sierra, je m’arrête à nouveau dans une station, qui me fait le plein au prix bolivien sans rien demander… trop cool. Arrivés à Santa Cruz, on fait de grosses courses dans un supermarché, le premier depuis que l’on est en Bolivie, la note est salée. J’ai repéré près du centre ville un restaurant qui accueille les voyageurs sur son parking, c’est sécurisé et près du centre ville. Du coup, ce soir on se mange une grosse parillada, on était en manque de vraie viande…

18 et 19 décembre

Nuit encore très chaude mais calme… Ce matin, on fait un tour dans le centre ville, El Mercado de Pozos puis la place du 24 septembre avec sa Catedral Metropolitana Basílica Menor de San Lorenzo de Santa Cruz. On fait une visite de la maison de la culture qui présente des oeuvres d’artistes locaux, dont le fameux Lorgio Vaca et puis c’est tout…

Santa Cruz de la Sierra - [Bolivie]

Santa Cruz de la Sierra - [Bolivie]

Nous sommes impressionnés par le nombre de mennonites présents. Depuis que nous circulons dans la province de Chiquitos nous en avons vu beaucoup, mais à Santa Cruz ce sont des centaines de famille, qui viennent certainement acheter et vendre au marché. Les membres de ce mouvement religieux néerlandais créé en 1536 seraient plus de 30 000 en Bolivie. Comme tous les mennonites les hommes (garçons), grands gaillards de type aryens, sont en salopette foncée, chemise claire à petits carreaux et chapeaux tandis que les femmes (filles) sont en robes longues, cheveux tirés et coiffes. C’est vraiment la petite maison dans la prairie… Par contre, contrairement à ceux rencontrés notamment au Belize, on trouve qu’ils sont moins conservateurs, plus modernes, mieux intégrés, ils circulent en voiture, ont des téléphones portables et mangent au restaurant, comme nous, à midi on se mange à nouveau une parillada au Rancho Verde.

Il pleut toute la matinée, le parking est surchargé, blindé, il nous est impossible d’en sortir. Du coup on profite de cette pause pour se mettre à jour. Autant nous n’étions pas surpris en haute altitude de voir les hommes avec leur grosse boule de feuilles de coca dans la bouche, autant ici, c’est plus surprenant, en tout cas ce n’est pas pour lutter contre le mal des montagnes, certains en ont tellement qu’ils ressemblent à des demi Dizzy Gillespie.

A 16h30, le parking commence à se vider et nous pouvons enfin accéder à la sortie. La traversée de Santa Cruz est facile, on prend la route pour Saimapata. Arrivés à un péage, l’employée nous signale que la route est barrée un peu plus loin. Effectivement, à 1 kilomètre, la circulation s’arrête, on est bloqué durant une grosse heure. Quand on peut enfin circuler, on passe devant le lieu de blocage qui est en fait un barrage fait de bric et de broc, certainement un parro, une contestation sociale. Du coup, il fait nuit, nous trouvons refuge dans une station service pour la nuit.

20 décembre

Ce matin, on fait le plein de l’eau à l’aire de lavage et on fait le plein de gazolina au tarif local. Très belle route, sinueuse, jusqu’à Samaipata, on est à la limite entre les Andes et l’Amazonie. On est à plus de 1600 mètres, on sent déjà que l’on va mieux dormir. On arrive à se poser dans une petite rue devant le musée puis je prends un taxi qui me mène à « El Fuerte de Saimapata » un site pré-Inca, Inca et hispanique.

Samaipatra - [Bolivie]

Samaipatra - [Bolivie]

Il s’agit d’un immense rocher tabulaire aménagé de bassins et de canaux creusés à même la roche. On peut y voir deux figures de félins, ainsi que des niches latérales. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981, ce site est supposé avoir été érigé à des fins religieuses et cérémonielles par des populations pré-incaïques. En colonisant la région, les Incas se le seraient approprié et en auraient poursuivi l’aménagement. L’expression « fuerte de Samaipata » est un héritage des premières décennies de l’époque coloniale. Les Espagnols élevèrent en effet en ce lieu des fortifications précaires pour lutter contre les Indiens Chiriguano.

Samaipatra - [Bolivie]

Le taxi m’a attendu 2 heures sur place et m’a ramené à Samaipata (100 Bs) puis avec Corinne, nous avons visité la place centrale et le village très bien aménagé, un peu baba cool.

21 décembre

Ce matin, on quitte Samaipata pour reprendre la route de Sucre, on fait un petit détour d’un cinquantaine de Km pour visiter la Ville de Vallegrande connue en partie grâce ou à cause du « Che ». On trouve à se poser sur une place qui a l’air assez calme et nous rejoignons le centre ville à pied.

