Viñales

L’aventure autoroutière…

Nous quittons la Havane pour la vallée de Viñales. Nous empruntons et découvrons l’autoroute de Cuba “A4” en fait l’Autopista National de Cuba. Cette précision à toute son importance, surtout la terminaison… “Pista” car on en est pas loin !!!. Au total ce sont 597 km de route praticable qui ont été construites. Les travaux ont commencé dans les années 70. Elle devait couvrir toutes les provinces du pays et rallier les capitales provinciales. Le projet a été interrompu en 90 et j’ai l’impression qu’aucune maintenance n’a été réalisée depuis. Son usage et gratuit.

Notre chauffeur, très prudent, ne dépasse pas les 80 km/h. Concentré, il pilote plus qu’il ne conduit et change de voie sans cesse afin d’éviter les nids de poule, d’autruche, les charrettes, les animaux… Les gens y font du stop avec un billet à la main pour bien signifier qu’ils sont prêts à payer pour arriver à leur destination. Les poids lourds russes avec benne, servent de “transportivo”, souvent juste équipés de chaises posées à l’arrière. Ana, notre guide, nous expliquera qu’il est très difficile pour les Cubains de se déplacer par manque de moyen en transport collectif.

Patrimoine de l’humanité…

La Vallée de Viñales est située dans la province de Pinar del Río. La région a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999. Sa principale caractéristique est son relief karstique, “Mogotes”, buttes montagneuses de calcaire émergeant de la plaine. La vallée englobe le parc national de Viñales, blotti au cœur de la Sierra De Los Organos. En raison de la richesse de ces terres rouges, la vallée abrite principalement des agriculteurs qui cultivent du tabac et de la canne à sucre. Ce décor me fait immédiatement penser à une mini Baie d’Halong terrestre au Vietnam. Ce type de formation géologique est assez inhabituel dans la Caraïbe.

Nos visites

Nous nous arrêtons dans la réplique d’une maison de tabac implantée au milieu d’un champ de tabac, nous y découvrons le processus de séchage et de tri des feuilles de tabac. On nous sert une boisson rafraichissante pendant qu’un “torcedores” nous fait une démonstration de roulage de cigare en nous décortiquant toutes les étapes. Super dextérité. Dans les fabriques de cigares, le ouvriers modèlent une soixantaine de cigares par jour.

Pendant que les autres se désaltèrent, je vois une vieille Chevrolet Styleline noire garée près d’une maison. Je m’approche et demande à son propriétaire dans son jardin l’autorisation de la prendre en photo. Il me dit oui et me rejoint. Nous tentons une discussion tant bien que mal et comprenant que je suis français, il sort de son coffre un support de taxi parisien aimanté qu’il positionne sur le toit de la Chevrolet. Carrément improbable!!!

De nombreuses rivières souterraines ont rongé le calcaire et des grottes se sont formées au pied des Mogotes. Nous visitons l’une d’entre elle, la “Cueva del Indio”. Comme il s’agit de la grotte de l’indien, un petit village indien a été recrée. Bon franchement, rien d’exceptionnel, la grotte est “morte” aucune concrétion n’est encore active. Après un trajet effectué à pied au travers d’une veine, on arrive à un ponton au bord d’une rivière souterraine pour montée dans une petite embarcation afin de regagner l’extérieur de la grotte.

Nous faisons une halte dans le centre de Viñales. Les maisons basses sont bien entretenues, on voit que cette région compte de nombreuses “casa particular”, réelle économie souterraine (normal dans cette zone) qui permet aux Cubains de bénéficier directement des revenues du tourisme.

Nous déjeunons au “Balcon Del Vallee”, restaurant panoramique où les tables sont installées sur des terrasses suspendues dans le vide. La vue est imprenable sur la vallée où de nombreux Ubus à têtes rouges chassent pendant que nous prenons un repas traditionnel.

Pour en savoir plus sur Viñales, patrimoine de l’humanité : c’est ici.

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