Nous nous rendons à la Casa de la Cultura où nous achetons un billet pour un tour guidé “Ruta del Che” sur le thème “Ernesto Guevara” à Vallegrande. Il existe un autre tour de plusieurs jours dans la région qui permet de se rendre sur les différents lieux historiques de combats et où il a séjourné.

Vallegrande - [Bolivie]

C’est en effet ici que l’on a annoncé la mort del Commandante Ernesto Guevara dit le “Che” et où l’on a exhibé sa dépouille. Il est arrivé en Bolivie sous une fausse identité, Ramon Benitez Fernandez de nationalité uruguayenne, et grimé pour ne pas être reconnu et mènera une guérilla durant une année appelée « Opération Fantasma ».

Non pas que je sois fan de l’idéologie révolutionnaire socialiste, anti-impérialiste, marxiste… de cette époque mais cela reste toutefois un pan de l’histoire de l’Amérique latine, dans le monde entier, on connait le visage du “Che” et nombre de personnes affichent fièrement un tee-shirt à son effigie, souvent sans aucune connaissance de son histoire et de son idéologie mais juste pour paraître “rebelle”… Pour les uns, le Che restera un héros romantique mort à seulement 39 ans pour ses idéaux, faisant l’objet d’un véritable culte de la personnalité. Pour les autres, il restera un assassin sanguinaire et l’un des piliers de la dictature de Fidel Castro.

Vallegrande - [Bolivie]

On commence la visite sur la place centrale par un musée archéologique et un musée culturel, les deux assez basiques.

Vallegrande - [Bolivie]

Puis nous montons dans la voiture du guide et allons à la « Lavanderia » qui se trouve au sein de l’Hospital Señor De Malta de la ville. C’est l’ancien lavoir où le linge de l’hôpital était lavé. C’est ici que son corps a été exposé est présenté à la presse locale et internationale pour bien officialiser que le « Che » était décédé. Capturé et exécuté certainement sur les ordres de la CIA le 9 octobre 1967 à La Higuera, il sera rapatrié en hélicoptère à Vallegrande.

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

Puis on passe à l’ancienne morgue de l’hôpital, lieu où on lui a coupé les mains et fait un masque mortuaire pour vérifier et garder la preuve de son identité.

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

On reprend la route pour se rendre sur un ancien terrain militaire, c’est là que l’on a découvert 30 ans après, sur les indications d’anciens militaires, la fosse commune où 12 fidèles compagnons de guerre du Che, dont une femme Tamara Bunke dit “Tania la guerrillera” une argentine d’origine allemande, ont été enterrés et oubliés. Après leur découverte, les corps ont tous été identifiés et les restes rendus à leur famille. Le guide nous parle de Régis Debray, un français, journaliste écrivain, conseiller et ami de Fidel et du Che au point de suivre ce dernier en Bolivie. Il sera arrêté et torturé par l’armée bolivienne et la CIA, il aurait confirmé la présence du Che sur le territoire bolivien.

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

Nous allons ensuite au mausolée construit et financé par sa famille. Il a été édifié sur la fosse commune où son corps a été découvert, tout près de l’ancien aéroport militaire, 30 ans après, enterré en compagnie de 6 autres compagnons de révolution. Après identification, là aussi, les restes ont été restitués aux familles, le Che quant à lui a rejoint Cuba. Voir : Santa Clara.

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

Vallegrande - [Bolivie]

Nous finissons enfin par un petit musée attenant au mausolée, pas terrible. Le guide connaissait bien son sujet et nous avons appris plein de choses. A l’issue, petit tour de la ville à pied et retour dans Thor.

22 au 24 décembre

Nous faisons le plein dans la première station au prix local… Longue route pour grimper jusqu’à Sucre (2800 mètres), surnommée la ville blanche, il s’agit de la capitale historique de la Bolivie. Nous avons traversé des très beaux paysages sur une belle route montagneuse. La ville est très embouteillée mais on arrive quand même au seul camping de la ville situé en plein centre. Le passage du portail d’entrée est assez rock’n roll. Le camping est plein et nous sommes les derniers à pouvoir y accéder, bloquant le passage. Il y a 3 camions d’allemands et le Pick-up cellule du couple suisse qui était garé juste à côté de nous à Cuzco.

Ce matin nous partons au centre de Sucre, sur la Plaza de Armas 25 de Mayo on visite la Casa de la Libertad, très beau musée sur l’indépendance du pays qui a été promulgué ici dans cette ancienne église jésuite.

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

Ensuite nous promenons jusqu’au Parque Simon Bolivar où trône une “représentation” de la tour Eiffel soit disant construite par Eiffel.

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

A midi, nous nous arrêtons dans un très bon restaurant où nous dégustons un plat que nous avions déjà testé à La Paz, un plat viande de boeuf sauté avec frites et légumes croquant servi avec une sauce noire genre un peu poutine québécoise. L’après-midi on se rend sur la belle place Plaza Pedro de Anzúrez, très beau point de vue sur la ville et on visite le musée et couvent de la Recoleta.

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

Sucre - [Bolivie]

De retour, on passe par le mercado central et une grande surface pour faire le plein du frigo. On achète notamment de nombreux fruits, cerises, mangues, melon, pommes…

Le 24 on repart à pied dans le centre de Sucre pour voir l’intérieur de la cathédrale ainsi que deux autres églises, La Merced et San Felipe Neri. Toutes sont fermées… Les boliviens ne sont pas très pratiquants au final…

On se rabat sur le museo del tesoro qui retrace l’histoire minière très riche de la Bolivie, l’or, l’argent mais aussi de nombreuses pierres précieuses et semi précieuses comme la Bolivianite, une pierre précieuse de couleur pourpre et miel. C’est en effet une fusion de deux cristaux dérivés du quartz, avec un côté jaune (citrine) et un côté mauve à violet foncé (améthyste). On ne la trouve que dans les mines situées à l’Est de la Bolivie. Malheureusement les photos sont interdites.

A l’issue, on se fait un restaurant très sympa où nous mangeons un plat vraiment cuisiné un genre de rôti de boeuf farci avec des épinards et fromage servi avec une écrasée de pommes de terre et gratin de brocolis, le tout très bon.

Le soir après avoir eu la famille, on se fait un petit réveillon dans Thor avec un bloc de foie gras que l’on a ramené dans nos bagages pour l’occasion accompagné d’un vin blanc bolivien, très légèrement doux, provenant de vignes qui poussent à 2200 mètres dans la région de Tarija, pas mauvais du tout et qui s’est très bien marié avec le foie gras.

25 décembre

Ce matin, on se prépare car deux voyageurs veulent partir et nous bloquons la sortie du coup comme le passage du portail d’entrée est périlleux, on décide de partir nous aussi. On nous dit que l’on peut traverser la ville directement sans problème car aujourd’hui, jour de Noël, la circulation est faible. Effectivement on passe directement par le centre ville et tout se passe bien. Il y a beaucoup de gens pauvres ici, surtout parmi la communauté indigène, il y a sur la place principale distribution de repas et de petits cadeaux pour les enfants.

A midi on s’arrête au bord de la route et Corinne nous prépare un repas de fête, tartiflette avec le reblochon acheté à Buena Vista la Queseria Suiza accompagné du vin blanc d’hier soir et melon en dessert…

On reprend la route vers Potosi et on traverse encore de très beaux décors. On Arrive à Potosi sous un ciel très gris, nous sommes remontés à 4000 mètres d’altitude. On nous a prévenus que Potosi était très compliqué pour les gros véhicules et effectivement, peu de route sont empruntables pour nous. Je me dirige vers notre dernière chance de trouver une place ici mais la route se rétrécit peu à peu. On décide de faire demi tour et là un monsieur en moto qui se dit être guide nous demande si on cherche un lieu où nous garer et nous propose de nous y conduire en nous ouvrant la route et en nous certifiant que l’on passe. On décide de le suivre et effectivement, il nous conduit au parking que j’avais pointé. Super sympa. Espérons juste que l’on arrivera à faire le chemin inverse en repartant sans trop de problème.

26 décembre

Il a plu une bonne partie de la nuit et du matin, du coup on part visiter la ville en fin de matinée. On commence par visiter l’église de la Merced avec une guide, elle n’est pas exceptionnelle bien que son plafond en bois soit très bien ouvragé. On peut monter sur le toit et avoir une très belle vue sur la ville et le fameux Cerro Rico, la grande mine qui culmine à 4786 mètres et où les mineurs travaillent toujours dans les conditions de Germinal.

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

Nous passons ensuite sur les deux places principales, 6 de agusto et du 10 de novembre très décorées et animées à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

A midi, nous mangeons dans un petit restaurant de locaux au menu soupe au boeuf et brisure de riz, poulet à la milanaise et steak accompagné de riz, banane et crudités le tour pour 4€. On déambule dans la ville pour attendre l’ouverture des musées. La ville a perdu de sa superbe avec la fin de l’extraction de l’argent au profit de l’étain moins rémunérateur, elle est un peu défraichie… Au détour d’une rue, nous rencontrons Elisabeth, la volontaire rencontrée à Torotoro, elle a fini sa mission à Cochabamba et visite le reste de la Bolivie avant de partir pour un autre volontariat en Argentine ce coup-ci. Le monde est petit!

Potosi - [Bolivie]

A 15 heures, je vais visiter le couvent de Santa Teresa qui est un très beau musée qui mérite ces *** sur les guides. C’est très propre, les salles sont très bien arrangées et présentent des oeuvres magnifiques, le seul bémol est la guide qui, d’un avis général des visiteurs, était très antipathique. J’ai rencontré un couple de colombiens dont l’épouse a suivi sa scolarité dans une école suisse et elle maitrisait parfaitement le français, elle a pu ainsi me traduire quelques commentaires.

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

On finit par la visite de la Cathédrale Basilique de Notre Señora de la Paz où l’on peut monter également dans le clocher pour voir la ville. Elle dispose d’un “grand” orgue qui provient d’Allemagne et qui serait l’orgue le plus haut du monde!!!

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

Potosi - [Bolivie]

On finit par quelques courses et on retourne dans Thor où on passe une soirée et une nuit fraîche…

27 décembre

Ce matin la gérante vient taper à la porte pour nous dire que nous devons partir car elle doit fermer le parking, on comptait partir dans la matinée mais pas si précipitamment. Bref on quitte notre bivouac et arrivons à traverser la ville sans encombre, direction le Sud, Tupiza. La route commence par un altiplano à plus de 4000 mètres et nous allons descendre tout doucement de 1000 mètres pour arriver à notre destination. La route est très belle tout au long du trajet nous traversons différents paysages et décors, pour finir dans une région très montagneuse à la roche rouge foncée et dans une végétation plus riche avec de nombreux cactus, ce qui change complètement d’environnement, on se croirait dans l’ouest des USA vers Sedona en Arizona avec les lamas en plus.

Altiplano - [Bolivie]

Arrivés en ville, nous trouvons un petit camping minimaliste mais avec tout le confort (sud américain), on fait la connaissance de Mario le patron qui parle très bien français et qui tient également une micro brasserie, on visite son installation et parlons beaucoup process brassicole.

28 au 31 décembre

On passe quelques journées tranquilles au camping, cela fait du bien de se poser un peu. On souhaite faire un tour de plusieurs jours en 4x4 avec Jack Miranda (Apache Aventure) qui nous a été conseillé par Christophe et Jean-Pierre, mais il est actuellement déjà occupé avec d’autres touristes, nous allons donc attendre le début d’année.

Mario nous conduit en ville avec sa voiture au “marché negro”, marché où l’on trouve un peu de tout et notamment du matériel de gaz. Il semble qu’ici on puisse trouver du gaz liquide et je vais essayer de remplir mon réservoir de gaz manuellement. J’y trouve et achète un tuyau de gaz avec la connectique pour les bouteilles de gaz bolivienne. Dans l’après-midi je tente de connecter une bouteille prêtée par Mario à mon réservoir mais j’ai un problème de filetage, il me manque une pièce de liaison. J’en parle à Mario qui me conduit chez un tourneur. Je lui explique mon problème et lui laisse mon adaptateur, il me dit de revenir le lendemain.

Le 30 Mario me prête sa voiture et je me rends chez le tourneur qui a fini ma pièce en bronze qui s’adapte parfaitement à mon adaptateur et au système acheté pour connecter une bouteille de gaz liquide bolivienne. Il me prend 150 Bs (20€) pour ce travail très bien réalisé. De retour au camping, je prends la bouteille que Mario m’a acheté hier (25 bs), je la mets en hauteur et je la connecte à mon réservoir de gaz pour le remplir par gravité et ça marche très bien, il faut juste être patient. Le lendemain je demande à Mario une nouvelle bouteille et j’arrive ainsi à remplir complètement mon réservoir, nous sommes tranquilles pour un bon mois.

On se rend plusieurs fois en centre ville en Tuk Tuk pour faire des courses et tester les différents restaurants et glaciers de cette petite ville bien agréable au décor incroyable. Un dimanche, la cathédrale est ouverte et les paroissiens sortent après la messe. Je rentre et le curé me tombe dessus, Casimir, un prêtre polonais qui est super content de rencontrer un étranger, il me prend en compte et me fait visiter toute l’église en me mentionnant tout ce qui vient de France comme les cloches, certaines statues. Un homme incroyable et très attachant. On passe un bon moment à discuter des ces voyages en Europe, de la situation en Ukraine… c’est très sympa.

Plusieurs voyageurs ont fait escale au camping et nous avons beaucoup discuté. Le 31 décembre, en fin d’après-midi, nous avons vu arriver une “horde” de brésiliens en moto 3 roues avec remorque, le camping est plein. La soirée du réveillon dans Thor est super agréable, on s’ouvre un bloc de foie gras avec une bonne bouteille de vin blanc de Tajira. Après minuit, une sono se met en route non loin de nous qui jouera de la musique jusqu’à 6 heures du mat, dur dur.

01 et 02 janvier

En début de matinée tous les motards nous quittent, on retrouve notre calme. En début de soirée, notre futur guide Jack et son épouse viennent nous voir au camping. Autour d’un verre, on discute en détail du trajet et des lieux que nous souhaitons voir dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni. En raison du mauvais temps, nous avons essuyé plusieurs orages de soirée ces derniers jours, on reporte le tour d’une journée. Nous avons opté pour être les seuls clients du tour.

03 au 06 janvier

JOUR 1 :

Départ 9h15 à bord d’un Toyota Land Cruiser pas tout jeune. Nous récupérons des courses au marché et passons chez Jack chercher sa fille de 6 ans, Jaseii, qui est en vacances. Elle fera également partie du voyage. La première heure est très compliquée pour Corinne, on grimpe fort sur une piste étroite avec un grand précipice. Notre cerveau de camping-cariste a du mal à mettre en adéquation l’état de la piste et la vitesse du 4x4, qui lui … est fait pour ces routes. Lors du trajet, on croise un tractopelle qui tente d’arranger la route et le croisement est plus que périlleux. Sur la journée on suit programme préétabli :

📍SILLAR (VALLE DE LA LUNA) 📍AHUANAPAMPA (OBSERVACION DE LLAMAS) 📍CERRILLOS (Déjeuner) 📍CIUDAD DEL ENCANTO 📍POLULOS 📍SAN ANTONIO DE LÍPEZ 📍RUINAS 📍LAGUNA MOREJON (4850m) 🏡 QUETENA CHICO (Nuit).

Heureusement le reste de la route se fait sur l’altiplano. c’est finalement super agréable de rouler avec un gros 4x4, la piste défoncée se transforme en chemin de campagne. Premier arrêt à Sillar avec une vue impressionnante sur des formations géologiques style vallée de la lune qui s’étendent à perte de vue.

Sud Lipez - [Bolivie]

A midi on s’arrête dans le petit hameau de Cerrillos et c’est Jack qui nous prépare le repas, milanaise riz crudités et banane en dessert. L’après-midi premier arrêt dans une région de badlands où l’érosion a façonné la terre comme du drapage.

Sud Lipez - [Bolivie]

Nous visitons ensuite un village fantôme de mineurs où un guide nous explique un peu la vie de la mine.

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

On dort à Quetena Chico dans un hôtel… rustique. Nous avons parcouru 290 km et sommes à 4150 mètres cette nuit les températures seront négatives. Le temps n’a pas été terrible mais il n’a pas plu. Le repas du soir est préparé par l’hôtel : soupe, un genre de paupiettes farcies aux légumes avec une très bonne purée. C’est la même cuisinière qui nous préparera le déjeuner du lendemain.

Sud Lipez - [Bolivie]

JOUR 2 :

Nuit fraîche mais on a bien dormi, écrasés sous 4 couvertures aussi raides qu’un tapis. Petit déjeuner copieux à 7h00. On décolle à 8h00 le programme du jour est le suivant :

📍LAGUNA COLORADA 📍GEISERS (FUMAROLAS 5000 m) 📍SALAR DE CHALVIRI 📍AGUAS TERMALES (Déjeuner) 📍DESIERTO DE DALÍ 📍LAGUNA VERDE 📍LAGUNA BLANCA 📍VOLCÁN LICANCABUR 🏡 VILLA MAR (Nuit)

La Laguna colorada est tout simplement époustouflante, il y a tout, altiplano, lagune de toutes les couleurs, volcans, flamants roses, lamas… la vrai carte postale !!!

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Ensuite direction les geysers qui sont à plus de 5000 mètres. Cela ne vaut pas Tatio qui se trouve non loin mais au Chili mais cela reste quand même insolite.

Sud Lipez - [Bolivie]

On passe ensuite par le Salar de Chalviri pour arriver à Aguas Thermales où nous déjeunons avec Jack et Jaseii, très bon repas steak à la moutarde, fricassée d’oignon et tomate, grand plat de légumes cuits, des pâtes et du raisin en dessert. Nous reprenons la piste en direction du désert Salvador Dali puis des Laguna Blanca et Verde au pied du volcan Licancabur (5920 mètres). Nous sommes à vue du poste frontière avec le Chili au niveau de San Pedro d’Atacama.

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

De retour on s’arrête à nouveau à Aguas Termales, Jack et Jaseii prennent un bain dans le bassin d’eau à 38 degrés. On passe notre tour.

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

On repart pour une longue route qui nous amène à notre destination du soir, Villa Mar dans un super établissement “Hôtel Andino” juste devant un bofedal. Ça nous change d’hier et la douche fait du bien. Dure journée, la dernière partie de la piste était mauvaise mais nous avons vu des décors à couper le souffle. Nous avons passé la journée entre 4500 et 5000 mètres et notre étape pour la nuit est à 4000. Au total 300 km parcourus. Pour le repas du soir, nous avons une soupe aux poireaux, très bonne, et des spaghettis bolognaises.

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

JOUR 3 :

Très bonne nuit à l’hôtel, petit déjeuner avec du Pan Cake. Départ plein nord pour le programme du jour :

📍COPA DEL MUNDO 📍CAMELLO 📍ITALIA PERDIDA 📍LAGUNA VINTO
📍LAGUNA NEGRA 📍CAÑON DE LA ANACONDA 📍CAÑON DE SORA (Déjeuner) 📍JULACA ( CERVEZA ARTESANAL DE QUINUA, COCA, KACTUS ) 📍ATARDECER EN EL SALAR 🏡PUERTO CHUVICA (Nuit)

On rentre dans une région assez incroyable où on a l’impression qu’en plein altiplano, on a balancé, de ci de là, des immenses tas de pierres aux formes parfois très originales. Les sites sont plus beaux les uns que les autres, comme la “Coupe du Monde”, le “Chameau et la botte”, “l’Italie perdue” … on pourrait passer des journées au milieu de ces formations géologiques.

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud Lipez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

En passant le long de la Laguna Vinto, on peut voir pour la première fois, de près, des nandous qui sont de la famille de l’autruche et qui vivent sur l’altiplano.

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

On fait ensuite un long arrêt à la Lagune Negra. Le site est superbe, un bofedal qui serpente au milieu d’une géologie incroyable, pâturage naturel des lamas et qui finit par une lagune verte où les canards qui pataugent laissant derrière eux de longues trainées noires (vase), d’où le nom de cette lagune. On y assiste à une mise bas, difficile, d’une femelle lama.

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

Sud-Lipiez - [Bolivie]

On finit la matinée par le canyon de la Anaconda où l’on voit au fond du ravin, serpenter une rivière bordée de végétation.

Sud-Lipiez - [Bolivie]

A midi le temps se gâte dans le canyon de Sora où Jack a prévu un pique-nique. On mange devant une estancia avec des centaines de lamas et moutons sous de gros nuages et beaucoup de vent. Au repas crudités, thon et un plat local, le pastel de papas très bon, on reprend la route sous une petite pluie, sur les hauteurs il a neigé ou grêlé, c’est tout blanc. On s’arrête en milieu d’après midi à Julaca où on se partage deux bières artisanales locales, une au quinoa et l’autre au cactus, très bonnes.

On reprend la route pour notre destination du soir, un hôtel de sel à Puerto Chuvica. Notre chambre est très bien avec sanitaire et douche. L’hôtel et le mobilier ont été construits avec des briques de sel. Au sol, simplement du gros sel, c’est très insolite. Comme tous les jours, on nous offre un mâté accompagné de petits gâteaux.

A 18 h 00 on part sur le Salar de Uyuni qui est situé à 3 658 mètres d’altitude. Avec une superficie de 10 582 km2, il constitue le plus vaste désert de sel du monde et compte la moitié des réserves de lithum exploitable de la planète. Ses dimensions sont de 150 km sur 100 km. Il s’est créé suite à la disparition du lac préhistorique Tauca il y a 14 000 ans. Il a donné naissance à la croûte de sel la plus grande du monde qui recouvre aujourd’hui ce salar. En s’asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le lac Poopó et le lac Uru Uru ainsi que deux grands déserts de sel, le salar de Coipasa et le gigantesque salar d’Uyuni. Ce dernie fait partie du « triangle du lithium » entre le salar d’Atacama au Chili et le salar del Hombre Muerto en Argentine qui concentrent 70 % des réserves mondiales de lithium. Le temps n’est pas top, nuages et vent fort mais Jack ouvre le coffre du Land cruiser et débouche une bonne bouteille de vin rouge de Tajira, on boit l’apéro devant un panorama incroyable en attendant le coucher de soleil. Le salar commence à se recouvrir tout doucement d’eau.

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Salar de Uyuni - [Bolivie]

De retour à l’hôtel, le repas nous attend, une bonne soupe avec quelques frites très fines, un gros plat de lasagnes dont nous avons donné plus de la moitié à une table de jeunes, ravis… pour finir des fruits au sirop et on part vite se coucher. Nous avons parcouru 160 km dans la journée.

Jour 4

📍AMANECER EN LA ISLA INCAHUASI 📍DESAYUNO EN LA ISLA 📍FOTOS CON PRESPECTIVA EN EL SALAR 📍HOTEL DE SAL (MUSEO) 📍COLCHANI (ARTESANIAS Y ALMUERZO ) 📍CEMENTERIO DE TRENES 📍UYUNI (Fin del Tours)

Réveil à 3h30 et départ à 4 heures en direction de l’Ile Incahuasi qui veut dire “casa del Inca”. Il s’agit d’une île rocheuse qui surgit en plein Salar. Nous sommes plusieurs 4X4 à partir en même temps dans la même direction, il fait nuit mais malgré quelques nuages on peut admirer le ciel étoilé d’une pureté incroyable, les étoiles semblent être à portée de main. En route on s’arrête et Jack nous fait quelques photos “lightning”, c’est sympa.

On reprend la route, assez vite lorsque nous roulons sur du sec et très lentement lorsque le Salar est recouvert d’un ou deux centimètres d’eau. La crainte est que cette saumure touche le faisceau électrique du véhicule. On assiste au lever du soleil, c’est grandiose.

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Arrivés sur l’île, je monte vite au sommet tandis que Jack nous prépare le petit déjeûner. Arrivé au sommet le soleil est déjà haut mais le panorama est incroyable. L’île est recouverte d’immenses cactus, c’est vraiment très beau.

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Nous prenons notre petit déjeûner sur du mobilier réalisé en bloc de sel. Jack, comme les autres chauffeurs des autres tours, enfile une combi et met en place une bâche sous le moteur pour le protéger des projections d’eau. En pleine saison des pluies il peut y avoir jusqu’à 30 cm d’eau sur le Salar.

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Nous partons en direction de colchani, 80 kilomètres en plein désert de sel, instant inoubliable… En cours de route nous réalisons les traditionnelles photos et vidéos sur le Salar. On a de la chance qu’il n’a pas encore trop plu et donc nous voyons les deux facettes du Salar, sec et inondé.

Notre dernier arrêt se fait sur le premier hôtel de sel réalisé au côté duquel on trouve la Plaza de las Banderas et un “monument” dédié au Dakar qui a fait escale en Bolivie durant 5 ans.

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Salar de Uyuni - [Bolivie]

Salar de Uyuni - [Bolivie]

On sort du Salar à Colchani, Jack nous laisse dans un marché artisanal et il part faire le plein. Nous partons ensuite pour Uyuni où nous visitons un cimetière de locomotives à vapeur datant de l’époque où le minerai extrait des mines de Potosí était acheminé par voie ferrée jusqu’à Calama au chili. Avec la baisse de productivité des mines, la ligne a été abandonnée.

Uyuni - [Bolivie]

Halte dans un restaurant de Uyuni où nous mangeons steak et chorizo servi avec de nombreux légumes, c’est très bon. Jack s’arrête ensuite pour faire gonfler ses pneus car, sur piste, il les dégonfle pour améliorer le confort et l’adhérence sur sol meuble, il les regonfle sur bitume. On part ensuite direction Tupiza. En route on s’arrête à Atocha où il souhaite laver le Land Cruiser pour enlever la boue mais surtout le sel. Pendant ce temps nous faisons un tour dans le village. Quand on revient Jack a presque fini mais le Toyota ne veut plus redémarrer, certainement de l’eau dans le système électrique. Bref au bout de 2 heures, le véhicule toussote et finit par redémarrer, à mon avis sans la totalité des 6 cylindres, mais nous arrivons tant bien que mal au camping. Nous avons parcouru 336 km dont 218 sur route goudronnée durant cette longue journée et au total 1086 km durant ces 4 jours.

Tous les jours Jack avait un rituel assez particulier. Il est parti de Tupiza avec un sac de feuilles de coca qu’il consommait toute la journée. Tous les matins, il prenait 3 feuilles (la trilogie Incas), il se signait 3 fois (mieux vaut s’en remettre à plusieurs Dieux), embrassait les feuilles 3 fois puis les jetait par la fenêtre puis réitérait l’opération en jetant 3 feuilles sur le tableau de bord, pour protéger notre voyage et le véhicule… De temps en temps, il prenait un peu de bicarbonate aromatisé pour améliorer le goût de la coca…

Tupiza - [Bolivie]

Nous sommes vraiment fatigués de ces 4 jours intenses et sommes contents de retrouver Thor et son confort. Arrivés au camping Mario nous attend de pied ferme, dépité, avec des boules quiès à la main. Nous sommes samedi soir et son frère, avec qui il ne s’entend pas, a décidé d’organiser une soirée avec scène, sono et deux groupes de musique locaux… on a eu droit à du boum boum latino de 20h00 à 03h00, sans oublier plusieurs feux d’artifice. Nous étions à peine à une vingtaine de mètres derrière la scène, aux premières loges… Le lendemain Mario nous a dit que c’est la police qui est intervenue à 03h00 pour faire cesser le bruit et qu’il avait monté la garde jusqu’à 2 heures devant Thor pour être sur que nous ne soyons pas dérangés par les jeunes fêtards.

07 et 08 janvier

Dimanche de récupération, on porte notre linge à la lavanderia de Mario qui en profite pour me faire goûter ses deux bières en préparation qui sont encore dans les fermenteurs, une blonde très bonne et une red un peu fade.

Lundi, Jack passe nous chercher avec toute sa famille et nous conduit à l’agence pous payer le tour, c’est excessivement cher pour la Bolivie mais cela vaut le coup, et sans 4X4 c’est impossible. A midi on mange à “The Alamo”, un très beau restaurant à la décoration très US. On prend le menu très bon pour 30 Bs, le reste de la journée on se met à jour et on prépare le départ.

09 et 10 janvier

Départ de Tupiza, la première partie de la route en direction de Uyuni est belle, entourée de montagnes rouge sang, s’en suit l’altiplano. A Uyuni je fais dégonfler mes pneus pour plus de confort sur la piste qui va nous conduire jusqu‘au Chili. Depuis que nous avons décidé de rendre visite à la famille à Santiago da Chile, nous avons opté pour un passage de frontière à Ollagüe seulement il s’agit d’une longue piste de 230 km pour laquelle je n’ai obtenu aucune information provenant de camping-cariste, je sais juste que les camions et les cars l’empruntent. On ne peut pas trop faire confiance à l’avis des locaux qui roulent tous en 4x4.

Tupiza - [Bolivie]

Nous attaquons la route par 60 kilomètres de piste. La première partie n’est pas très bonne avec beaucoup de bosses et rupio puis au final de la piste très roulante. On enchaîne par 88 kilomètres de route goudronnée, c’est la bonne surprise. A San Cristobal, j’ai pu faire le plein à 5 Bs le litre en négociant un peu. En fin d’après-midi, on se pose à Villa Alota où nous passons la nuit.

Nuit très calme au bivouac, ce matin nous reprenons la direction du Chili. Malheureusement, la route goudronnée s’arrête juste après Villa Alota, nous reprenons donc la piste sur les derniers 80 km qui nous restent. Toute la vraie route est en travaux avec des portions de route déjà goudronnée mais qui ne sont pas encore ouvertes. Du coup, nous empruntons une piste parallèle avec des bons et des mauvais passages, nous mettons 2 heures 15 pour couvrir la distance…

Le poste frontière bolivien se trouve à 2 kilomètres avant la frontière physique. Le poste est blindé, il y a au moins 100 personnes qui attendent pour effectuer les démarches administratives. On se renseigne et effectivement il n’y a qu’une file pour les entrées et sorties du territoire, les agents ne sont que deux, un pour l’immigration, un pour la douane, ils sont dépassés. On va faire la queue durant plus de 2 heures, en partie sous le soleil, pour au final 5 mn de démarches, tampon de sortie sur les passeports et annulation du TIP de Thor.

On reprend la route et faisons les 4 kilomètres qui nous séparent du poste Chilien qui se trouve au pied du volcan ollagüe qui est un peu actif. Adieu la Bolivie.

Nous avons vraiment adoré :

  • La qualité du réseau routier principal ;
  • Le prix de l’essence, normalement réservé aux boliviens, 0,50€ le litre ;
  • Les paysages magnifiques, l’altiplano, les montagnes, la partie tropicale, le Salar ;
  • La gentillesse des boliviens ;
  • L’ancienne capitale Sucre, le parc de Torotoro, les missions jésuites ;
  • Notre excursion dans Le sud Lipez et le Salar d’Uyuni.

Nous avons moins aimé :

  • La difficulté pour trouver du gaz, il n’y a pratiquement que du gaz naturel (Méthane) en Bolivie ;
  • La Paz, première capitale qui nous a un peu déçus.

Nous avons passé au total 43 jours en Bolivie et avons parcouru 3400 Km. Nous n’avons eu aucun problème particulier. La Bolivie est un très beau pays avec beaucoup de diversités. Nous y avons rencontré énormément de français, volontaires ou touristes. La gastronomie bolivienne n’est pas inoubliable mais nous avons toujours bien mangé. Nous avons été surpris de ne trouver aucune enseigne de grande surface. Le premier grand magasin où nous avons fait nos courses se trouvait à Santa Cruz.

Un résumé de cette dernière partie de notre voyage en vidéo :